Un long et chaud été

Diabloca, la demi diablesse des Archipels de Nawakim s'ennuyait. Rien à faire. De plus, la chaleur qui s'était installé en cet été invitait à la torpeur et n'aidait en rien à entreprendre quelque chose.

Elle se surprenait parfois en train de rêvasser au bord d'une plage, d'un verger ou bien à l'orée d'une foret ombragée. Pas la moindre activité en vue, ni rébellion, ni chasse, ni quoi que ce soit qui puisse la distraire un temps soit peu.

Warpath, qui était normalement son compagnon avait une nouvelle fois de plus disparu elle ne savait où, la laissant seule, si seule...
Elle errait alors sur les îles, au gré de ses envies, en cherchant une quelconque chasse, mais même la faune des îles semblait apathique.

A force, elle ne savait même plus sur quel archipel elle se trouvait, et n'en avait finalement cure.
Qu'importe, tout sauf l'ennui, et tant pis si un seigneur prenait ombrage qu'elle traverse son territoire, ça lui ferait un peu d'occupation.

Un jour, alors que la journée approchait de midi et que la chaleur était particulièrement accablante, elle se trouvait dans une plaine désespérément vide. Elle rêvait d'un rafraîchissement, mais il n'y avait rien...
Rien? En fait, en y regardant mieux, elle apercevait au loin, un arbre unique. En approchant, elle constata que c'était un saule pleureur, et oh joie, il était un bord d'un étang.

Ni une, ni deux, elle posa son épée et son fidèle fouet, qui lui au moins ne l'abandonnait jamais à terre, et ne prit même pas la peine d’ôter les vêtement léger qu'elle portait et entra toute entière avec délice dans l'eau qui se révéla être délicieusement froide.

Elle barbotait dans l'étang depuis un moment quand un bruit tout proche la fit brusquement prendre conscience d'une présence. Elle se retourna. Un orc! Pendant une seconde ou deux, elle cru que c'était son compagnon si absent, mais non. Celui qui se tenait là ne ressemblait en rien au démon qu'elle connaissait.

Il était là, à l'observer, elle ne savait pas depuis combien de temps. Légèrement agacée, elle sortit de l'eau pour récupérer son fouet qui n'avait pas changer de place, ainsi que son épée. Par ce fait, elle se rendit compte que l'eau collait ses vaporeux atours sur sa peau et par là même ne cachait plus grand chose de son anatomie.

Elle se dressait là, devant lui, trempée, mais hautaine, attendant qu'il daigne lui dire ce qu'il voulait d'elle.

L'orc Backmorda se sentait désespérément seul depuis son exode sur Nakim, à la fin de la guerre de l'Orclandish. Ses compagnons avaient fui avec lui au départ, mais désormais, tous étaient partis vers d’autres contrées, ou étaient morts.
Il s’était résigné à abandonner la guerre pour le moment, se contentant d'agrandir son territoire afin de mieux protégé ses constructions. Une bonne partie du sud-ouest de Nakim était sous son contrôle, des montagnes rouges à la mer.

Pour s'occupé, Il affectionnait particulièrement les promenades sur ses terres qui était constituées de vaste plaines, depuis qu'il avait abattu tous les arbres, à fin de reconstruire une partie de son armée.
Il aimait ces grandes plaines à perte de vue qui lui permettant de voir ce qu'il se passait loin sur son territoire. Il n'avait pas abattu le vieux saule bien sûr, car sur l'écorce de cet arbre, il avait gravé le nom de ses anciens compagnons d'armes de la Waaagh, Wogard le Grand, Farok le Visionnaire, Tikili le Sage et Kalthor le Courageux. Seul ce dernier était encore ne vie, mais à présent exilé vers d'autres terres.

Backmorda terminait toujours ses promenades matinales par un pique-nique au pied de cet arbre, à côté duquel il avait fait construire un étang, pour pouvoir se rafraichir lors des chaudes journées d'été.

C'est justement au cours d'une de ses journées d'été, alors que le soleil approchait du Zénith et que l’orc avait parcouru une bonne partie de son territoire, qu'en arrivant proche de l'étang, il aperçut quelqu’un qui barbotait dans l’eau. Backmorda était fatigué, car il avait déjà marché plusieurs heures, et n'avais qu'une seul envie, se rafraichir, car il faisait vraiment chaud ce jour-là.

Un peu énervé, Il s'approcha pour voir qui s'octroyait le droit de se baigné dans l'étang, sans en avoir demandé la permission, tout en restant sur ses gardes malgré tout, prêt a dégainé son cimeterre.

En s'approchant un peu, Il put s'apercevoir qu'il s'agissait d'une femme qui ne ressemblait en rien à celle qu'il avait eu l'occasion de rencontrer jusqu'à présent.

Elle semblait très belle, et n'ayant en rien oublié de son gout pour les femmes, malgré son long isolement, il se mit à sourire. Son humeur changea rapidement, et il oublia bien vite qu'elle était là sans son consentement. Il approcha encore.

Arrivé tout proche de l'étang, il ouvrir tout grand ses yeux devant le spectacle qui s'offrait à lui. La femme était encore plus magnifique qu'il ne le pensait. A dire vrai, il n’avait jamais rencontrée de créature aussi belle. Mi Diablesse, Mi femme, Il ressenti tout de suite une grande excitation devant cette inconnue.

Il l'observa quelques minutes, subjugué, profitant qu’elle ne l’avait pas encore aperçu. Il voulut s'approcher encore, mais lorsqu'il s'avança, une petite branche craqua sous son pied.

Elle se retourna, et parue surprise. Elle sorti de l'eau pour récupérer son arme, et un fouet, que Backmorda n'avais même pas vu, tellement il était passionné par la femme.

L'orc mis la main sur la garde de son cimeterre pendu à sa ceinture, lorsqu'il vit l'épée, mais il sentait qu'il n'en aurait pas besoin. Elle se tenait là devant lui semblant attendre quelques choses.
Ses vêtements trempés et collés à sa peau laissait transparaître clairement son corps, dont certaines parties attiraient immédiatement le regarde de l'orc.

Backmorda pris la parole, un peu hésitant. Sa voix tremblante laissant percevoir quelque peu l'état d'excitation dans lequel il se trouvait. Il tenta tout de même de garder son sang-froid.

'bbonjour, et bienvenue sur mes terres ! Je me nomme Backmorda, seigneur et maître de ce lieu. A qui ai-je l'honneur de parler?

Diabloca observait l'orc, tout en étant sur ses gardes. Elle l'avait vu toucher la poignée de son arme, un grand cimeterre qui était glissé à sa ceinture. Un léger sourire se glissa sur son visage. Allait t'il lui faire le plaisir d'un combat?

Elle le détailla, pour tenter de jauger ses forces et ses faiblesses. Elle remarqua qu'il ne semblait pas belliqueux. Certes, il semblait excité, mais pas au point de combattre, si elle en jugeait par le fait qu'il ne tirait pas son arme de sa ceinture. Sans s'en rendre compte, elle rougit légèrement, un peu gênée de la situation. Elle se trouvait certainement sur ces terres, et monopolisait sans doute son étang. Elle soupira, tout de même légèrement agacée, un petit combat l'aurait au moins distrait, mais le soupire fut noyé par le fait qu'il se décidait enfin à se présenter.

'bbbonjour, et bienvenue sur mes terres ! Je me nomme Backmorda, seigneur et maître de ce lieu. A qui ai-je l'honneur de parler ?'

Apparemment, il maîtrisait à peine une grande excitation, peut être dû au fait qu'il était contrarié de la trouver là. Diabloca se demanda un moment si elle avait bien fait de ranger son épée dans l'étole qui lui servait de ceinture, mais elle avait toujours son fouet. Elle se présenta donc enfin.

"Et bien le bonjour, messire Backmorda. Je suis Diabloca, demi diablesse, cheffe de la guilde DragonSoul. J'ai emprunté votre étang pour me rafraîchir par cette chaleur, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop?"

Elle réfléchit un moment, le nom qu'il avait dit lui disait vaguement quelque chose.

" Backmorda, vous dites? N'est ce pas là le nom d'un seigneur de guerre orc ayant participé à l'orclandish?"

Elle l'observait, tout en parlant, prête à user de son fouet si cela devenait nécessaire.

Elle avait rangé son épée, et ne semblais pas avoir d'intention belliqueuse. Cette femme-là avait l'air d'avoir du caractère. L’orc ne connaissait pas la race à laquelle elle appartenait et resta donc sur ses gardes.

Ses vêtements dégoulinait de partout, donnant un aspect quelque peu comique à la Diablesse,
Il en profita pour regarder son corps plus en détail pendant qu'elle se présentait à lui, elle était vraiment séduisante. Il essaya de se détendre un peu avant de répondre, sans grand succès.

Une lueur d'espoir, qui fit briller les yeux de l'orc, apparut lorsqu'elle parla de l'orclandish, elle paraissait intéressée par la guerre et les arts du combat, que Backmorda connaissait bien. Ils auraient au moins un sujet de discussion, et peut être même quelques vielles histoires à se raconté.

