Wersats vs Vongola - les coulisses de la guerre

Aëlissandya était assise à son bureau en pommier massif, plongée dans ses pensées.

Elle avait suivi avec attention le discours de son grand chef Jagdpanther à l’oratoire politique, sans bouger de son château grâce aux pierres de vue antiques.
L’annonce de la guerre contre la mafia vongolaise ne l’avait pas surprise le moins du monde. L’événement se préparait déjà depuis un moment… L’attitude obtuse du gouvernement n’avait fait que hâter l’inévitable conflit. Il fallait libérer Dakim tant qu’il en était encore temps !

Malgré elle, la belle elfe ressentait quand même une pointe d’anxiété en songeant au combat…
Elle ne doutait pas le moins du monde de la victoire des Wersats ! Les mafieux faisaient montre de trop d’incompétence pour espérer remporter la guerre.
Mais il fallait avouer qu’elle tremblait en songeant que son cher Dante serait aux premières loges… Et s’il se faisait blesser ? Tuer ?

L’intendant du domaine pénétra alors dans le bureau, interrompant ses pensées.
- Dame Aël… fit-il, hésitant.
- Oui, Grominus ?
L’elfe grisonnant traina son embonpoint jusqu’au bureau de la Dame.
- Je tenais à m’assurer que l’ordre de couper les pommiers du domaine venait bien de vous, Dame Aël. Les allégations de Grandadet me semblent illogiques à ce sujet…
Aëlissandya soupira. Grandadet, le responsable des forêts du domaine, ne cessait de se chamailler avec Grominus. Les disputes incessantes de ces deux pitres à l’allure peu plaisante avaient plus d’une fois failli mettre les deux elfes à la porte du domaine, mais leurs conseils précieux et leur grande expérience les avaient jusque là toujours sauvés… Pourvu que cela ne s’avère pas une erreur !
- Je confirme, Grominus. J’ai demandé à Grandadet de couper le quart des pommiers du domaine…
- Mais…
- Pas de mais, Grominus ! Nos amis sont au combat, et ils auront très vite besoin de bois, pour se chauffer, pour s’armer, pour se protéger, pour se nourrir ! Nous restons à l’arrière, c’est donc à nous que reviens la responsabilité de les fournir ! Il faut savoir faire des sacrifices pour le bien de tous !
- Mais…
- J’ai dit pas de mais ! Les arbres repousseront ! Les soldats morts au combat faute de munitions ne se relèveront jamais ! Laisse Grandadet faire son travail, et occupe toi du tien !
- Bien, Dame Aël… bougonna piteusement le volumineux intendant.
Il se résolut à quitter la pièce en grommelant, suant sous l’effort.

Dante venait à peine de rentré en son château après ça première bataille que son esprit s'enfuit déjà dans les douces pensée que lui inspirait le portrait de ça dame accroché au mur d'enface.
Il pensait, la faible paltitation que ce combat inéterressant lui avait produite ne suffisait à lui faire oublier sa belle ne serait-ce qu'un instant

Soudain il se lança dans son trône-à bascule qui faillit ce reversé, et leva le petit doigt droit. Sur ce signe trois serviteurs sortir de l'ombre pour tourner le trône d'un quart de trour, afin de le mettre en face d'un bureau de chêne massif
Le nain pris une plume de paon et de l'encre rouge. Rouge tel le sang, sang qui avait nappé l'herbe ce soir, sang qui coulait de son coeur depuis qu'il avait du s'éloigner de sa belle au havre pour s'approcher de la mort.

Citation :

Ma belle, ma gente Dame,
Voilà à peine une poignée d'heures que nous sommes séparés, que déjà je souffre plus que jamais.
Je devrais fêter ma première bataille. Non, pardonnez moi,...
Je devrais fêter cette victoir écrasante, mais nul parade, nul bouffon, nul trophée ne me fait sourir en votre absence.

Ma belle, je me fait à jamais votre.
Vos désirs sont miens.

Dante

Aëlissandya chevauchait dans sa forêt de pommiers, dont l'habituelle quiétude était troublée par les coups de hache et les hurlements des maîtres de chantier.
Grandadet faisait du bon travail, malgré les jérémiades de Grominus, et les troncs s'accumulaient dans les sacs de transport. Bientôt, on pourrait accrocher les sacs sur le dos des deux méga-dragons du domaine, et envoyer un premier chargement de bois aux combattants.

