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 [Guilde] La Confrérie du Héron

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Siamath

Siamath


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MessageSujet: [Guilde] La Confrérie du Héron   [Guilde] La Confrérie du Héron Icon_minitimeMar 23 Sep - 22:43

Ile de Takim, bâtiment du gouvernement.

Le vieil homme avançait d'un pas assuré vers le bâtiment qui, depuis des générations, marquait la toute puissance d'un gouvernement assurant au monde de ne pas sombrer dans un chaos innomable. Contrairement aux idées reçues, ici ne se jouait pas le destin des îles : les habitants s'en chargeaient eux-mêmes tous les jours et ce, que leurs motivations soient bonnes ou mauvaises. Non, les quelques hommes et femmes qui étaient gratifiés du titre de Ministre ou même de Président n'avaient que le pouvoir de donner un semblant de "règles" et de "lois" à tous ces seigneurs barbares et avides de pouvoirs. "Le reste, c'était à eux de s'en occuper..." pensa avec mépris le vieil homme au visage abimé qui s'apprêtait déjà à rentrer par la porte principale du grand palais. L'architecture imposante qui le regardait du haut de ses centaines d'années ne l'impressionnait guère. Ce n'était pas la première fois qu'il rendait visite aux grands de ce monde.

A l'intérieur du bâtiment, une douce chaleur accueilli le voyageur, légèrement surprit par le calme plat qui régnait dans la salle principale. On lui avait pourtant certifié qu'à n'importe quelle heure de la journée, cet endroit était aussi peuplé qu'un marché du pays de Tyriss. Promenant son regard sur la salle richement décorée, ses yeux s'arrêtèrent sur un groupe de gardes de Pénécée. Ces derniers, grâce au statut neutre dont ils jouissaient dans leur pays, avaient la possibilité de se faire engager en tant que protecteurs officiels du gouvernement mondial et de ses représentants. Le vieil homme ne s'était encore jamais aventuré dans ce lieu et l'architecture même du bâtiment lui rappelait vaguement celle d'un labyrinthe aux couloirs sans fin. Pensant qu'il serait inutile de perdre plus de temps à rechercher la bonne direction, il se dirigea vers les soldats.
-Soldats, pourrais-je vous poser une question ? commença-t-il sans une once d'hésitation dans la voix.

Ces derniers, stoppant brusquement leur conversation, se retournèrent lentement vers celui qui venait de les déranger en le considérant d'un air dédaigneux si caractéristique aux pénécéens. Le plus grand d'entre eux s'approcha alors de leur interlocuteur. Faisant mine d'être dérangé en plein travail, l'imposant soldat demanda d'un ton pressé :
-Que puis-je faire pour vous ? Vous vous êtes perdu...?
-Non, cependant j'aimerais que vous m'indiquiez le bureau d'officialisation des guildes de Nawakim. Je dois m'entretenir avec le Haut Juge Bergrandt afin de...
-Rez-de-chaussée, couloir est, quatrième porte à droite, répondit le garde, coupant subitement la parole au vieux voyageur.

Sa "mission" enfin terminée, le soldat fit un bref hochement de tête, grogna un "bonne journée" et retourna promptement vers ses compagnons d'arme pour reprendre sa discussion de plus belle. Nullement perturbé par l'attitude du soldat, le vieil homme se dirigea vers le bureau dont il connaissait à présent le lieu exact. Sur sa route, il rencontrait de temps à autre les secrétaires de différents ministères ainsi que des ambassadeurs pressés, suivis de près par toute une troupe de nobles venant de pays lointains. Parmi eux il reconnut des hommes importants, certainement des représentants des colons venus de l'île de Dakim. "Je devrai peut-être organiser un voyage là-bas un de ces jours. Il doit sûrement y avoir de très grandes découvertes à faire sur cette île." pensa-t-il en apercevant finalement la porte qu'il cherchait.
Frappant trois coups sur la lourde porte, il n'eut à attendre que quelques secondes avant qu'une voix familière l'invite à rentrer. Poussant la porte avec difficulté, le vieil homme regarda rapidement autour de lui. Deux femmes et un homme étaient assis face à lui. Installés derrière un long bureau en forme de croissant, chacun semblait occupé à rédiger ou à lire des textes sur des parchemins froissés. Personne n'avait l'air de se soucier de lui et c'est sans un mot que le voyageur se plaça devant eux. Attendant patiemment que ces personnes s'occupent de lui, il continua d'observer la salle avec un semblant d'intérêt. Une grande fresque représentant la scène d'une bataille oubliée s'étalait sur le mur du fond. Celui-ci était faiblement éclairé, comme l'était le reste de la salle malgré les quelques fenêtres qui se trouvaient sur le mur de gauche. Soudain, l'homme assis au fond de la salle s'arrêta d'écrire et dit alors à l'intention du visiteur :
-Bienvenue seigneur, vous venez...s'interrompit-il brusquement, contemplant le visage du nouveau venu avec étonnement.

L'homme qui venait de parler n'était autre que le Haut Juge Emerrion Calterin Bergrandt. Autrefois véritable héros de guerre reconnu par ses pairs, il s'était rangé du côté du gouvernement plus d'une dizaine d'années auparavant. Ses liens avec le vieil homme remontait à bien plus longtemps encore et sa mémoire le trompait rarement. C'est avec un sourire en coin qu'il s'adressa à nouveau à celui-ci.

-Aaah, l'historien de Carmaque...dit alors le Haut Juge avec une pointe d'amusement dans la voix. Que nous vaut l'honneur d'une telle visite ?

