'A l'Ecume Amère'

CRAAAAAAAAAKKKKKKK

l'humaine sursauta....

Non sans une certaine stupeur, elle vit au sol couvert de poussiere un mort vivant qui venait d'atterrir près d'elle.
Salaha semblait le connaître, ce qui ne rassura pas la magicienne.

Bossan, ce nom ne lui était pas étranger non plus....Pourtant la curiosité l'emportait, elle se retrourna et le toisa du regard.

-Ainsi donc c'est toi que l'on dit roi ? J'avais immaginer notre rencontre différemment, depuis que j'entends parlé de toi!
-Tu aurais pu faire plus attention et moins de dégats. regarde, ma robe est toute sale maintenant!
-Vous ne connaissez donc pas les portes chez les Wersat, je n'ose immaginer l'état de votre havre si tu y pénètres de la même façon ...

Cherchant à nouveau dans sa besasse, elle en tira une nouvelle fiole verte:

-Prend garde, c'est la dernière qu'il me reste, le prochain restera blessé, à moins qu'un soigneur ne passe cette porte. Mais cette dose de potion devrait suffir à remettre ton épaule en place.

Aussitôt 2 gardes faisaient leur apparition, à peine Gizaos eut elle le temps de se retourner, entendant les arrogants la traiter de manante qu'ils avaient tourné les talons. Une voix familière lui parvint aux oreilles...

Aeryn ?? Tu t'es encore sauvée??
Quand donc apprendras tu qu'ils ne font cela que pour ta sécurité, enfin s'ils parlent ainsi sans prendre garde, ta sécurité est loin dêtre assurée avec eux ...

La fusillant du regard après le baiser déposé sur la joue d'Ederar :


Viens donc m'embrasser que j'oublie tout le remue ménage que tu leur as encore causé.

Gizaos avait observé la femme en noir qui était à son tour entrée discrètement dans la taverne, son visage lui rapelait quelqu'un... S'étaient elles déjà croisées auparavant, chez les Z peut être ???


N'est ce point l'heure du repas qui se fait sentir?

La voix glaciale de la drow n'invitait pas à la plus grande confiance....
Songeait elle réellement à se reconvertir dans l'hôtellerie?

La magicienne devait se rendre à l'évidence en effet, son estomac allait bientôt lui rappeler qu'elle n'était qu'humaine et qu'en effet on ne vit pas d'amour et d'eau fraiche, un peu de nourriture consistante serait la bienvenue.

-Allons allons, ma chère, cessez dont d'importuner ce pauvre serviteur. Laissez lui du répit. Nous sommes à même de remplir nos verres seuls...
Tennez prenez ! Tendant la bouteille vers Salaha, et regardant amicalement le jeune page :
-Pose la bouteille ici et va te préoccuper du diner de ta maîtresse, nous nous chargerons de la boisson.


Voyons.. Réfléchissant quelques minutes, elle observa attentivement l'étrange assemblée dont elle faisait partie. Quel curieux endroit capable de réunir une assemblée si hétéroclyte sans que personne ne se soit encore tappé dessus.

L'état de vêtusté de la taverne n'était plus à démontrer, la pièce semblait vraiment en piteux état d'autant que l'arrivée de Bossan n'avait en rien arrangé les choses.

Elle se dirigea vers l'arrière et s'approcha de l'âtre, quelques mots murmurés et une douce chaleur en sorti alors, le feu crépitant lui permis d'apercevoir dans l'angle un étrange meuble.
La musique adoucie les moeurs, pensa t elle.
Et d'un geste sobre, son bras se leva, le sceptre séclaira et le piano mécanique du fond de la pièce retrouvait sa gaieté perdue, offrant une simple mélodie aux oreilles de chacun présent ici même.

Puis elle revint vers la table, un doux fumet commençait à se répendre dans la taverne.
Elle regarda Ederar :

Tu es perdu, nous rentrerons ensemble si tu le souhaites, mais restons encore un petit moment ici.

Ederar était quelque peut perdu avec toute cette succession d’événements, survenus en si peut de temps. Tant de personnes d’un coup, dans ce lieu si sordide. Avec une telle fréquentation, n’importe quelle personne désirant rouvrir cette taverne ferai sans conteste fortune.
Avec le parfum qui émanait de la marmite, il eut été difficile de refuser l’offre de Gizaos mais il était tard et l’elfe devait regagner son domaine.

- Ce serai avec plaisir que je resterai diner avec toi Gizz mais je dois y aller. Est-ce que tu peux m’indiquer rapidement comment sortir de ce labyrinthe ?

Une fois que l’humaine lui eut indiqué grosso modo son itinéraire, Ederar ce dirigea vers la sortie. Arrivé sur la pas de la porte, il fût surpris de voir qu’un épais brouillard s’étendait au sein des rues de la capitale.

- Mazette, mais c’est une vrai purée de poix.
- Tu devrais rester en attendant que ce brouillard ce lève
- De toute manière, je crois que je n’ai pas le choix Gizz comment retrouver mon chemin par un temps pareil. Dans ce cas, nous devrions aller diner et puis il faut reconnaitre que ça sent plutôt bon.