- Aël !

Aëlissandya se retourna pour voir qui l'avait apostrophé d'une manière si peu convenante. Sans surprise, elle découvrit un grand échalas qui courrait après elle avec une grotesque démarche dégingandée.
- Evite ce genre de familiarité, Grandadet ! répondit la Dame d'un ton sec.
Le responsable des forêts ne sembla pas l'entendre. Il commença avec enthousiasme :
- Nous avançons vite et bien, ma p'tite dame ! A ce rythme, tout le bois prévu sera coupé ce soir, et nous pourrons l'envoyer demain.
- Parfait, répondit Aëlissandya avec agacement.
- Je me demandais s'il était envisageable que les ouvriers s'accordent un jour de repos... ils l'ont bien mérité, et vot'bon coeur aura sûrement à coeur de les féliciter un peu pour tout le boulot... qu'est-ce que t'en pense, Aël ?

La Dame s'apprêtait à remettre vertement l'impudent en place, quand elle vit Grominus arriver aussi vite que possible compte tenu de sa corpulence, l'air agité.
- Dame Aël ! Un messager vient d'apporter ceci... balbutia-t-il en brandissant mollement un rouleau de papier.
- Eh bien, lis ! qu'est-ce que tu attends ?
- Tout de suite, dame Aël !

Le grassouillet personnage entreprit d'ouvrir le rouleau et commença sa lecture :
- "Ma belle, ma gente Dame..."
- Donne-moi ça ! s'écria Aëlissandya, furieuse.
Presque instantanément, elle se retrouva au sol, face à son intendant qui se retrouva brusquement les mains vides.
- Je t'interdis de lire mes messages privés à haute voix ! s'emporta la belle elfe.
- Mais...
- Je t'interdis de les lire tout court !

Hors d'elle, Aëlissandya se dirigea à grand pas vers son château, impatiente de lire la missive de son cher et tendre...
Dans son dos, Grandadet se tordait en deux de rire devant l'expression perplexe de grominus, mais elle les ignora.

La lecture de la missive la rassura : son courageux fiançé était sain et sauf ! Sans attendre, elle se lança dans la rédaction d'une réponse :

Citation :

Mon cher, mon noble Dante,
Vous ne pouvez imaginer comme votre missive m'a réjouie ! Il est si douloureux de vous savoir si loin, en danger... Les jours passent, et mes pensées vont toutes vers vous. Je vous supplie, je vous en conjure, revenez-moi sauf !

Je ne puis être à vos côtés, mais j'ose espérer que cette aide vous sera utile. Ma forêt que vous savez si chère à mes yeux n'est rien en comparaison du danger que vous courez pour la gloire de notre guilde et pour le bien de notre île... Je me réjouis de sacrifier toutes mes richesses pour vous soutenir dans votre combat !

J'attend avec impatience la victoire et la fin de cette guerre qui commence, car je sais que ce jour sera aussi le jour ou je vous retrouverai enfin... Je ne vis plus qu'avec cet espoir !

Mon coeur et mes pensées vous accompagnent, toujours.
Aëlissandya

Une fois la lettre écrite, Aëlissandya appela Grominus. Quand l'intendant arriva, en sueur, elle lui donna la lettre :
- Veille à ce que cette lettre soit remise au seigneur Dante quand on lui remettra le bois !
- Bien, Dame Aël...

Aëlissandya se leva de fort bonne humeur. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, que demander de plus pour un bonheur parfait ?

Sa bonne humeur retomba aussitôt.

Le bonheur n'était jamais parfait loin de ceux qu'on aimait... loin de Dante...

Elle était arrivé la veille au soir, après un voyage d'une semaine sur une île voisine. Durant tout son periple, elle n'avait pensé qu'à deux choses. D'abord : quand allait-elle revoir enfin Dante ?
Ensuite : pourvu que Grominus et Grandadet ne fassent pas trop de dégats !
A son arrivée, elle s'était précipitée dans sa chambre. Elle voulait dormir avant d'affronter l'état de son cher domaine...

*
* *

- Grominus !
- Oui, dame Aël...
- Apporte-moi le courrier de la semaine...
- Tout de suite, dame Aël...

Le grassouillet personnage quitta le bureau un instant et revint avec une liasse de feuilles. Aëlissandya soupira.