"C'est bien moi en effet. Vous avez bien fait de vous prélassé dans l'eau"(grand sourire)"il faut vraiment chaud aujourd'hui. J'ai en effet combattu au côté de Wogard et compagnie durant la grande guerre de l'orclandish. Nous avons perdu certes, mais les combats furent légendaires. J'ai moi-même combattu des légions d'elfes et de nains au commande de mes armées."

Il s'agitait tout en parlant, faisant de large gestes pour imagé ses phrases. Il était visiblement heureux de se remémoré les souvenirs de la guerre.

"Les ennemis étaient nombreux, et ils arrivaient de tous côtés. Leur liste augmentait de jours en jours, mais nous avons combattu avec honneur et bigmandall fût tout de même satisfait, malgré la défaite."

Puis, d'un air un peu plus triste, il rajouta :
"Hélas la perte de Wogard à précipiter la fin de la guerre. Lors de notre reddition, On m'a obligé à quitter Takim, je me suis donc retiré pour m'établir en ce lieu avec quelque uns des nôtres.
Mais je suis seul à présent, bien seul."

Puis regardant La diablesse droit dans les yeux il dit :
"Me feriez-vous le plaisir de partagé un simple repas et un verre de vin au pied du saule. Nous pourrions en profiter pour faire un peu connaissance ?"

Sans attendre la réponse il commença à sortir de la nourriture et une gourde de son havresac, qu'il portait en bandoulière. Il déplia et déposa un tissu sur le sol.

Lui mangerais en tout cas, la promenade lui avait donnée grande faim. Il déposa une grosse miche de pain, des morceaux de viandes crue séchée, et du fromage sur le tissu, ouvrit la gourde et remplit un petit verre en étain.

"Je n'ai qu'un seul verre, dit-il en tendant celui-ci à Diabloca."

Diabloca voyait bien que l'orc était ravi de la trouver là. Elle avait l’impression qu'il s'ennuyait un peu, tout comme elle. Elle allait entamé une conversation badine avec lui quand il s'’enflamma dès qu’elle eut parlé de l’Orclandish.

Il était là, s’agitant, faisant de grands gestes tout en racontant des faits dont elle n’avait que vaguement entendu parler, étant, à l’époque encore relativement fraîchement arrivée dans le rang des Wersats. A cette pensée, une vague de nostalgie la prend, curieusement en accord avec celle de Backmorda évoquant Wogard.

Elle soupira et sentit une vague sympathie naitre pour l’orc. Ils avaient vécu des moments fort tous les deux, à présent révolus.

C’est alors qu’il l’invita à déjeuner. Elle commença par sourire à cette invitation, vite effacé par le menu qu’il proposait. Certes, c’était son repas à lui, mais elle ne savait pas trop comment décliner l’invitation.

Elle fut sauvée par un évènement inattendu. Noeleroi (parfois il répondait aussi au nom de Tidus), ou Noe pour les intimes, sortant de l’eau, tel un monstre marin se jetant sur sa proie par surprise. Diabloca s’apprêtait à réagir et à lui sauter dessus pour le ligoter, punition pour l’avoir une nouvelle fois dérangé, mais celui-ci prit la fuite sans demander son reste. Elle le suivit du regard un moment, furieuse, se demandant si cela valait la peine de l’arrêter avec un sort, mais finalement préféra le laisser fuir, tout en souhaitant qu’il se perde au diable (ha ha ha).

Ce qu’elle n’avait pas prévu c’est que le mouvement qu’elle avait commencé à faire pour se saisir de l’inopportun rencontra la main de Backmorda qui lui tendait le verre, qui le lâcha sous le choc, et celui-ci roula jusque dans l’étang. Le pas en avant qu’elle avait entamé fut légèrement dévié par son heurt précédent, et elle l’envoya par mégarde dans les provisions, les envoyant au même endroit que le verre.

- «Oups! Vraiment désolée. Je vous paye un repas, pour vous dédommager, si vous le souhaitez. Vous avez bien une auberge, dans le coin?
C’est notre rodeur, il a la fâcheuse manie d’apparaître là où je ne le souhaiterai pas…».

La dernière phrase avait été prononcé avec encore un reste d’envie de vengeance dans la voix. Mais comme le susnommé était hors de vue, elle revint à son hôte involontaire. Elle espérait qu’il accepterait, cela serait un excellent moyen d'être à priori tranquille pour continuer à bavarder.

un vol de colombes surgit soudain, puis, ouvrant le bec, elles firent tomber des centaines de pétales de roses sur le couple.
puis elles firent quelques tours dans l'air en chantant, avant de repartir.

toutes sauf une, qui se posa devant Diabloca, puis repartit en s'envolant.

"pour me faire pardonnez", était-il écrit.
puis "tu n'es pas obligé de dire que c'est de moi à Backmorda. seul l'avis que ma guilde à de moi compte, pas celle des autres Nawakimiens."

j'espérai seulement que backmorda aimait les colombes

Dès qu'il aperçut un personnage ramper pour sortir de l'étang, et que Diabloca avait heurté sa main dans un mouvement brusque, l'orc s'était décalé sur le côté en laissant tomber la gourde de vin à ses pieds et avait dégainé son cimeterre. Une odeur d'elfe mouillé lui avait subitement envahit les narines et il sentit immédiatement la rage du combat monté en lui. Surtout qu'il terminait d'évoqué ses souvenirs de la guerre. Backmorda n'aimait pas trop les elfes, et il détestait d'autant plus les elfes qui l’espionnaient.
Toutefois, il avait pris l'habitude de commencer par observer brièvement son adversaire avant d’entamer un combat. Celui-ci n’avait pas d'arme en main.

Il resta sans voix devant le comportement étrange de l'elfe, qui courrait partout, se cognant même saule. Ce dernier s'enfuie aussi rapidement qu'il était apparu, criant dans les herbes hautes. Comprenant qu'il ne rattraperait pas le fuyard qui semblais agile a la course à pied, l'orc se contenta alors de crié:
"Ehhhh t'avise pas de remettre les pieds sur mes terres toi..."
Puis il entendit Diabloca lui adressé la parole et se tourna vers elle.

"Oups! Vraiment désolée. Je vous paye un repas, pour vous dédommager, si vous le souhaitez. Vous avez bien une auberge, dans le coin?

"Mais d'où il sort celui-là ???"

"C’est notre rodeur, il a la fâcheuse manie d’apparaître là où je ne le souhaiterai pas"

Tout c'était passé si vite qu'il n'avait pas remarqué que son déjeuner roulé jusqu'à l'étang. Il marmonna quelques mots puis jura en orc lorsqu'il vit que le contenu de la bouteille qu'il avait lâché sans prendre le temps de bouchonné s'était rependu sur le sol.
"...Il n’a pas intérêt a recroisé mon chemin celui-là...un elfe dans mon étang, non mais..."

Décidemment c’était une journée pas comme les autres, lui qui ne voyait personne sur ces terres d'habitude, voilà qu'une demi-diablesse et qu'un elfe surgissent de son étang, à quelques minutes d'intervalles. Comme lui, elle avait hésité à intervenir contre l'intrus puis s'était ravisée. Il sentait un ton de reproche dans sa voix. Il regarda Diabloca avec un soupçon de méfiance. Elle avait proposé d'aller à l'auberge, il savait que ça le forcerais à la présenter au clan.

"Nous pouvons aller à l'auberge, elle n’est pas loin. Il est possible que votre tenue attire l'attention de quelques autres orcs. Les officiers de mon armée se rendent quelques fois à l'auberge à cette heure-ci et il y a quelques maisons de paysans autour de l'auberge. Si cela devait être le cas laissez-moi faire, et n’ayez pas peur. Il y a un moyen très simple d'avoir la paix. C'est juste derrière la colline, on ne voit rien d'ici, mais c'est à pas plus de cinq minutes de marche, on y va ?"

Ils firent le tour de la colline en empruntant un chemin tracé dans les hautes herbes. Juste le temps que Diabloca convainc définitivement backmorda d'ignoré complètement l'individu qu'il venait de croisé et ils arrivèrent en vue des premières maisons. C'était un petit hameau. Une dizaine de maison, une auberge et une dizaine de granges, qui semblait débordé de nourriture. Cela ressemblait à une réserve de guerre, bien caché derrière la colline.
Il faisait tellement chaud qu'en marchant, les habits de Diabloca avait presque entièrement séchés.

Quelques orcs s'affairait de ci de là semblant ignorés les passants. Pourtant plus il s'approchait de la petit place au centre du village, plus il semblait y avoir d'animations. Quelques orcs commençaient à les suivre, et ils entendaient des murmures et quelques cris ressemblant à des ordres.

Sentant Diabloca un peu nerveuse il lui murmura a l'oreille.
"Ne t'inquiète pas. Un petit rite initiatique à passer, fait-moi confiance. Tu n’aura ainsi plus rien à craindre tant que tu seras sur mon territoire, même sans moi."

