Désolé, je ne voyait pas où écrire ce rp qui n'a pas forcément sa place dans la section d'Arkun, mais plus un coin librement rp ( que je n'ai pas trouvé
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Merci de déplacer s'il le faut
Le vent se levait sur la plaine enneigée, faisant courbée les arbres de ses longues rafales. La neige s’envolait dans un tourbillon de feuilles mortes et de froid, retombant avec grâce sur un sol devenu dur par la glace. Froid et vent semblait vouloir rivaliser à celui qui arriverait à pénétrer l’épais manteau de mammouth qu’Arkun avait mis sur ses puissantes épaules. Guerrier et non douillet, possible, mais l’orc refusait de montrer à quel point il tremblait de froid, d’où le vêtement qui servait plus à le cacher qu’à le protéger. Ca m’apprendra à me faire un manteau dans un bébé au lieu d’un adulte, la prochaine fois il ne sera pas trop petit.
Par des petits pas, ses bras autour de lui, il se dirigeait vers la petite chaumière, accoudé à la falaise, d’où s’échappait une douce fumée. Arkun aurait parié qu’il s’agissait là de viande de première qualité, accompagné d’herbes vertes et rouges que les humains adoraient.
Arrivé devant la petite porte, il entra sans prendre le temps de frapper. Le froid grandissant et ses pieds gelés l’empêchaient de faire preuve de politesse, comme bien souvent. Le petit homme sursauta sur sa chaise et le dévisagea ébahit._ Arkun ? Mazette, que fais tu donc ici ? f
it il en fermant la porte pendant que l’orc s’approchait de l’âtre où rôtissait une belle cuisse de lion. La saveur lui donnait l’eau à la bouche._ Vas-tu me répondre à la fin ?
s’écria le petit homme en tirant sur ses lunettes.
Le guerrier sourit._ Ca faisait longtemps Tekis. Combien ? Dix ? Quinze ans qu’on ne s’est plus vu ?
_ Treize,
répondit Tekis. Depuis le jour où tu es venu me voir afin que je te raconte l’Héritage orc. Le lendemain tu avais brisé tes chaines, tué neuf gardes et tu te faisais traquer par lez meutes de chiens de Sir Alouf.
_ Ah les chiens,
fit l’orc en faisant tomber son manteau et en tendant les mains pour les réchauffer. J’ai dut en tuer trois, dont un avec mes dents.
_ Six pour être exact. Les autres sont morts de leurs blessures. Faut dire que Gendric était un bon maitre d’arme. Mais pas assez apparemment,
finit il en baissant la voix._ Il a eu une bonne mort, je t’assure,
fit Arkun en se retournant._ Je te crois l’ami, je te crois.
Tekis ferma à clef la porte et sorti un couvert de plus qu’il posa sur sa table._ Je suis désolé, mais tu devras manger par terre, je n’ai qu’une chaise.
_ Ca ne changera pas beaucoup,
fit Arkun avec un sourire. Puis il dit. Merci pour ton aide Tekis. Même si cela remonte à maintenant treize longues années.
_ Pas de ca entre nous Arkun. Si certains voit en toi la brute épaisse que tu as du devenir, je te vois toujours comme le jeune sauvage qui rêvait d’apprendre l’histoire d’un peuple qui n’était pas le sien.
_ Possible Tekis,
fit l’orc en posant sa hache de guerre sur le sol. Mais maintenant j’écris ma propre histoire.
_ Dans les massacres et les tueries ?
Le guerrier leva la main._ Paix Tekis. Pitié. Je ne suis pas venu parler de mort avec un ami. Mais simplement passé un moment de calme et de repos.
_ Tu sais que tu trouveras toujours cela ici, ami sauvage. En attendant mange, tu me diras ce qui t’amène après.
Arkun le remercia d’un hochement de la tête et attaqua sa viande. Le petit homme avait pris soin de ne pas mettre de légumes dans l’assiette, ce que le guerrier ne manqua pas de noter. Le repas ne fut troublé que par le vent qui essayait d’entrer par la fenêtre et la prote ainsi que les crépitements de flammes dans la cheminée. Arkun apprécia cette vie paisible qu’il avait connu lorsqu’il était esclave de la Grande Cité. Maintenant il dormait par mi les siens dans des tentes, sur le sol dur et gelé. Tel était le prix qu’il voulait mettre pour sa liberté. Après le repas, Tekis sorti une vieille pipe d’un coffre qu’il tendit à Arkun. Ce dernier refusa. Depuis longtemps il avait cessé de prendre des drogues, même aussi peu nocive que l’herbe des elfes.
Au bout d’une petite heure de calme et de silence, Tekis poussa un soupir assez bruyant pour faire comprendre à Arkun qu’il été temps de discuter du but de sa visite._ Que fais-tu ici ? Pourquoi ne restes tu pas à la cour des seigneurs ? Tu y es connu et tu pourrais vivre comme un roi.
_ Comme un roi qui devrait surveiller ses arrières pour ne pas avoir une dague planté dans le dos. Non Arkun, je suis trop vieux. J’ai amassé assez pour vivre ici en paix. Les villages voisins m’apportent de la nourriture, que je paie. Ou en échange de services. Mais les intrigues et tout le bataclan, c’est fini pour moi.
L’orc sourit._ Pourtant tu adorais les intrigues, n’est ce pas ?
_ A une époque oui, mais plus maintenant. L’honneur a déserté les familles, rien ne vaut ce que j’avais connu. Mais dis moi, tu n’es pas venu ici pour t’inquiéter de ma personne, n’est ce pas ?
_ En effet petit homme. J’ai encore besoin d’un de tes services.
L’œil de Tekis se mit à briller d’intelligence._ Je t’écoute.