- Je les ai triés pour vous, dame Aël... Il y a ici le rapport de l'aubergiste concerant les comptes de l'auberge... Il semble penser qu'elle attire de plus en plus de monde, peut-être devriez-vous songer à augmenter les tarifs...
- Plus tard, Grominus... Nous ne pouvons quand même pas laisser toutes les victimes du gouvernement dormir dehors... Les temps sont durs, il faut savoir faire preuve de générosité...
- Evidemment... Vous avez ici les rapports des différents commerces... Je crains qu'ils ne nous rapportent pas grand chose... Personne n'a rien vendu...
- Naturellement, Grominus, à quoi bon ? Tout cet argent irait directement dans les caisses du gouvernement, il est hors de question que je le soutienne de cette manière !
- Evidemment... Vous avez ici les rapports concernantles productions de nos différentes ressources... Hélas la forêt diminue à vue d'oeil...
- Je te l'ai déjà expliqué, Grominus ! Nous participons à l'effort de guerre, il est normal de faire des sacrifices !
- Evidemment... Vous avez ici deux communiqués officiels du gouvernement...
- Donne-moi ça !
- Tout de suite, dame Aël ! bougonna l'intendent en s'executant.

La jeune femme reconut le papier hors de prix sur lequel le ministre de la communication, l'infame Gokdera, se plaisait à écrire pour s'adresser aux dakimiens qu'il ruinait...
Elle le décachetta avec agacement, malgré elle curieuse de lire les nouvelles inepties du gouvernement...

Citation :

La victoire de la famille des Vongola sur les Wersats de Nawakim a entraîné la prise de pouvoir des Vongola.

Le gouvernement devient aujourd’hui institution officielle de la Vongola family.

Différentes mesures sont prises, tels que les impôts ou les subventions pour vous, peuple de Dakim.

Mais ce soir, je viens vous parler de la plus importante des mesures.
Il s’agit de la PRIERE journalière que doivent faire TOUT

La missive amusa la belle elfe... Curieuse conclusion ! se dit-elle en son fort interieur. Mais après tout, elle avait renoncé à attendre une phrase sensée de la part du gouvernement. La notion même de prière journalière, probablement en faveur du gouvernement, même sans explication aucune, était grotesqe, à l'image des instigateurs de cette mesure fantaisiste...

Blasée, elle ouvrit l'autre missive.

Citation :

TOUT les dakimiens le soir.

La voici :

Notre Hibari, président de nos corps, utilisez votre savoir pour nous sauvez,
Hibari, président de Dakim, vainquez les forces du mal,
Hibari, vainqueur des Wersats, merci de nous avoir délivrer,

Hibari, Hibari, Hibari, Hibari.

Vivez et règnez sur Dakim, merci des tes subventions qui sont trop généreuses, merci de ta précense qui me rassure, merci pour toi et tes compagnons qui soutiennent tes efforts.

Elle éclata de rire ! Ils étaient encore plus ridicules qu'elle n'avait osé l'imaginer ! Deux missives pour le prix d'une... non, il était plus exact de dire une missive pour le prix de deux... et une ineptie qui battait tous les reccords !

Victoire des Vongolas sur les Wersats ? Impossible ! Pas avec Dante ! C'était clairement une propagande mensongère, un dernier sursaut de provocation avant l'agonie finale !

Une prière en faveur d'Hibari ? Elle redoubla de rire ! Cela se passait de commentaire !

Aëlissandya retrouva avec peine son sérieux, consciente du regard étonné de Grominus. Elle parvint à demander d'une voix à peuprès intelligible :
- Rien d'autre ?
- Rien, dame Aël.

Rien. Pas une lettre de Dante. Pas une seule nouvelle de son cher et tendre. Elle sentit son coeur s'accélerer. Lui était-il arrivé malheur ? Non, tenta-t-elle de se raisonner, il avait simplement été trop prispar les affrontements pour trouver le temps d'écrire. Le pauvre devait être à bout de force, enlisé dans un combat acharné et sans aucun répit... L'idée ne la réconforta pas vraiment, allez savoir pourquoi...

Il était las.
Combien de litre de Rhum avait il fallut pour l'endormir?
1, 2, 3, 4,6, 8..5..10..38...