Ils Atteignirent la place sur ces paroles. Une vingtaine d'orcs formaient un rond tout autour de la place. Backmorda marcha alors au centre de la foule s'assurant que Dialoca le suivait en lui attrapant une main. Les orcs refermèrent alors le rond autour des deux arrivants. Ils avaient l’air plutôt joyeux.
"HOLA ! Voici Diabloca, ambassadrice des Dragon soul. Celui qui ose la touché sera donné en pâture au grand Terraburkal ! Faites passer le message sur tout le territoire, elle est la bienvenue chez nous et mon invitée. Si vous croisé un elfe par contre racompagné le à la frontière à coup de pied au cul !"
Un grand murmure qui semblait lui souhaiter la bienvenue se fit entendre. Puis Backmorda se tourna vers un orc en particulier.
" Roshnaaak, Bâtons pour le rite !"
L’Orc en question tenait deux bâtons d'une longueur de 2 mètres environ, et les jeta prestement à Backmorda. Ce dernier en tendit un des deux à la demi-Diablesse qui l’empoigna.
« Il faut faire tomber son adversaire, Tous les coups sont permis, mais il ne faut pas abîmer son adversaire. Bonne chance »
Il s’éloigna de deux mètres et fit face à elle. Il fit tournoyez son bâton et lança rapidement un coup en direction des jambes de Diabloca. Celle-ci para le coup avec une étonnante habileté. Un puissant bruit fit écho dans la vallée lorsque les bâtons s’entrechoquèrent, le duel était lancé.

Diabloca vit Backmorda sortir son cimeterres, mais heureusement, il n’eut pas le temps d’attaquer Noe l’impertinent, vu la promptitude de sa fuite. Quand elle lui proposa de le dédommager en lui payant un repas à l’auberge, il lui jeta un œil méfiant qu’elle ne comprit pas.

L’orc semblait fort en colère contre l’elfe, et elle eut tout de même un peu de mal à le calmer. Un vol de colombes les finit de les détendre tous les deux.

En marchant, elle avait passé son fouet autour de la poignée de son épée pour avancer plus à l’aise et elle écoutait Backmorda lui parler de son auberge. Elle n’avait pas peur d’un éventuel combat, mais ne voulait pas non plus froisser son hôte en créant un incident diplomatique inter race.

Au fur et à mesure qu’ils avançaient vers ce qui apparaissait comme être un bel hameau, des orcs de tout âge commençaient à se regrouper autours d’eux en un murmure que Diabloca trouvait hostile. Elle se rendit compte qu’elle ne connaissait pas du tout les mœurs des orcs s’en sentit légèrement honteuse. Elle espérait ne pas faire d’erreur, mais touchait tout de même la poignée de son épée au cas où ils auraient été vraiment hostiles.

"Ne t'inquiète pas. Un petit rite initiatique à passer, fait-moi confiance. Tu n’aura ainsi plus rien à craindre tant que tu sera sur mon territoire, même sans moi."

C’est justement pour ça qu’elle était un peu nerveuse, elle espérait ne pas commettre d’impair.

Une foule s’était rassemblée. Backmorda passa au travers des gens avec elle, la tenant par la main, et le cercle se referma derrière eux. Il la présenta à la foule d’orc qui cria, Diabloca n’était pas certaine de l’interprétation, si c’était un cri de bienvenue ou de colère.
Puis, il demanda deux bâtons qui lui furent promptement par un orc assez costaud. Il lui en tendit un qu’elle attrapa sans comprendre.

« Il faut faire tomber son adversaire, Tous les coups sont permis, mais il ne faut pas abîmer son adversaire. Bonne chance »

Sans rien lui expliquer d’autre, il s’éloigna, puis l’attaqua de manière rapide. Machinalement, elle part le coup. Elle ne comprenait pas, mais s’il voulait se battre, il allait trouver à qui parler, elle espérait juste ne pas se faire étriper si elle gagnait.

Elle jaugea d’abord un peu son adversaire, lui portant deux coups classiques, pour s’échauffer. Il para, et contre attaqua de manière rapide et précise. Elle sourit, il n’était pas mauvais, mais elle avait l’impression qu’il la ménageait un peu, alors qu’elle était rodée à l’arène. De plus, son encore nouveau corps de barbare était l’idéal pour se battre. Le petit sourire s'élargit sur ses lèvres. Si Backmorda avait compté une victoire facile, elle allait lui montrer de quoi elle était capable, mais elle n’avait pas envie qu’il lui laisse la victoire et décida de le pousser à attaquer plus franchement.

Elle l’interpela, décidée à le titiller un peu.

-«C’est tout? Messire, vous n’allez pas me dire qu’un orc ne se bat pas mieux qu’une fillette?»

Grognement mécontent dans la foule et de la part de l’intéressé. Le coup vers son poignet fut plus fort et plus précis. Elle para en toute hâte, mais eut du mal à garder son bâton et son sourire s’élargit. Enfin, il se décidait à se battre vraiment, elle allait pouvoir passer aux choses sérieuses.

Elle visa la hanche au coup suivant, dissimulant la puissance de son coup. Il interposa son bâton, mais appuyant le coup, celui-ci sauta de la main de Backmorda. Il poussa un juron en orc, évita le coup suivant avec agilité, puis se baissa pour récupérer son arme. Elle ne lui laissa pas le temps de contre attaquer.

Il y eut de nouveau un murmure. Les orcs commencèrent à encourager les deux combattants.

Visant son menton avec une force évidente, elle l’obligea à parer dans cette direction. Elle n’avait pas l’intention de porter le coup, c’était juste du bluff, mais il avait réagit comme elle s’y attendait. Il fit alors un coup auquel elle ne s’attendait pas, visant son torse en représailles. Elle esquiva de coté, elle avait vu l’ouverture. Elle bougea tout juste assez vite, le bâton effleurant son épaule et son cou.

Backmorda ramena son bâton vers lui aussi vite qu'il le put. Il commençait à trouvé le combat vraiment intéressant. Elle était maline et combattait très bien.
Profitant de la surprise de Diabloca il fonça sur elle pour tenter de la déstabilisé avec le poids de son corps.

Elle se décala promptement, et Backmorda perdit légèrement l’équilibre, tentant de se rattraper, il y parvint de justesse.

L'assemblée des orcs autour d'eux hurlait désormais. Elle était aussi plus nombreuse qu'au début du combat car c’était une merveilleuse distraction en milieu de journée. De plus ils savaient que si la femme gagnait il allait y avoir des festivités. Diabloca commençait à percevoir clairement que la foule l'encourageai désormais, même peut être plus que leur boss.

Elle ne se laissa pas pour autant perturber et repassa à l’attaque, les bâtons s'entrechoquant à nouveau sur la gauche puis sur la droite.

Elle brandit alors son bâton vers le haut. Légèrement surpris pas cette préparation non conventionnelle, L’orc marqua un temps d’arrêt. Ho, pas grand-chose, mais cela lui fut fatal. Diabloca était déjà sur son coté gauche, faisant un coup de tout le long du bâton vers sa poitrine. Il recula, pour tenter de l’éviter, ce qu’elle avait prévu, lui glissant sa jambe derrière le pied qu’il reculait. Il trébucha, le bâton, poursuivant sa course, poussa contre sa poitrine, achevant de le déséquilibrer. Il tomba sur le dos. Elle fit raisonner son arme improvisée assez fort sur le sol, à quelques centimètres de son cou seulement, en le regardant d’un petit air de défit avec un sourire en coin.

Puis, elle lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle s'était bien amusée, maintenant, elle avait faim.

- N'avions nous pas parlé d'une auberge?

Cela faisait trois générations qu'une étrangère n'avais plus battu le boss du clan.
Lorsqu'un la femme battait l'orc, lors du rite de présentation d'une étrangère au clan,
Cela voulait dire qu'un évènement spécial se préparait. Quand c'était le grand boss qui était battu ainsi, l'évènement était toujours très important pour la vie du clan et généralement toujours profitable.
Il allait donc se passé quelques chose prochainement, quelque chose de positif pour le clan.
Dans le cas contraire, si l'orc battait l'invitée, cela avait plutôt une signification négative,
il fallait s'attendre à une guerre, une famine, une épidémie.

Backmorda avait fait de son mieux pendant le duel, car il était formellement interdit de laisser gagner l'invitée. Mais elle s'est avérée plus rapide que lui et une excellente duelliste,
il avait dû se concentrer pour ne pas perdre trop rapidement le duel. Pour la première fois de sa vie, il était content d'avoir perdu.
il avait choisi le bâton, car cela mettait Diabloca définitivement à l'abri de ses congénères. En effet lorsqu'on demandait le rituel du baton
quand on présentait l'étrangère cela voulait dire qu'elle était sa compagne. Elle n'était pas obligée de le savoir...il ne savait pas s'il devait lui dire...

Backmorda prit la main de la diablesse et se releva en lâchant un bravo, puis sans lâcher sa main leva son bras vers le ciel, entrainant celui de Diabloca avec, et cria aux orcs rassemblé :
-Cinq jours de festivités en l'honneur de notre invitée ! Elle est à moi ! Vive Diabloca !
Des hurlements de joies et de nombreux rires se firent entendre, ainsi qu'un 'VIVE DIABLOCA' repris en cœur.