_ J’ai refusé la demande en mariage d’une femme il y a quelque temps. Je pensais refuser parce que la guerre et la violence étaient mes seuls maitresses. Pire, je pensais, et continue à le penser, que jamais elle en fera une bonne guerrière. Et elle ne peut pas me faire de petits guerriers.
_ Les femelles orcs ont rarement ce genre de soucis pourtant,
fit Tekis pas du tout convaincu._ C’est…une humaine…une mage.
Tekis haussa un sourcil, mais ne dit rien, au grand soulagement d’Arkun._ Tu comprends, un orc et une humaine, tout le monde se serait moqué d’elle. Et que penseraient mes gars d’elle ? Et de moi ?
_ Calme Arkun, calme. Toutes ces réponses, elles coulent en toi. Tu sais aussi bien que moi que si vous faites vos preuves en tant que couple, les rocs ‘accepteront. Ils ne se basent que sur la force, qu’importe la race. Même si une humaine…fin bon. Que veux-tu exactement ?
_ Elle est adorable avec moi. Mais tu me connais, je ne peux pas m’empêcher de vouloir continuer à m’affirmer. Je parle mal, m’impose, dégage ceux qui me plaisent pas. Certains partent à cause de moi. Ce sont des faibles, je te l’accorde, mais elle le vit mal. Un cœur humain n’est pas celui d’un orc. Elle pense aux personnes là où je pense aux soldats. Je pense à protéger les forts quand elle pense à protéger les faibles…
_ Que veux-tu Arkun
? demanda calmement Tekis._ Je sais écrire mais je n’ai aucunes fibres artistiques. J’aimerais que tu lui écrives un poème. Pour elle.
_ Un poème ? De la part d’un orc ? Tu révolutionnes l’art sordide de ton peuple, tu sais ?
Arkun sourit.
_ C’est bien mon intention.
_ Parfait. Alors voilà, je te fais ton poème, mais en échange je veux que tu me rendes un service.
_ Tout ce que tu voudras.
_ Ne réponds pas aussi vite.
fit patiemment Tekis avec un sourire. Je veux que tu m’emmènes avec toi. Je veux être à tes côtés partout où tu iras, même lorsque tu pars en guerre. J’ai toujours voulu étudier la race orc et avec toi, je sais que je pourrais le faire.
_ Mais Tekis…tu es trop…
commença le guerrier._ C’est à prendre ou à laisser.
_ Très bien, mais tu auras intérêt à faire ce que je te dis. Je ne tiens pas à ce que tu meures prématurément par ma faute.
_ On est donc d’accord. Va donc dormir dans ma chambre, sale vert. Demain matin, tu prendras le rouleau que je poserais sur la table et tu en feras ce que tu veux. Et tu ne m’oublieras pas, bien entendu.
_ Bien entendu
fit Arkun avec un sourire._ Comment s’apelle-t-elle ?
_ Gizaos,
répondit doucement l’orc._ Comment une femme au nom si délicieux peut-elle tomber sous le charme d’un orc aussi vilain que toi ?
_ Elle aime les vilains garçons
répondit Arkun avec un sourire. Bonne nuit grand père.
_ Tu ne m’as plus appelé comme ca depuis des années…
_ Et plus personne ne m’avait appelé « sale vert ».
Tekis se mit à rire et congédia l’orc d’un geste. Puis il prit une plume et un parchemin de vélin et se mit à écrire.
Le lendemain, Arkun se réveilla aux aurores. Il prit le parchemin délicatement dans ses énormes mains et l’ouvrit respectueusement. D’un écrite fine et ondulé, les vers s’enlacaient avec les mots d’une grande beauté. - Citation :
- Ma princesse, si tu pouvais
Accepter mes pleurs, comme une délivrance
Je ne suis qu’un soldat, qui t’aimait
Avec un honneur et une innocence
Ma princesse, je t’en conjure
Pourquoi ne pouvais-je pas, me reposer ?
Je ne suis peut être pas, un être pur,
Mais je sais ce que c’est que tuer
Ma princesse, je t’en prie
Ton pardon, pour mes tords
Je ne sais pas, si je mérite la vie
Mais de trop de façon, j’ai vu la Mort
Ma princesse, mon amour
J’ai fuit un combat, pour un autre
De cette lettre, je te répèterais toujours
Que j’ai prit une voie, ce n’est pas ta faute
Ma princesse, ma lumière,
Sèche cette larme, qui s’écoule
Il n’y a pas de mal, a défendre sa terre
A porter les armes, que l’ennemi foule
Ma princesse, mon ange
Laisse-moi partir, vers d’autres horizons
Je te le demande, comme un échange
Ma mort contre ton pardon
Ma princesse, mon cœur
Sent la détresse, de mes peurs
Je te laisse, à cette vie
Fini mes faiblesse, de refuser les ennuis
Je t’en prie, écoute moi
Chacun son heure, chacun ses choix
J’ai voulu partir, plusieurs fois,
Loin de ces horreurs, de tous ces combats
J’aime ma terre, et non la guerre
Tu m’as envoyé vers cette grande porte
Qui ouvre sur l’enfer, et la misère
Démons que les hommes portent
Il est temps, je perds pied
Plus jamais je ne t’entends, le noir est tombé.
Adieu, mon aimée
Reste en vie, là où je me suis fait tué…
Il était mort ? Non le vieil homme dormait juste profondément. Mis alors pourquoi serait il mort ? Tekis voyait il ici un amour impossible ? Peut être était ce mieux ainsi. Il passa son manteau et sortit dans la tempête. Il laissa Tekis dormir dans les couvertures qu’il venait de quitter. Il se promit de lui envoyer des gaillards solides et un chariot protéger pour le ramener au campement. En attendant, il devait emmener le parchemin à Gizaos.