[deux jours plus tard]

Rien... noir... silence...
QUOI!!??

*Se lève en sursaut**
ARRRRRRGGH!!!!

Le nain porta la main à son flan. Une douleur le transperçait de part en part...

Une médecin accouru vers lui et le força à se recouché.
Dante enragé, ne comprenant pas ce qu'il ce passais frappa d'un violent coup à la tampe le nain qui s'oposait. L'érudit tomba à terre et ne se releva pa de suite.

Le seigneur Nain ce trouvait dans sa salle de torture!?
Le plafond vouté abritait en cette pièce insalubre ciseaux et couteaux des plus aiguisés, bassine en métal et draps blancs, manuscrit et rapport de médecine...

bassine en métal et draps blancs, manuscrit et rapport de médecine...!!!
Qu'est que ça fait la??!
Il s'approcha des traité et en lu les titres:study:

Citation :

Infections

Citation :

l'art de l'ouverture des corps: la Chirurgie

Citation :

La couture pour les nuls

**soupir... baisse la tête**



Une Momie!

On l'avait transphormé en momie!!



Des bandes brunient par les âges, le pus, la sueur et le sang lui serraient des hanches aux essailes.



La douleur ce fit ressentir en de plus en plus fortement.

Elle le cisaillaient depuis le milieux du dos, dans les côtelettes de gauches, jusqu'au foie. De plus il sentait une... rigidité un peu plu haut que l'aine...





Pris de doute il saisi le premier outil tranchant à disposition, et il y en avait assez, et découpa les bandes, laissant a jour un travail de... un travail certe bien fait mais...



Il se retourna et vomit tripes et boyaux à côté du médecin.



Quand il ce senti mieux il examina son nouveau corps...

une plaque d'acier lui... replacait un bout de peau apparemment et une longue cicatrice encore ouverte lui traçait un chemin d'horreur, parsemé de points de soutures entre le foie et le dos...



Il décida de lire les rapport des médecins

Citation :

Ce jour-là, le seigneur Dante fut blessé au combat. La bataille fu emportée bien sur, comme toute celle qui suivirent, menée par le général des armée, mais l'état du seigneur était critique.

Un projectile, une pierre de catapulte dit-on, la percuté derrière le crâne au moment ou il ce retournait pour motiver les troupes. Son casque de la meilleur qualité a limité les dégats. Mais inclinons nous devant la stupidité des elfes ayant lancé des pierres volcaniques creuses et légères:cheers:. Cepandant la violence du coup restait impressionnante. Les troupes ennemie voyant le chef tombé sautèrent sur l'occasion.

Les nains désemparé ne comprirent pas tout de suite la situation lorsque des archers embusqué leur tombèrent dessus. Et tentant tant bien que mal de réduire leur nombre, ils vinrent à en oublié le seigneurs tombé, et pris pour mort. Quand la cavalerie ennemie arriva, un sabot t'enfonça vers la gauche du bas ventre du Seigneur. Profitant de la confusion de la mélée, et voyant leur perte arrivé, le commandant elfe s'empara du corps de Notre Bien-Aimé. Il redoutait la tenacité des nains et souhaitait s'assurer de sa mort.

S'il avait réussit, les wersats aurait eu grande peine. Mais a l'instant ou la lame courbe s'enfonçait dans le corps du Vénérable, celui-ci eu un dernier sursaut de vie. Le cris d'horreur attira les regard de la mélée sur eux. Le Preux, dans un instant de folie, aveuglé attrapa le cou du malheureux et lui offrit son salut en lui écrasant la tête dénudé sur la pierre d'à côté.

Mais ce monvement l'obligea a se tourner, et la lame a demi enfoncée ce brisa également (manufacture elfique) Celle-ci s'enfonça, provoquant d'horribles dégâts. Les...

La suite, il l'avait comprise...



Il comprenait désormait le passé, le présent...

Mais pour le futur il manque une chose.



Il bondit vers le médecin, et le baffa violemment. Mais il ne revenait pa a lui. Alors il s'empressa vers la porte, sortie, monta une volée d'escalier...

Doute

il ne pouvait ce montrer ainsi à ses sujets.
Il redescendit, pris le haut du médecin, vu la lame qui l'avait meurtrie dans une bassine, et remonta trouver le premier serviteur venu.



Combien?!


euh...