L'orc qui avait jeté les bâtons à Backmorda les récupéra en glissant un mot à la combattante en passant. Il évita toutefois de trop la regarder.
- Joli duel. Votre venue est pour nous une immense joie Dame Diabloca. Je vous souhaite un agréable séjour.
Puis il partit rapidement. Backmorda fit un geste de la tête à Diabloca et pris la direction de l'auberge, l'entrainant avec elle.

Les orcs s'écartère promptement sur leur passage. Il y avait des rires, et des cris de joie tout autour. Les orcs se dispersèrent rapidement, des messagers furent envoyés sur tout le territoire pour annoncer la bonne nouvelle.
Ils abandonnèrent leurs activités routinières pour préparer une fête digne de l'évènement.

Ils profitèrent pour échanger quelques mots durant le trajet jusqu'à l'auberge, l'orc prit la parole en premier :
-Bien joué à propos, vous m'avez battu à la régulière, vous faites une excellente combattante, je vous dois peut être quelques explications, avez-vous des questions ?

-qu'est-ce qui vous a pris de dire que j'étais à vous?
-que signifiait ce duel?

-Ce duel, c'est une tradition ancestrale de notre tribu d'Orcs, quand un homme arrive avec une étrangère, il doit la provoquer en duel en public pour la présenter au clan.
Le but est de mettre l'autre à terre, mais ça vous le savez. Selon une légende si l'orc gagne, c'est plutôt mauvais signe, un évènement annonçant guerre, mort ou maladie, il est redouté, mais permet également parfois de se préparé.
Si la femme gagne, cela est plutôt positif, et annonce une bonne nouvelle. Étant donné que je suis le boss, l’évènement en question pourrait concerner l'entier du clan. Cela n'était plus arrivé depuis mon arrière-grand-père !
C'est pourquoi il y aura de grandes festivités.

-Quand a votre première question, la réponse est un peu plus compliquée,
Il y a plusieurs façons de présenter une étrangère. Le choix de l'arme indiquant au clan ce qu'il en est.
On se bat à main nus lorsqu'on accueille une amie ou une officielle étrangère qui est attendu.
Une sorte de lasso lorsqu'on présente une Voyageuses, Itinérantes, marchandes ou une rencontre hasardeuse.
Le Bâton quant à lui est utilisé lorsqu'un orc présente quelqu’un d'important pour lui, quelqu’un qui doit être protéger et considérer comme faisant partie du clan.
Sa compagne peut être présentée ainsi par exemple, ou quelqu’un dont on essaie de conquérir le coeur. La formule 'Elle est à moi' est généralement prononcé en fin de duel.
J'ai choisi cette arme car c'est celle qui vous représentait le mieu à mes yeux. vous n'aurez ainsi rien à craindre de mes frères.
Ils vous respecteront même plus que vous ne pouvez le penser.

La rue s'était déjà presque vidée lorsqu'ils arrivèrent proche de l'entrée de l'auberge. L'orc poussa la porte et entra suivi de diabloca.

Diabloca commença à sourire aux explications de Backmorda. Elle était contente de ne pas avoir commis d’impair en gagnant ce duel. Il avait eu de la chance, car il était plutôt bon, peut être un peu rouillé, et elle, plutôt bien entrainée vu qu’elle sortait d’une longue série de victoires en arène.


Elle s’aperçu bientôt qu’elle avait grand faim, et soif, aussi. D’ailleurs son ventre se rappela à son bon souvenir en gargouillant allègrement.
Elle eu un sourire un peu crispé, la conversation qui allait suivre était un peu délicate pour elle, mais elle en avait assez d’attendre, surtout que ce n’était pas la première fois.

- «Je crois que mon estomac réclame quelque chose à manger, de plus, j’ai à vous…- Elle hésita- à te parler. Si nous allions déjeuner?»

Il acquiesça, souriant d’un air entendu aux protestations involontaires de l’estomac de Diabloca. Cette dernière prit brusquement conscience qu’elle avait à faire à un guerrier expérimenté. Elle aurait peut être dû mieux l’écouter, tout à l’heure, mais à ce moment là, elle était encore préoccupé par le fait de le trouver si peu à même de la tirer de l’ennui qui la tenaillait. Ce qui prouvait qu’elle s’était bien trompée.

Elle avait tout de même un peu peur de l’ennuyer par une bataille qui le concernait peu, tout comme elle s’était légèrement ennuyé à l’évocation des vieilles batailles. Tout à ses pensées, elle n’avait pas remarqué qu’ils avaient atteint l’auberge. Ils entrèrent et s’installèrent à une table. Ils commandèrent à l’aubergiste et attaquèrent leur repas tous les deux, d’abord en silence, car ils avaient faim, et aussi parce que Diabloca ne savait pas comment aborder le sujet qui la préoccupait.

- Vous savez…, euh, tu sais (elle avait encore du mal à le tutoyer), je dois te dire quelque chose d’important. En fait, c’est juste une question d’honnêteté, si vous... tu as été sincère en disant que tu essayais de prendre mon cœur. En fait, je suis sensée être avec quelqu’un, Warpath, qui est un orc, mais peut être tu l’as connu sous le nom D’ubris l’elfe….
Pour tout dire, il a une nouvelle fois disparu, et je me considère comme libre, c’était juste que tu sache ce qu’il en est, ou était, plutôt...

Mais las, ne parlons plus de lui, si tu me parlais de toi, plutôt?»

Avec son plus grand sourire.

Quand elle parla de Warpath, le visage de l'orc s'assombrit. Il avait connu Ubris lors de la guerre, mais comme ennemis. Il ne savait pas grand chose de sa transfomation en orc, mais redoutait ce que diabloca allait lui dire.
Son sourire revient presque instantanément lorsqu'elle annonça qu'elle se considérait comme libre, le dit Warpath ayant disparu depuis plusieurs mois.

-Si tu me parlais de toi, plutôt ?

-De moi ? Pourquoi pas si vous..si tu veux. Tu as raison, je pense qu'on peu se tutoyer, cela ne me pose aucun problèmes. C'est bien plus convivial.

Elle acquiça d'un signe de la tête. L'orc était flatté qu'elle s'intéresse à lui, toutefois il ne voulais pas non plus l'ennuyer avec des histoires sans intérêts. Il réfléchit tout en mangeant puis pris calmement sa respiration et commença:

-Je t'ai déjà parlé de mon passé, je ne vais pas trop revenir là-dessus. J'a mis la guerre de coté pour l'instant, mais qui sait, un jour peut-être je trouverais à nouveau une cause juste pour mené mes hommes sur le front ! Ca commence à me manquer et mes troupes aimerais bien un peu d'actions de temps en temps. J'ai toujours été un assez bon stratège à la guerre, c'est pourquoi Wogard et Farok, nos grands chefs de l'époque, me consultais régulièrement lorsqu'il y avait des décisions à prendre lors de la guerre. J'adore débattre d'idées statégiques et tactiques autour d'une bonne bouteille de vin.

-Sinon j'aime me promener sur mes terres, chasser les géants de fer qui empêche les paysans de travailler, et les Sirénanges qui les envoutent et les enlèvent pour leur sacrifices et les Cerbères rouges qui hantent leurs nuits. J'aime partir en expéditions, en particulier dans les montagnes rouges, oû de nombreuse grottes ne m'ont pas encore révélés tous leurs secrets. Je ne croise jamais personne d'habitude sur mes terres c'est pourquoi je suis heureux je t'avoir rencontrer aujourd'hui.

-La solitude me pèse quelques fois. Surtout depuis le départ de mes derniers amis orcs qui étaient installé proche de mon territoire.
Je n'ai pas de femme, car je cherche toujours la perle râre. Une femme qui serait à la fois belle et intelligente et qui partagerai ma passion pour les arts de la guerre et du combat. Quelqun avec qui je pourrai discuter statégie militaire, technique de combat ou autre. Quelqun avec qui je pourrais m'entrainer également, cela me ferai du bien. Les femmes orcs de mon clan ne se battent pas, on en voit très peu qui on un gout pour la guerre ou les combats. Je n'ai jamais trouvé chaussure à mon pieds parmi les femmes de ma race.

Il regarda par la fenêtre, le regarde fixe, l'air mélancolique durant quelques secondes, puis tourna son regarde vers diabloca. Il avait fini son assiette tout en parlant, et il se rendit compte qu'il n'avais pas encore demander à la diablesse ce qui l'avait ammené sur ses terres :

-J'ai besoin de changements, et je pense que notre rencontre pourrait-être le début d'une nouvelle ère, pour moi et peut être même pour mon clan. Mais dit-moi, est-ce le hazard qui t'a ammené chez moi, ou as tu quelques chose de précis à faire dans la région ?

Comme elle s’y attendait un peu, elle vit son visage s’assombrir quand elle évoqua son ex compagnon, mais le sourire de Backmorda réapparu bien vite quand elle se déclara libre.

