Antarana

Ile de Vakim, c’est le nom de cette terre où le navire m’a débarqué, je n’ai pas choisi de poser pieds sur la terre ferme, les matelots s’en sont chargés à ma place. Il faut les comprendre, avoir comme passagère, une consommatrice de sang chaud peut faire peur ; pourtant je n’étais pas dangereuse envers eux, je ne bois pas le sang humain. C’est ainsi, je ne peux l’expliquer, le sang humain me donne des migraines que seule la mort, même si elle est provisoire dans mon cas, peut soulager.

Mais il faut d’abord que je commence par le commencement, je m’appelle Antarana, un jour ou plutôt une nuit devrais-je dire, je peux contempler le scintillement de la lune et des étoiles par un faible interstice au dessus de moi. Attirer par cette lumière, je pousse l’objet au dessus de ma tête. L’objet en question, une plaque de marbre, et je les soulevée comme si c’était un fétu de paille ! C’est ainsi que je découvre que je dormais dans un cimetière, cimetière dans un piteux état d’ailleurs, les herbes folles qui poussent n’importe où, les stèles et tombeaux éventrés. Je me retourne pour regarder ma propre tombe, essaye de déchiffrer les mots inscrit dessus :

Ce sont les seule lettres lisibles. C’est alors que je me rends compte d’une chose affreuse, je ne me souviens plus de rien. Ni qui je suis, ni ce qui c’est passé pour que j’arrive dans une tombe.

J’erre, ne sachant où aller. J'ai faim, mais aucune maison pour demander à manger. Ainsi la nuit passe, et l’aube point à l’est. Commence alors un calvaire indescriptible. Je sens sur ma peau, une brûlure effroyable, je réussis à me réfugier dans un sous bois proche. La sensation de brûlure disparaît enfin. J'essaie de faire le point: un prénom Antara, mes origines inconnues, pourquoi je suis sortie d'une tombe alors que je suis vivante? Et où suis-je donc?

De fatigue, je m’effondre au pied d’un arbre, et m’endors.