Combien fait-il de jours que j'ai été blessé!?
euh...12
Il reparti, couru dans ses apartement et écrivit

Citation :

Ma tendre,

veuillez me pardonné. Je n'ai pu vous écrire plus tôt la guerre m'a pris une partie de mon temps certe. Mais j'avoue que c'est autre chose qui m'a retenu. Pardonnez moi, ayant un peu bu de boisson fort agréable je me suis trouvé incapable de pensé.
Ma tendre, je suis navré. Mais réjouissez vous!

Je vais bien
La guerre touche à sa fin
Vous pouvez cesser de nous envoyé du bois.

Mon coeur est tout votre,
le sang que je fait coulé est une rivière qui nous sépare,
le bois que vous me faite porter et le pont qui nous réunira bientôt.
Maintenant je ne souhaite plus la guerre.
Le sang à assez coulé, je vais bientôt pouvoir porter le coups final,
Interrompre ce fleuve
Je vous chéris ma tendre

Dante

Aëlissandya se réveilla en sursaut. Encore un cauchemar... Toujours la même chose... Dante ne revenait pas du combat...
Si au moins il lui avait envoyé des nouvelles ! mais non, rien ! Rien depuis deux longues semaines ! Et elle qui ne savait pas où il se trouvait exactement, ne pouvait pas lui écrire !

Elle se tourna et se retourna dans son lit, sans parvenir à retrouver le sommeil.
Si il avait péri au combat, on l'aurait prévenue, tout de même ! Mais comment expliquer son si long silence ? Elle ne savait plus si elle devait trembler de peur ou de rage...

Finalement, énervée, elle se leva bien avant l'aurore. Sans attendre, elle se dirigea vers la loge de Grandadet.
- Eh bien, fainéant ! s'écria-t-elle en le voyant assoupi. Tu crois que le travail va se faire tout seul ? Lève-toi, et réveille ces paresseux de bucherons ! Qu'ils fassent leur travail ! Je ne les paye pas à ne rien faire !
- Mais, Aël... protesta faiblement le grand échalas, il est trop tôt pour...
- Pas d'excuses ! Au boulot !
Elle avait l'air vraiment énervée... Pour une fois, le responsable des forêts décida d'obéir, malgré sa furieuse envie de dormir... Il jeta un oeil aux étoiles dans le ciel, et détermina qu'il s'était couché deux heures plus tôt environ, la Dame ayant décidé de les faire travailler tard dans la nuit la veille comme tous les jours depuis une semaine...

Grominus fut la deuxième victime d'Aëlissandya. Le pauvre intendant, vacillant de fatigue, s'apprêtait à se coucher pour un repos bien mérité quand la belle elfe fit irruption dans sa loge.
- Ah ! Grominus ! Je suis contente de voir que tu es un peu plus matinal que ce fainéant de Grandadet ! Dépèche-toi, je n'ai pas que ça à faire ! Je veux que tu ailles aux nouvelles ! Il y a trop de rumeurs contradictoires, je veux savoir exactement où en est la guerre ! Je t'attends dans mon bureau dans une heure ! Tu as intérêt à avoir ce que je t'ai demandé !
Epuisé, le gros intendant regarda l'elfe partir d'un pas décidé et soupira. Néanmoins, il entreprit de quitter la chemise de nuit qu'il venait tout juse d'enfiler pour remettre sa tunique de jour et accomplir la tâche confiée par Aëlissandya.

Une heure plus tard, Aëlissandya faisait les grands pas dans son bureau, en pestant après Grominus qui n'arrivait pas...
Soudain, des bruits de pas se firent entendre, et le proéminent personnage pénétra dans la pièce en soufflant comme un chameau.
- Une... lettre... pour... vous... dame... Aël... parvint-il à prononcer avant de s'étaler sur le sol, vaincu par la fatigue.
Sans s'émouvoir, la belle elfe s'empara de la missive et l'ouvrit dans un geste rageur. Ses traits s'adoucirent aussitôt, et un sourire illumina son visage. Dante !
Elle parcourut les premières lignes avec empressement, et son visage retrouva la dureté des instants précédents...
- Quoi ? Je me morfond dans mon château, à m'inquiéter pur lui, à saigner ma forêt pour lui, à mal dormir pour lui, et lui m'oublie après quelques verres de vin ! Comment ose-t-il ?