Il lui parla un peu de stratégie de guerre, ce qui l’intéressait un peu, surtout qu’il semblait passionné par le sujet. Peut être accepterait il de lui donner quelques conseils pour son voisin qu’elle trouvait un peu encombrant. Elle n’était pas à ce point passionnée de faire la guerre pour la faire à tout bout de champs, et en venait à cette extrémité seulement s’il n’y avait plus d’autre solution. Elle avait déjà mené deux ou trois batailles, mais la force de l’ennemi n’était pas à la hauteur et elle n’avait eu qu’à foncer dans le tas pour régler le problème et avait donc plus de mal avec les tactiques militaire. Ce qu’elle détestait par-dessus tout, c’est de rester sur un statu quo tel qu’elle en avait un en ce moment. Elle devait s’avouer qu’elle manquait de subtilité, défaut qu’elle admettait, mais qu’elle avait du mal à corriger sans conseils avisés.

Comme elle, il aimait chasser le monstre, et explorer la région. Elle aimait la chasse et l’exploration lui était agréable en bonne compagnie. Quant au combat, elle pensait qu’il avait été servi, elle était à même de lui donner du répondant.

Elle décida d’aborder d’abord la question de l’orc.

- «En fait, c’est le pur hasard qui m’a amené sur tes terres, le hasard allié à l’ennui. J’ai du déménager mon domaine pour faire la guerre, et mes terres abritent peu de monstres, qui ont d’ailleurs été rendu indolent par la chaleur. Et ma guerre est au point mort, la personne avec qui je suis en conflit me pose quelques soucis.»

Elle se rendait compte qu’elle abordait le sujet qu’elle avait voulu éviter et décida de parler un peu plus d’elle, reprenant ce qu’il avait dit.

- «En fait, je cherchais un combat, et je l’ai trouvé, bien qu’il n’ait pas été celui auquel je me serai attendu. Ou une chasse, ou quelque chose d’intéressant à faire. Je me sens seule, moi aussi, beaucoup de mes anciens compagnons sont partis vers d’autres cieux, ou ont tout simplement disparu. Les autres doivent être quelque part, sur une plage ou dans un lieu qu’ils trouvent agréables pour prendre quelque repos.»

Elle se demandait si elle devait évoquer le sujet de la magie avec lui, mais ne trouva pas utile de lui en faire part pour le moment. Après tout, ils se connaissaient à peine. Elle reprit.

– «Sinon, j’adore me battre en duel, comme tu as pu le constater. J’ai longtemps participé aux tournois de l’arène à la bonne époque où on combattait soi même. Maintenant, ce n’est plus pareil, il faut envoyer son propre gladiateur, peuh!»

Elle réfléchit un instant. Diabloca n’avait jamais trop cru à ce qu’on appelait le hasard. Quant à une intervention de forces supérieures, elle y croyait encore moins. Pourtant, elle devait bien admettre que, cette fois ci, les circonstances avaient plutôt bien fait les choses. Au début, elle avait été contrariée car il ne semblait pas vouloir combattre, mais finalement, elle l’avait eu tout de même. Avec un résultat inattendu, elle s’était fait un nouvel ami, voir peut être plus, si elle voulait bien croire ce qu’il avait dit, elle-même n’était pas totalement indifférente.

Ils avaient fini de manger. L'orc écouta attentivement la diablesse lui parlé de son voisin encombrant. Il posa quelques questions quand à l'état et au nombre de troupes qui composent leurs armées respectives. Ils mirent au point quelques statagèmes qui permettrait certainement à l'armée de Diabloca d'éviter de se faire massacré. Mais l'orc rajouta :

-Pour être honnête, je pense que tu vas avoir besoin d'aide sur ce coup là. L'armée de l'elfe à l'air conséquente, et tu ne sais même pas s'il s'agit de toute son armée. Je viendrais bien t'aider moi même, manger de l'elfe ferait du bien à mes troupes, mais je ne peu hélas pas déménager actuellement. Si tu ne peu obtenir de l'aide, seul une guerre d'usure et de longue haleine pourra venir à bout de ton voisin.

Il débattire encore longuement de la situation. Ils tentèrent de développé ensemble plusieurs stratégies possible, évoquant plusieurs sénarios. Puis laissant de coté la discussion sur de la guerre, ils évoquèrent ensemble les exploits en arène de Diabloca, les traditions ancestrales du clan de Backmorda, et divers autres sugets.

Backmorda avait sorti une vielle carte de son territoire, et c'était rapprocher de Diabloca durant la dernière heure de discussion. Il avait passé du même coté de la table, s'asseyant tout contre elle, sur le banc. Il sentait un courant positif s'installé entre eux. Leurs mains c'était effleurées à plusieurs reprise, il la regardait régulièrement dans les yeux. Il était si bien sur ce banc, tout à coté d'elle. Ils ne savait pas comment faire pour ne pas la brusqué, tout c'était passé si vite en cette journée ensoleillée.

L'après midi touchait à sa fin, et Backmorda allait avoué ses sentiments à la Diabloca lorsqu'un orc entra en trombe dans l'auberge et cria :

-Boss, Il y à un groupe de Cyclope Barbare qui dévastent nos récoltes et massacres nos paysans, au sud d'ici, il faudrait aller sur place, car l'armée est trop éloignée pour intervenir rapidement.

-Ok je pars immédiatement ! Un peu d'action, je suis pas contre.
Puis se tourant vers Diabloca
-Tu m'accompagnes ? C'est sur la route de mon château, où aura lieu une grande fête en ton honneur. Ca te permettrait aussi de visiter un peu mes terres du sud.

L'orc se jura pour lui même de lui parler franchement, dès qu'ils auraient rejoint son château. Se Laissant encore quelques heure et le temps de résoudre le problème
avant de se jeter a l'eau.

Quand elle eut fini de parler, Backmorda lui posa des questions précises sur les forces armées en présence. Apparemment, elle ne l’avait pas du tout ennuyé. Elle était contente de pourvoir discuter stratégie avec quelqu’un, surtout que ce n’était pas son point fort.

Elle savait bien que cet éventuel combat serait difficile s’il devait avoir lieu. Aux dernières nouvelles, le gêneur dormait le plus souvent sous un arbre de son domaine. Elle espérait qu’il continuerait, ainsi, elle pourrait voguer vers d’autres cieux, reconstruire un territoire plus joli, qui soit plus conforme à ses attentes. Diabloca sentait l’orc prêt à en découdre, et elle était touchée par cette marque d’attention, mais c’était un vieux conflit endormis, il allait peut être le rester, avec un peu de chance. Elle le rassura.

-«Ne t’inquiète pas, je me doutais à peu près de ce qu’il en était. J’espère que je n’aurais pas à le combattre. S’il reste sage, nos deux armées seront intactes pour une autre fois.»

La discussion continua ainsi pendant quelque temps. Sur les combats en arène, sur les traditions de son clan. A un moment, il sortit une carte de son domaine et s’installa à coté d’elle sur le banc. Cela ne l'avait pas dérangé, elle le trouvait sympathique. Ils se regardaient, la conversation tombait un peu, quand soudain, un orc à bout de souffle et manifestement affolé entra en trombe dans l’auberge, réclamant du secours à cause d’un groupe de cyclopes barbares.

Backmorda lui répondit qu’il partait sur le champ, puis, se tournant vers elle, lui proposa de l’accompagner.
Elle bondit littéralement sur ses pieds. Cette journée était décidément riche en rebondissements.

- «Bien sur que je viens, un petit combat sérieux, rien de tel pour finir la journée avant une fête».

Sortant tous les deux à la suite de l’orc qui était venu les avertir, ils coururent tous les deux vers les champs. Ils descendirent vers le sud, passant à l’ouest de l’étang.

Ils couraient tous les trois d’un bon train, et ils arrivèrent bientôt sur les lieux. Les champs, couverts de mais à maturité, cachaient en partie le groupe de monstres qui s’y trouvaient. Il était difficile de déterminer avec exactitude leur nombre exact. Il semblait y avoir deux groupes principaux. D’un commun accord, ils se séparèrent chacun se dirigeant vers les cyclopes barbares de son choix.

Diabloca saisit son épée et, après un bref coup d’œil à l’ennemi pour juger de sa force, se jeta sur le cyclope le plus proche et le trucida sans coup férir. Mais déjà, un autre monstre se précipita sur elle, beuglant sa rage et ameutant tous ceux aux alentours. Elle se retrouva bientôt avec quatre nouveaux adversaires à combattre alors qu’elle venait tout juste de tuer le second.

Elle parait, feintait et ripostait de son mieux, écopant au passage de quelques écorchures. Le dernier monstre s’écroulait dans un râle, et elle s’apprêtait à regarder comment s’en sortait Backmorda, quand, surgissant d’on ne sait où, trois monstres s’en prirent à elle. D’un bond, elle évita la charge du premier et le tua en lui glissant son épée entre deux côtes. Elle leva son arme pour parer l’attaque du second quand elle sentit le fléau du troisième lui entrer dans l’aine, lui déchirant un muscle. Elle rentra aussitôt en furie barbare, les deux autres cyclopes furent tuer sur le champ.

Elle s’arrêta, le souffle court et prit le temps de regarder sa plus vilaine blessure. Elle était profonde et saignait abondamment. Elle la guérit du mieux qu’elle put, grâce à son pouvoir angélique, juste pour limiter les dégats. Puis, elle alla voir si tout allait bien du côté de Backmorda.

