Aëlissandya, l'elfe amoureuse...

Assise à son bureau dans son petit château de Dakim, la belle elfe pourpre Aëlissandya consultait les livrets de comptes de ses deux magasins, mais le coeur n'y était pas.

Sans vraiment s'en rendre compte, elle laissa ses pensées dériver vers le jour de son arrivée sur l'île de Dakim.
Désemparée, bouleversée par la disparition soudaine de tout son peuple lors de l'explosion inexpliquée de leur terre, elle s'était réveillée sur une plage inconnue, sur une île inconnue...

Les premiers mois avaient été si difficiles ! Il avait fallu affronter les regards moqueurs des seigneurs environnants, affronter son propre désespoir... Elle n'avait plus aucun gout à la vie... envie de mourir... d'abandonner...

Et puis un jour...

Un jour, quelqu'un lui avait tendu la main...

Non, pas quelqu'un... Comment dire... LE UN... ? Aëlissandya buta quelques instants sur ce petit point de grammaire, avant de décider que ça n'avait de toute façon pas d'importance. Après tout, ses pensées intimes ne regardaient qu'elle, et personne ne pourrait deviner qu'elle n'avait pas su exprimer cette idée avec toute l'élégance souhaitable...

Bref, un jour, Dante lui avait tendu la main...

Dante, Dante, Dante...

Un nain, certes, mais si grand, si généreux, si noble, si brave, si comprehensif, si... si Dante...

Dante lui avait ouvert les portes des Wersats de Nawakim... Une nobe guilde s'il en était ! Jamais elle n'oublierait le geste du valeureux nain ; cette intégration avait changé sa vie.

Enfin, elle se sentait à nouveau appréciée pour ce qu'elle était.

Enfin, elle se sentait appartenir à un groupe soudé.

Enfin, elle se sentait renaître.

Elle repensa avec un sourire aux premiers contacts qu'elle avait eu avec certains membres de la guilde.
Antoine... un orc étrangement charmant... maladroit parfois, mais très sympathique. Leur amitié avait certes un peu mal commencé. La rencontre avait été plutôt agitée.
La jeune elfe pouffa de rire en repenssant au pauvre orc qui s'était retrouvé étallé par terre, assomé par un coup de branche de pommier...

(pour le récit intégral : http://wofnawakim.2morpg.net/la-cour-f14/a-l-ombre-d-un-pommier-t39.htm )

En cette occasion, Dante s'était révélé un excellent professeur. Sa noblesse, son courage, son intelligence, sa sagesse, sa grandeur (intérieure s'entend...) n'avaient cessé de l'émerveiller depuis qu'elle le connaissait, et toutes les actions du valeureux nain avaient confirmé cette impression par la suite.

Jusqu'au jour où... (désolée, je ne trouve pas de smiley pour faire la musique romantique )

Plusieurs wersats lui avaient déjà demandé sa main... Etant l'une des seules femmes de la guilde, elle doutait parfois de leur sincérité... mais leur gentillesse la touchait. pas assez cependant pour qu'elle accepte.

Jusqu'au jour où...

Dante s'était approché d'elle et lui avait déclaré sa flamme...

Aëlissandya poussa un soupir en repensant à ce moment magique...

Dante a écrit:

Qu'aurait elle pu faire après une telle déclaration ? Elle avait soudain réalisé que sa vénération pour le noble Dante dissimulait en réalité un profond amour...

Elle avait dit oui...