Elle ne retrouva son calme que plusieurs heures plus tard... Grominus, qu'elle avait réveillé sans ménagement, parvint à lui expliquer que le messager envoyé par Dante s'était perdu en chemin, et qu'en réalité la lettre avait été écrite une semaine plus tôt.
Calmée, mais toujours furieuse d'avoir été oubliée, la belle elfe décida d'attendre un peu avant d'écrire... ça lui apprendrait !
Au moment où elle décidait de retourner se coucher pour récupérer son sommeil en retard, Grandadet se risqua à suggérer :
- Heu... Aël... Si on n'a plus besoin de couper du bois... peut-être qu'on pourrait dormir, nous aussi ?

Après une absence des plus longue Dante arriva finalement devant le chateau de sa belle.

Il avait combattu et vaincu pour elle. Il avais souffert de blèssure mais ne pouvais le lui avouer... fourbe de cr**in d'elfe (embusqué)

Son armée avait pris la direction de son domaine personnel.

Il prit son courage à deux mains, posa à même l'herbe fraîche, encore humide de la rosée, sa hache, sa heaumes et toute autres accessoires guerrier. Enfin il frappa 3 grand coup à la porte, faisant raisonner le chateau entier, et ce mit à genoux.

Les trois coups résonnèrent dans tout le château, réveillant la belle Aëlissandya. Furieuse d'être ainsi dérangée au beau milieu d'un rêve où elle avait la joie inespérée de revoir son cher Dante, elle se leva en maugréant. Elle se pencha par la fenêtre pour essayer de distinguer celui qui avait osé la tirer de son lit.

Elle se contorsionna, plissa les yeux, partit chercher une torche pour percer les ténèbres - quelle idée, aussi, de réveiller les gens au beau milieu de la nuit ? - sans parvenir à apercevoir l'importun.

Grommelant à qui mieux mieux, elle enfila sa robe de chambre vert pomme et se rendit dans la loge de Grominus.

- Debout, Grominus ! On a de la visite ! A moins que ce ne soit un spectre... impossible de distinguer quoi que ce soit devant la porte !

Le pauvre intendant se leva en soupirant. Si Aëlissandya avait prêté attention à ses grognements, elle aurait entendu parler d'insomniaques, de capricieuses, de pestes, d'esclavagistes, d'ingrates... j'en passe et des meilleures. Heureusement pour lui, elle était trop énervée pour prêter attention à son monologue.

Le grassouillet personnage en fut réduit à porter une chandelle jusqu'à l'entrée du château pour éclairer le chemin de la princesse...
Quand la porte s'ouvrit, elle resta un moment sans voix. Personne ! Il n'y avait personne ! Qui pouvait bien être le petit plaisantin qui frappait à sa porte et s'enfuyait aussitôt ? Elle allait le trouver, et lui infliger la correction de sa vie !

Mais l'intuition féminine fait des merveilles... Sur une inspiration subite, elle baissa les yeux, et remarqua soudain une petite chose prostrée sur le seuil...

Dante ! Il était là ! Vraiment ?

- Grominus, pince-toi !
- Quoi, dame Aël ?
- Pince-toi !

L'intendant s'éxécuta en soupirant.

- AIIIE ! cria-t-il le plus fort possible, espérant que cela contenterait sa suzeraine.
- Je ne rêve pas... murmura cette dernière, aux anges.

Elle eut soudain envie de se jeter au cou de son fiancé ! Elle se précipita, prit son élan... et s'arrêta dans une curieuse position, proche de celle d'un flamand rouge... Comment se jeter au cou d'un nain ? Pire, d'un nain à genoux ?

Décidant d'oublier cette étape des retrouvailles, elle passa directement à la suivante :

- Dante ! Mon amour ! Avez-vous seulement idée de ce que j'ai dû endurer toute seule dans ce château ? C'est bien beau, la guerre ! Vous croyez que parce que vous êtes un guerrier ça vous dispense de prendre soin de votre fiancée ? Et le mariage, alors ? Vous croyez que je peux le faire toute seule le mariage ? Non, c'est évident ! Je n'arrive pas à croire que vous puissiez faire preuve d'un tel égoïsme ! Et levez-vous donc ! Vous êtes ridicule, avachi comme ça ! Pas d'honneur pour un sou ! Je me demande bien coment j'ai pu.................