L'orc s'était dirigé vers le deuxième groupe. Il tenta une approche furtive, se cachant dans les
champs. Arrivé tout proche du groupe, il observa quelques secondes pour mieux apprécier la
situation. Quatre cyclopes s’amusaient avec un petit groupe de paysans orc qu’ils avaient pris au
piège. Il ne les tuait pas avec leur fléau, mais tentait de les faire tomber avant de s'assoir sur
eux pour les écrasés. Armée de son cimeterre, il les surprit et réussit à en terrassé deux avant
qu'il ne puisse réagir. Les deux autres eurent le temps de se défendre, Ils lancèrent des cris
tout en faisant tournoyez leur fléau pour atteindre Backmorda. Ce dernier évita un premier coup en
s'esquivant de côté ce qui lui permit de trancher le bras de son adversaire, qui s'enfuie en
courrant alors que le deuxième tentait toujours d'atteindre l'orc en effectuant des grands
mouvements avec son arme. Heureusement les cyclopes n'était pas très rapide et l'orc réussit a se
faufilé derrière lui pour l'occire d'un coup de cimeterre dans le dos.

Les cris du combats avait attiré un autre petit groupe de trois cyclopes qui fonçait désormais sur
l'orc pour vengé leurs congénères. L'un d'entre eux dans un grand mouvement força l'orc à se
baisser et à faire une roulade, si bien que le fléau fini sa course dans la poitrine du cyclope
voisin qui s'écroula sous le choc.

D'un coup rapide l'orc blessa un de ces deux adversaires restant à la jambe en se relevant.
Celui-ci s'écroula ce qui permit à l'orc de lui trancher la tête. L'autre tenta d'atteindre
Backmorda avec son fléau mais manqua son coup son fléau s'écrasa dans la terre. Profitant que le
monstre essayait de déterré son arme, Backmorda lui assena un coup fatal.
Un dernier cyclope c'était approché par l'arrière et s'apprêtais à frapper un mauvais coup lorsque
Diabloca surgit et lui enfonça son épée dans le torse. Le monstre s'écroula au pied de l'orc.

-Hum merci, je ne l’ai pas vu venir celui-là.
Backmorda vit alors la vilaine blessure de la diablesse et beaucoup de sang sur ses habits, il s'exclama :
-Tu as été blessée ! Es-ce que ça va ? Ce n'est pas trop grave ?
Il s'approcha d'elle pour examiner la blessure. Celle si semblais profonde, mais le sang semblais
avoir arrêté de couler pour une raison inconnu de l'orc, car la plaie semblais encore bien ouverte.
-Il faut soigner ça ! Allons à mon château
Ils partirent rapidement en direction du château. En arrivant Backmorda emmena la diablesse dans ses quartiers. Ils entrèrent dans une pièce semblable à un salon.
-Mon shaman me conquocte de potions cicatrisantes très efficace, savoir ancestral de notre tribu. si tu es d'accord je peu te soigné moi-même.

Diabloca finit par repérer Backmorda et le rejoignait à petits pas, sa blessure tirant encore son muscle, quand soudain, un cyclope surgit des hautes tiges du champ dans le dos de l’orc. Il ne l’avait pas vu, il était occupé à achever le monstre qui était à terre. Faisant fit de sa douleur, elle se rua silencieusement sur l’adversaire et le tua d’un coup d’épée en plein cœur.

-Hum merci, je ne l’ai pas vu venir celui-là.

Diabloca sourit, elle était contente d’être arrivé pile au bon moment. C’est alors qu’elle vit qu’il remarquait le sang sur sa chemise. Il s’exclama.

-Tu as été blessée ! Es-ce que ça va ? Ce n'est pas trop grave ?

Il s’approcha rapidement pour examiner sa vilaine blessure. Intérieurement, elle grimaça. Elle devait sans doute lui expliquer, elle voyait bien qu’il était intrigué, mais il ne lui en laissa pas le temps.

-Il faut soigner ça ! Allons à mon château.

Sans attendre, il partit en direction de sa demeure, et elle le suivi tant bien que mal. Sa blessure se faisait sentir, elle n’avait guère eu le temps de se pencher dessus et avait juste limité les dégâts pour ne pas trop que cela saigne. En plus, les quelques autres blessures légères commençaient à la piquer aussi. Heureusement, le chemin n’était pas long. Ils arrivèrent bientôt au château. Il l’entraina dans une partie qui semblait privée.

-Mon shaman me concocte de potions cicatrisantes très efficace, savoir ancestral de notre tribu. Si tu es d'accord je peu te soigné moi-même.

Il sortit une mixture pas très sympathique par l’aspect, et encore moins par l’odeur. Diabloca fit la grimace et se demanda intérieurement pourquoi ce genre d’onguent avait souvent un aspect et une odeur infecte.

-«Euh… Oui, vas y, si tu veux, j’ai aussi quelques coupures bénignes là et là.»

Ajouta-t-elle en lui montrant les endroits où elle avait été légèrement touchée. Elle put enfin aborder le sujet, elle n’avait pas préféré parler durant le trajet, sans doute un léger effet de contre coup.

-«Enfin, ce n’est pas si grave. J’ai limité les dégâts avec mes pouvoirs de guérison angélique. Si j’avais eu plus de temps et d’énergie, j’aurai sans doute pu finir de me guérir moi-même, mais à vrai dire, la journée a été bien remplie, et de plus, utiliser mes pouvoir me fatigue plus depuis que je suis barbare…»

Backmorda ne disait rien, elle ne savait pas s’il réfléchissait à ce qu’elle venait de lui dire. Il semblait concentré sur la pose de la potion sur les fameuses blessures, commençant par la plus sérieuse.
En tout cas, son médicament devait être particulièrement efficace, car elle ne ressentait aucune douleur. C’était même plutôt agréable, si elle excluait l’odeur.

Elle essaya de relancer la conversation.

-«Tu n’avais pas parlé d’une petite fête? Faut il que je me change? Je peux me faire apporter des vêtements plus adaptés…».

Backmorda ne disait toujours rien, il avait fini de passer l’infame bouillie cicatrisante. Il la regardait, immobile. Elle se demanda si elle l’avait vexé…

L'orc avait écouté attentivement pendant qu'il appliquait l'onguent cicatrisant. Il fut très intrigué lorsqu'elle parla de sa magie angélique. Il ne connaissait que très peu la magie, et n'avais jamais eu l'occasion d'en pratiqué. Il y avait certes le grand shaman de son clan, mais ce dernier utilisait les forces des éléments, la terre surtout, mais aussi l'eau et le feu. Il puisait son énergie dans la nature. La magie dont parlais Diabloca semblais plus puissante, plus personnelle. Elle semblait puiser son énergie en elle. Sans intervention, la plaie aurait dû continuer à saigné bien plus longtemps. Elle devait être très puissante pour détenir cette magie.

Elle avait la peau douce et semblais apprécié les soins prodigué par l'orc. Il avait beaucoup appris dans ce domaine grâce à leur shaman. Ce dernier était un expert dans les soins naturels. Backmorda aimait passer du temps avec lui pour en apprendre toujours plus sur les techniques de guérisons et sur la médecine naturelle.
Perdu dans ses pensées il fit par prendre la parole :

- Non pas une petite fête ! Une grande fête ! Tu es si mystérieuse. Il faudra que tu me parle de ta magie si tu es d'accord, cela m'intéresse, mais pas maintenant. Tu peux effectivement te faire apporter une nouvelle tenue, cela sera surement mieux que ce que je pourrais te fournir. Je reviens, je vais également me changer.

Il s'éclipsa en direction de la chambre, et enfila une tenue d'apparat aux couleurs chatoyants. On pouvait apercevoir sur la chemise rouge, des motifs de forme variés en différent ton d'orange. Le pantalon de soie était de couleurs clairs, et le foulard de couleur noir était orné de petites étoiles dorées. Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut la diablesse à son retour. Elle était vêtue d'une belle robe rouge à décolleté. Il ne comprenait pas comment cette robe était arrivée là mais il lui poserait la question plus tard.

- Tu es ravissante. Depuis ce matin tu n'as cessé de m'impressionné. Viens avec moi j'ai quelques chose pour toi.

Elle le suivit jusqu'à la chambre. Il ouvrir un petit coffre qui contenait divers bijoux et pierres précieuses. Il choisit un collier orné de trois rubis rouge et passa derrière Diabloca pour l'accrocher. Quand ce fut fait elle se retourna vers lui. Les couleurs des pierres et de la robe formaient un joli assortiment.

- Parfait, il te plaît ?

- Ho! Il est magnifique!! C'est gentil à toi de me le prêter.

- Ce n’est pas un prêt, c’est un cadeau. Et ne dis pas non cela me fait plaisir.

Ils rejoignirent ensuite la salle des festivités du château. De nombreux orcs y étaient déjà rassemblé, et saluèrent l'entrée des deux compères par un tonnerre d'applaudissements. Il y avait trois autres orcs assis à la table où Backmorda emmena la diablesse.

- Voici Shamrak notre grand shaman, Bergik, mon frère et capitaine de mes armées, ainsi que Jarod grand intendant de mon royaumes. Les autres orcs présents sont pour la plupart des officiers ou des responsables des différents secteurs d'activités.