L’elfe tira une des chaises d’une table située près de l’âtre pour y inviter l’humaine à s’asseoir.
Une fois qu’elle fut attablée, Ederar ce dirigea vers la chaise en fasse s’y asseoir à son tour.

- Sale temps quand même, non ?

-Bon alors en sortant, tu prends à gauche, puis tu suis la direction du forum vers l'est, ensuite tu remontes la ruelle de gauche, tu suis l'étoile de Luminae, puis au grand sapin rouge, tu redescends vers les thermes, là bas tu te diriges vers le nord, tu passes devant le cactus doré et tu verras au bout de la rue, la statue en or, là bas tu t'y retrouveras facilement je pense....


La magicienne regardait attentivement son ami revenir vers elle.
Suivant Ederar, elle s'approcha de la chaise qu'il lui tendait, prenant soin d'être à l'écart des dégradations causées par Bossan en entrant, l'humaine s'assit délicatement prés du feu. Il lui faisait face à présent.

-sale temps quand même non?

-en effet il me semble que Foggos soit de sortie ce soir, on n'y voit pas à un teslon de scorpion à la ronde. Gageons qu'Oragos n'y mette pas du sien, les déluges ne sont pas bon pour l'agriculture, les récoltes en pâtissent beaucoup et le travail de la terre est déjà si pénible, pas la peine que les dieux n'y mettent leur grain de sel.

Diabloca regardait toujours la drow avec curiosité.

Elle se demandait si cette volontée de vouloir redonner son lustre ancien à cet établissement n'était pas juste une lubie.

La voix glaciale de cette dernière n'incitait pas vraiment à la confiance. Et cet air gourmant qu'elle avait en parlant de diner tout en regardant le pauvre intendant de dame Ael.

Ce n'était pas vraiment bon pour faire venir la clientelle, pensait Diabloca.

Elle se dit qu'il était grand temps qu'elle reparte, pourtant, l'assemblée était sympatique.

Mais quand la marmitte commença à bouillir, elle s'apperçu qu'elle avait grand faim.

Partager un repas avec autant de gens différents lui parasissait amusant. Elle décida de rerster un peu. Au moins pour satisfaire sa curiosité.

Les seigneurs Gizaos et Ederar s'éloignaient un peu, s'installant à leur aise. Le temps se couvrait. La brume au dehors englobait la ville dans une sinistre lueur.

"Un temps parfait pour une balade nocturne", pensa la drow.

Dans l'ombre la démonangélique épiait toujours sans se décider à montrer son visage. Quelque chose en elle sembla différent aux yeux de Salaha. Son côté démon ne semblait plus tant l'habiter... plus encore, une convoitise naissait dans les profondeurs glaciales de la damnée.

"Voilà bien une âme dont une démone ferait panse pleine."

Elle chassa cette sombre pensée. Pourtant cette âme là ne l'avait-elle point traqué par le passé...

La drow doutait. Son arrogante fierté devenait bancale. Une question lui taraudait l'esprit depuis un temps déjà... avait-elle encore seulement sa place en ces terres ?

Le ragout fut bientôt prêt. Le serviteur s'employa à servir chaque présents, prenant soin d'oublier sa maîtresse.

Chacun tenait devant soit une assiette bien pleine maintenant. Enfin presque. S'avançant vers le coin de la pièce, il tendit la dernière à Dame Diabloca attendant qu'elle s'en saisisse.

La drow se leva sans un mot, perdue dans ses pensées...

"Ouvrir une taverne... quelle idée ?
Est-ce dont là la seule occupation que je puis trouver ?

Et quoi d'autres ?

Reprendre mon errance, en quête de quoi ?

Sais-tu seulement ce que tu cherches pauvre sotte ?

...

Reste-t-il quelque chose à chercher..."

Elle s'approcha des fenêtres aux carreaux noircis par la saleté depuis trop longtemps accumulée. Au dehors, dans les noirceurs funestes son regard se perdit.

"Tavernier...

Et pourquoi pas maraude tant que tu y es ?

Politicienne...

La comédie des mots, chose attrayante et pourtant si lassante...

Exploratrice...

Qu'y a t il encore à découvrir ?

Chasseresse...

Comme si cela pouvait t'occuper à longueur de journée...

Diplomate...

Non mais vraiment tu t'es regardé ?"

Elle soupira, ces dernières semaines, elle avait tout essayé en vain. Elle ne trouvait remède à son ennui. Elle ne trouvait nouveau but en ces Royaumes. Elle n'était plus rien...

"Pourquoi ne puis-je me contenter d'un domaine comme nombre d'entre eux le font si bien ?

Insatiable soif... de quoi ?

Si seulement..."

Elle se souvint qu'elle n'était point seule en ces lieux. Le moment était certes mal choisi...

Elle retourna s'assoir et se servit un verre, puis regarda en direction de son ancienne sœur d'armes.

"Quitte à nous honorer de votre présence, Dame Diabloca, nous montrerez vous votre visage ou dans l'ombre ainsi tenterez futilement de vous dissimuler ?"

Puis s'adressant à tous.

"Le souper est-il à votre goût ?
Non pas que j'y porte grand intérêt, toutefois un stupide pari me pousse à rouvrir ces lieux...
Alors autant être fixée."