A droite de Bergrandt, l'une des deux femmes présentes releva soudainement les yeux en direction du voyageur mystérieux. La deuxième regardait ses confrères sans trop comprendre ce qui se passait à l'instant. De son côté, décidant de ne pas prêter attention à la remarque du Haut Juge, le vieil homme se redressa lentement et débuta son discours d'une voix neutre.
-Je me nomme Siamath et je suis mage mort-vivant du royaume d'Obrume, situé sur l'île de Takim. Je me présente à vous en ce jour afin d'officialiser le statut de la Confrérie du Héron dont je fais actuellement partie. En tant que sous-chef et porte-parole officiel de la guilde, j'en ai reçu l'ordre de la part de notre chef Jotaro pour que nous puissions enfin nous affirmer au sein des autres guildes. Nous avons jugé qu'il serait préférable en ces temps de guerres de nous faire enfin connaître parmi les seigneurs de Nawakim.

Bergrandt écoutait avec beaucoup d'attention les paroles de Siamath. Son discours lui rappelait tellement l'époque où ils voyageaient ensemble qu'il se surprit en train de rêver d'un temps où il pouvait encore avoir la prétention de pouvoir renverser des royaumes. Son attention revint subitement lorsqu'il entendit la Haute Juge Meavia demander à Siamath :
-Bien, nous comprenons vos intentions. Pouvez-vous nous renseigner un peu plus sur vos méthodes de recrutement ? Certaines guildes ont tendance, surtout ces derniers temps, à se regrouper par groupes ethniques bien particuliers en vue de prochaines guerres. Qu'en est-il de la Confrérie du Héron ?

Siamath s'attendait à cette question. Jotaro l'avait prévenu qu'il fallait rester prudent sur ce point car toutes les informations données durant cet entretien seraient révélés assez rapidement à tous les seigneurs de l'île, puis, en quelques jours, à toutes les autres îles. L'heure n'était pas à la guerre pour la Confrérie du Héron et il fallait être clair sur ce point.
-Notre politique de recrutement est on ne peut plus simple. Chacun peut, s'il le désire, rejoindre notre Confrérie à tout moment quelle que soit sa race ou son métier. Nous ne demandons de la part du futur membre qu'un réel investissement et de la bonne volonté. Une aide est toujours fournie car la solidarité est un des maîtres-mots de notre confrérie et c'est ce qui nous a par ailleurs permis de bâtir de grandes routes commerciales entre nos royaumes respectifs. Celles-ci s'étendent légèrement au nord du cimetière sud-ouest de Takim. L'un de nos principaux buts est d'ailleurs de développer un puissant réseau commercial entre les membres de notre guilde et, si possible, de l'étendre aux seigneurs voisins qui voudraient bien nous prêter main-forte.
Pour ce qui est de la guerre, nous avons également pris notre décision. Au vu des récents évènements, nous tenons à affirmer que nous souhaitons conserver un statut neutre vis-à-vis des autres guildes que nous côtoyons sur Takim...et sur les autres îles, cela va de soi. Aucune menace ou promesse d'intervention militaire ne sera prononcée à moins que l'ensemble des membres en ait décidé autrement. Auquel cas, cette décision vous sera apportée par moi-même dans les plus brefs délais. Cependant, bien que nous tentons de rester pacifiques, nous n'hésiterons pas à nous défendre si la situation l'exige. Des dialogues seront engagés avec le ou les assaillants et dans le cas où ceux-ci ne répondraient pas, nous reprendrons les terres qui nous appartiennent dès la première occasion.

Bergrandt, qui ne perdait pas un mot de la conversation, s'assurait également que la Haute Juge Amiliée notait exactement les paroles de Siamath afin de les retranscrire dans un document officiel. La question du document officiel était pourtant bien moindre à ses yeux car son questionnement se portait plus sur la mystérieuse et soudaine apparition de son ancien compagnon qu'il croyait pourtant bel et bien disparu. La discussion se poursuivit normalement pendant près d'une demi-heure jusqu'à ce que les Hauts Juges décidèrent que l'entretien arrivait à sa fin. Remettant finalement à Siamath un document d'officialisation portant le sceau du gouvernement, Bergrandt retint par le bras son ancien camarade qui s'apprêtait à partir en lui demandant à voix basse :
-Voilà des années que nous nous sommes pas vu mon ami. Je remercie les dieux que ce ne soit pas sur un champ de bataille mais...par Emer ! Où étais-tu passé durant toutes ces années ? J'ai perdu ta trace depuis l'incident des piliers d'Eregion et depuis, plus de nouvelles ! Je t'en prie, accorde-moi une minute pour me donner une explication.

Le vieux Siamath regardait Bergrandt avec un regard que son compagnon connaissait par coeur. C'était un regard qui exprimait à lui seul "si je le pouvais, je t'expliquerais tout."
-Je retourne chez moi dès demain, répondit Siamath sans quitter son ami des yeux. Je me trouve actuellement à l'auberge du Tambour Crevé, dans le quartier nord de la ville. Si tu veux des réponses, presse-toi de venir me voir car certaines choses n'attendent pas, j'en ai bien peur.

Et sur ces mots, Siamath sortit de la salle d'un pas pressé sous le regard inquiet de son ancien ami. Bergrandt pressentait que quelque chose d'important allait bientôt arriver. Il connaissait trop bien Siamath pour savoir que ce regard ne signifiait rien de bon.
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