Puis se tournant vers l'assemblée il rajouta :

- Merci pour votre accueille, et que la fête en l'honneur de notre invitée, Diabloca, commence !

Suite à quoi tout le monde pris place à table et le repas commença. Tout au long de celui-ci s'enchainait de petites spectacles divers : magiciens, prestidigitateurs, contorsionnistes, dresseurs et musiciens se succédaient. Le repas composé de plusieurs plats était copieux. Le vin et la bière coulait à flots, et tout le monde semblais bien s'amuser. Après les desserts composés d'une multitude de fruits multicolores et autres douceurs, tout le monde sortit dans la cour du château pour assister aux feux d'artifice préparé par le shaman. Les pluies lumineuses éclairèrent la nuit durant plusieurs minutes, répandant joie et étonnement parmi l'assemblée. Lorsque le spectacle pris fin, un groupe de musiciens commença à jouer des airs traditionnels orcs, invitant le public à danser. Le bal qui allait durée jusqu'au petit matin était lancé.

Se retournant vers Diabloca avec un grand sourire, l’orc demanda :
- Voudrais-tu m’accorder cette danse ?

Backmorda sembla enfin revenir à lui-même. Il lui confirma effectivement qu’il y allait y avoir une fête. Une grande fête. Elle ferait mieux de changer de tenue, en effet. Elle se demandait s’il allait être contrarié par le fait qu’elle fasse venir un diablotin pour se faire.

Mais, il parla de se changer, lui aussi. D’ailleurs, dès qu’il fut parti, elle en profita pour demander sa robe: elle claqua deux fois dans ses mains en disant un mot en langue démoniaque. Quelques instants plus tard, un petit démon ailé apparu.

-«Tu m’as appelée, maîtresse?»

-«Bien sur que je t’ai appelé. Tu vas aller me chercher ma robe rouge, celle qui est dans ma penderie, et en vitesse!».

Le diablotin grommela des choses que Diabloca sembla très bien comprendre.

-«Dépêche toi et ne l’abime pas, ou je t’arrache les ailes!»

La créature démoniaque lui jeta un œil noir, mais fila sans demander son reste. Il ne s’était même pas écoulé une minute qu’elle était de retour avec la robe demandée. Puis elle retourna dans le plan infernal.

Diabloca eut tout juste le temps de se changer, heureusement qu’elle ne mettait jamais longtemps pour le faire. A peine avait elle finit d’enfiler sa robe, après avoir fixé son fouet à sa taille, et l’épée à sa jambe, sous le tissus, que l’orc revenait.

Lui aussi portait un habit de fête, qu’elle eut le temps de détailler, vu qu’il marqua un temps d’arrêt devant sa robe. Pourtant, il ne posa pas de question, mais il l’entraina vers ce qui semblait être sa chambre. Backmorda ouvrit un coffret qui contentait plusieurs bijoux. Elle s’interrogea de la raison de leur présence, mais le cours de ses pensées s'interrompit quand il sortit un collier composé de trois rubis. Il lui passa autour du cou, lui interdisant de protester quand il lui dit qu’il lui en faisait don.

Elle était touchée, mais bien décidé à remettre la conversation sur ce sujet un peu plus tard. Mais, déjà, il l’entraina vers la salle de réception, où une foule d’orcs s’était rassemblée. Ils furent accueillis triomphalement, ce qui étonna un peu Diabloca. Puis, Backmorda lui présenta le shaman, son intendant, et son frère.

Tout de suite après, la fête commença. Elle n’avait jamais passé de repas ainsi. La table était certes bien servie, mais il y avait aussi toute une diversité de spectacles tout au long de celui-ci. Elle s’amusa beaucoup, tout en bavardant avec ses voisins.

Quand le repas fut finit, tout le monde se dirigea dehors pour assister à un feu d’artifices. La nuit était magnifiquement belle et douce, ce qui faisait une superbe toile de fond au spectacle des boules de feu dans le ciel.

Puis, un autre groupe de musiciens s’installa et commença à jouer à la belle étoile. Quelques uns commencèrent alors à danser. Après une ou deux danses, Backmorda se tourna vers elle, et lui demanda:

Voudrais-tu m’accorder cette danse ?

Elle le regarda, indécise. Non pas que son invitation ne lui fasse pas plaisir, mais elle n’était guère habile dans l’art délicat de la danse. Elle hésitait entre partager cet instant seul à seul avec lui, et le risque de lui écraser les pieds.

-«Si tu veux, mais je ne suis guère douée, j’ai tendance à marcher sur les pieds de mon cavalier…»

Diabloca débuta la première danse, tendue. Au fur et à mesure, ils enchainèrent plusieurs morceaux, rien que pour rester ensemble, bien qu’elle eut conscience de ne pas toujours ménager les pieds de son partenaire. Il ne protesta pas, et imperceptiblement, ils s’éloignèrent de la fête, pour finalement, ne plus entendre l’orchestre. C’est à ce moment là qu’elle réalisa qu’ils étaient de nouveau seuls. Elle n’avait pas envie de retourner parmi la foule, surtout que la nuit était magnifique. Elle était un peu fatiguée, et s’assit dans l’herbe, contemplant la voute étoilée.

Elle ne disait rien, elle était bien, avec un début d’envie de dormir là, dans l’herbe haute.

Cela fit plaisir à l'orc, lorsque la diablesse accepta de danser. Il avait hésité à l'inviter, ne sachant pas comment elle réagirait.
Malgré les quelques écrasement de pieds, elle se débrouillait plutôt bien, pour dire qu'ils dansaient sur des airs traditionnels orc, qu’elle ne devait pas connaître. Elle apprenait vite et au fil des morceaux, elle semblait se détendre et prendre de l'assurance.

Les premières danses étaient bien rythmées et nécessitait un bon espace entre les danseurs pour être exécutée correctement. L'orc faisait tournoyer sa partenaire régulièrement avant de l'attirée à nouveau vers lui. Elle avait compris rapidement les pas et les mouvements à exécuter. Au début de leur quatrième danse ensemble, comme elle ne semblait pas vouloir s'arrêter, Backmorda en profita pour l'enlacé tendrement lorsque les musiciens entamèrent un air plus lent.

Il passa ses bras autour de la taille de la diablesse en l'attirant vers lui. Elle fit de même passant ses bras derrière son dos, et ils dansèrent ainsi serré l'un contre l'autre.
Ils commencèrent alors à s'éloigner lentement et inconsciemment de la foule des danseurs, pas après pas, toujours plus loin. Lorsqu'ils finirent par ne plus entendre la musique, il se désenlacèrent et firent encore quelques pas dans les herbes. Lorsqu'elle s'assit au milieu des herbes hautes, il fit de même, s'installant à côté d'elle. Ainsi assis on ne pouvait les apercevoir à plus de quelques pas, car les herbes arrivaient juste à leur hauteur, les cachant intégralement. Ils contemplèrent ensemble le ciel durant quelques minutes. Il était dégagé et comme il faisait bien sombre, ils pouvaient apercevoir une myriade d'étoiles scintillés.

Au moment où l'orc rompit le silence, ils purent même voir une étoile filante traversé la voute céleste puis disparaître comme elle était apparue.

-Magnifique nuit … oh tu as vu l'étoile filante ?

-je l'ai vu, j'ai fait un voeu, et toi?

-Oui, J'en ai également fait un. J'aime bien observer le ciel, et encore plus quand on peu apercevoir des étoiles filantes.

Il chercha la main de la diablesse dans la nuit et la pris dans la sienne avant de continuer :

-Diabloca...Il marqua un court temps d'arrêt.
-je crois que je suis en train de tombé amoureux d'une femme extraordinaire, J'ai envie d'en apprendre beaucoup plus sur elle.
-Elle est si belle, si charmante avec ses yeux clairs, profonds, si mystérieuse quelques fois, elle sait aiguiser ma curiosité.
-Elle semble intéressé par beaucoup de choses, et j'ai déjà pu découvrir des points communs entre elle et moi. En une journée, elle m'a surpris plus d'une fois et elle ne me laisse pas indifférent. Mi-ange, mi-diablesse, elle a beaucoup de qualités, et j'appréhende un peu de ne pas être à la hauteur, mais si elle m'en laisse l'occasion, je saurais être à son écoute et je ferais de mon mieux pour la rendre heureuse.

Après s’être étendue dans l’herbe, Diabloca réfléchissait, allongée dans le parterre vert, en repensant à la soirée, tout en contemplant la voute étoilée, elle essayait de remettre de l’ordre dans ses idées.

Backmorda s’était assis à côté d’elle et regardait le ciel paisible tout comme elle. Tout était silencieux, à part les bruits légers habituels de la nuit. Tout à coup, une étoile filante déchira le ciel. Elle en profita pour faire un vœu.

Tout comme lui-même apparemment, puisqu’il lui demanda si elle l’avait vu. Dans l’obscurité, elle sourit, le vœu ne se disait pas, si l’on voulait qu’il soit réalisé. Il y eu une courte pose pendant qu’elle sentit la main de l’orc prendre la sienne. Elle le regarda d’un air interrogatif, même s’il ne le voyait sans doute pas dans la nuit.

Elle avait apprécié cette journée et son hôte, bien qu’involontaire, au départ. Elle avait remarqué aussi qu’il était loin d’être indifférent, et elle non plus d’ailleurs, mais elle n’aurait jamais imaginé avoir une aussi jolie déclaration après si peu de temps.

Elle se troubla. L’obscurité cachait son émotion, mais pas son silence. Elle ne s’attendait pas du tout à cela. Il y avait longtemps qu’on ne lui avait pas déclaré quelque chose d’aussi touchant. Elle ne savait pas quoi répondre, et laissait le silence s’installer entre eux. Elle ne voulait pas non plus qu’il croit que cette absence de réponse voulait dire qu’elle repoussait ses avances, elle lui serra donc la main légèrement.

-«Je crois que tu es fou. Un fou adorable, et charmant. Après une seule journée, tu pense déjà que tu m’aime?»

Diabloca rit, d’un petit rire aimable et charmant.

-«Oui, je dis que tu es fou. Mais ta folie est charmante. Je l’aime bien.»

Elle fit une pose et de nouveau, chercha ses mots. Elle n’avait guère eu le loisir d’être romantique, aussi de par la nature même de sa moitié diabolique

-«Mais je ne suis pas si mystérieuse que ça, tu sais……»

Soudain, les mots lui semblaient inutiles, voir superflus. Elle se redressa légèrement, se pencha vers lui et lui donna un petit baiser.

-«Le dicton dit que la nuit porte conseille, je dormirai bien là, il fait beau, le ciel est magnifique, et la compagnie est fort plaisante. Me tiendrais-tu compagnie?»

L'orc tenait toujours sa main, et sentit Diabloca la serrer un peu alors qu'elle semblait réfléchir à sa réponse. Il écouta attentivement ses paroles, cherchant à bien comprendre leurs sens.

Lorsqu'elle lui donna un baiser, Backmorda se sentit submergé d'émotions.

- Le dicton dit que la nuit porte conseil, je dormirai bien là, il fait beau, le ciel est magnifique, et la compagnie est fort plaisante. Me tiendrais-tu compagnie?

- Excellente idée ! J'ai passé une très bonne journée en ta compagnie, et je te remercie de la confiance que tu m'as spontanément offerte.

Puis ils restèrent assis silencieusement côte à côte observant le lever de la lune qui pointait derrière les montagnes rouges.

- Quel chance, on a même eu le droit à un levé de lune !

Lorsqu’ils purent l'apercevoir entièrement, ils constatèrent que l'astre était proche du moment où elle éclairerait le plus la terre. A quelques soirs d'une nuit de pleine lune.

La pâle lumière qui envahissait désormais la nuit était suffisante pour que les deux compères puissent se voir dans la nuit.

Ils tournèrent leur tête l'un vers l'autre et s'observèrent quelques instants, yeux dans les yeux.
Puis profitant de ce moment calme et détendu, ils se remémorèrent ensemble les évènements de la journée :
Leur rencontre près de l'étang, l'apparition de l'elfe, et sa disparition tout aussi rapide, le duel au bâton, le repas à l'auberge, l'attaque des cyclopes et enfin la fête au château.

Ils finirent par s’endormir l'un contre l'autre, achevant ainsi une journée chargée en émotions comme en activités.

Après avoir admiré la lune qui se levait lentement, Diabloca sentait lentement le sommeil la gagner. La journée avait été longue et la tension de l’enchainement des évènements retombait lentement.
Ils discutèrent de chose et d’autres, badinant avant le sommeil. Diabloca commençait d'ailleurs vraiment à sentir ses paupières devenir lourdes, elle bailla, en s'étirant, et ne tarda pas à s'endormir.

Elle dormit d'une seule traite, la journée avait été particulièrement chargée, en émotions et en fatigue pure, dû au duel et au combat. Rien ne vint la réveiller, dans son sommeil de plomb. Puis, enfin, elle s'éveilla, et le s’étira, en baillant.

Elle jeta un oeil en direction de backmorda, il dormait encore, et elle ne voulait pas le déranger. Elle se demanda ce qui l’avait réveillé, quand elle remarqua que le jour commençait à poindre. Elle aurait bien paressé encore un peu, mais la température s’était rafraichit, et elle frissonna. Le soleil se levait lentement, et peinait à réchauffer l’atmosphère. D’ailleurs, de la rosée commençait à perler sur l’herbe, la mouillant. Elle se leva, de mauvaise humeur, car mouillée et glacée. Elle aperçu alors au loin un cavalier. Elle plissa les yeux pour mieux voir.


Il venait vers eux et c’était un cavalier liche. Diabloca se douta qu’il venait pour elle, et soupira, s’en était fini le temps des vacances. Il lui tendit une lettre et un bagage qu’elle reconnu être son sac magique, et repartit aussitôt. Elle n’était pas mécontente, son intendant avait pensé à tout, comme souvent, et lui avait fait parvenir ses affaires avec le courrier. Elle se changea rapidement, enfilant ses pièces d’armure rapidement. Elle ouvrit le courrier, le lu, puis le froissa rageusement et le glissa dans le sac. Elle regarda Backmorda, il lui rendit son regard. Elle ne savait pas depuis combien de temps il la regardait, mais au moins cela lui éviterai de lui écrire un mot.

- «Je dois partir, ils ont besoin de moi à la guilde, apparemment. Je dois aller aussi à mon château, il y a un souci de reconstruction, terrain trop difficile, à ce que je comprends. Je dois te laisser, j’en ai pour quelques jours maximum. Je ne t’invite pas mon domaine est en pleine reconstruction, ça me gênerait de te recevoir dans de telles conditions. Je reviens bientôt.»

Puis, elle s'avança et lui donna un baiser en guise d'au revoir.

C’était une journée merveilleuse, merci à toi. Je t’écrirai…»

Lorsqu'il ouvrit les yeux, l'orc aperçut Diabloca parlé avec un cavalier. Le froid, le bruit et le lever du soleil avait provoqué un réveil rapide. Il fût attristé d'apprendre que la diablesse devait déjà partir.

Tout se passa tellement vite qu'il avait juste eu le temps de la remercier et de lui dire au revoir. Puis il se retrouva seul, dans la fraîcheur du matin.

Il prit la direction du château perdu dans ses pensées. Devant la porte principale, il fût accueillit par son Shaman qui l'emmena dans son atelier. Un fois arrivé, le shaman annonça :
- J'ai consulté le livre des anciens cette nuit, et interrogé l'oracle...
- Comment as-tu fais pour l'oracle ???
- Hier durant le souper, j'ai pu récupérer un de ses cheveux.
- Petit malin, je n'aime pas quand tu fais ça tu le sais. Et qu'es ce que tu as trouvé ?
- L'oracle annonce le chiffre 3. Ce chiffre cache toujours des surprises. Suit ton instinct. Suit tout ce qui à un rapport avec le chiffre trois.
Je pense que tu ne devrais pas la perdre de vue. Le livre te met en garde contre un danger. Où est-elle à propos ?
- Elle est rentrée sur Fadakim, gérer son domaine et sa guilde.
- QUOI ! Tu l'as laissé partir, tu dois rester avec elle et découvrir ce que signifie-le chiffre trois.
- Je ne peux pas la retenir ici sharmekfn. Elle a promis de m'écrire.
- Alors tu dois te rendre sur Fadakim.
- Elle ne m'a pas invité, j'y serais allé sinon.
- Et bien trouve un prétexte pour t'y rendre. N'y a-t-il pas trois ans que tu n'y à plus été ?
- Je n'y ai jamais été...

Backmorda passa jours suivants à préparer son voyage. Il avait choisi d'écouté son fidèle shaman, suivant la voix des anciens. Il avait décidé de partir trois semaines après le départ de Diabloca. Il donna toutes les instructions nécessaires à ses conseillers et officiers, s'assurant que rien ne ferais défaut en son absence.

Il partit donc le jour venue en direction du port le plus proche, afin de trouvé un bateau pour fadakim. Le port sud-ouest était à moins d'une demi-journée de marche. Il partit d’un bon pas et arriva avant la mi-journée et il trouva rapidement une place sur un bateau en direction de Fadakim. Le gouvernement de cette île offrant des subventions énormes pour les déplacements en bateau vers leur île, l'orc n'eût pas besoin de dépenser une seule pièce d'or pour le voyage. Il devait arriver le lendemain matin, après avoir passé la nuit sur le bateau.

Il s'installa donc dans sa cabine. Il n'aimait pas forcément les voyages en bateau, ayant tendance à avoir un léger mal de mer. Malgré tout le voyage se passa très bien hormis le fait L’orc n’avais pas fermé l’œil de la nuit.

Arrivé sur Fadakim, Il chercha le domaine de Diabloca. Malgré la fatigue, et voulais y arrivé dans la journée. Il emprunta les calèches de fadakim pour se rendre au cimetière nord-ouest, demandant régulièrement son chemin aux seigneurs de la région. Lorsqu’enfin il arriva sur le domaine de Diabloca, il était épuisé. Il prit rapidement une chambre à l’auberge, s’écroula sur le lit et dormi longtemps…