Une arène?

La matinée était froide, l'air vif lui piquait le visage, les frôlements des pas de la magicienne faisaient crépiter le sol gelé sous ses pieds. Elle se remémorait encore et encore la scène. Comment avait elle pu commettre l'irréparable, une telle imprudence était impardonnable, comment était il possible qu'elle fut assez étourdie pour que ça arrive. Bouleversée, la magicienne s'était mise en chemin dès l'aurore. Le soleil à peine levé encore, elle avait scellée sa monture, qui au bout de quatre heures ne la portait plus sur les tortueux cols de la montagne de la cote ouest fadakimienne que Gizaos s'était astreinte à traverser.
La ligne droite était le plus court chemin s'était elle dit, ignorant les possibles problèmes, la zanarkandienne s'était lancée dans l'aventure du pic rocheux à cœur perdu, sans en mesurer les difficultés et là elle en payait le prix fort. Les engelures sur ses pieds ne tarderaient pas à l'arrêter. A croire que Luminaë ne veillait plus sur elle. Sa punition commençait elle déjà? Le manquement à la règle était inexcusable, le danger bien présent pour tous mais pour autant aurait elle une chance de racheter sa faute?
Pas à pas elle approchait de l'antre des dragons dans lequel elle devait à tous prix s'entretenir d'urgence avec la souveraine. L'affaire était bien trop grave, tout Nawakim serait concerné si le secret venait à être révélé.
Soudain au détour d'un col, la caverne se dressait là devant elle milieu des pitons rocheux s'élevait touchant les nuages le repère recherché.
Elle arrivait devant la lourde porte de bois noircie par les flammes, aux poignées de ferronnerie travaillées ciselées à l'image du travail de l'ancien temps. Fascinée par tant d'orfèvrerie elle resta un moment à admirer l'ouvrage avant d'approcher enfin sa main du heurtoir.

Un garde vint la trouver. Elle avait pourtant bien signifier qu'elle ne voulait pas être déranger pendant qu'elle rangeait son laboratoire. Comment ça, une visiteuse à la porte? Une magicienne humaine? Tient donc, mais qui cela pouvait il donc être? La curiosité l'emporta sur l'énervement d'être interrompu et elle se dirigea vers la salle qui servait à faire patienter les visiteurs.

Diabloca fut bien étonnée. Elle ne s'attendait pas à recevoir la visite de Gizaos. Cela faisait fort longtemps. De plus,.... Bref, elle laissa de coté ces pensées en voyant l'état de la magicienne. Ses chaussures étaient très abîmées. Elle semblait, en outre, fort épuisée, et au bord de la crise de nerfs.

Gizaos ne s’embarrassa même pas des salutations d'usage, et quand elle lui fit remarquer, elle fondit en larmes dans ses bras. La magicienne se lança dans une explication empressée que la demi diablesse ne comprit point. Elle réalisa qu'elle devait essayer de calmer sa visiteuse avant tout chose. Elle lui offrit un verre et un siège pendant que cette dernière se lança dans son récit.

- «Si je comprends bien, il y a un objet maléfique de grande puissance capable de générer une catastrophe générale sur tous les royaumes. Il était en ta possession, et tu l'as perdu, et tu ne sais pas où?»

Devant la mine sombre de son hôtesse, Diabloca n'eut pas le cœur à l'accabler plus. Elle soupira.

- «Tu sais, depuis que je suis devenue barbare, ma magie est plus aléatoire, mais je vais essayer. Tu devrais te reposer, en attendant, ou si tu as faim, demande une collation....»

Diabloca se leva pour aller s'isoler et tenter de localiser l'objet. Elle était inquiète, elle ne savait pas pourquoi. Une sorte de pré sentiment, sans doute...
Quand elle revint, elle avait la mine sombre.

- «J'ai une mauvaise nouvelle, et une un peu meilleure. La mauvaise, c'est que, non seulement je n'ai pas réussi à localiser avec exactitude ton artefact, mais en plus, mes investigations ont alerté les sentinelles démoniaques..Elles vont lancer des suppôts à leur soldes pour le récupérer, ou compter sur l'avidité de certains seigneurs...»

La magicienne n'y tenait plus, elle se leva d'un bon et s'approcha de Diabloca, lui saisissant son vêtement.

- «Mais parle, enfin, où est elle, tu le sais, au moins?»

- «Pas exactement, mais je sais où tu l'as perdu, dans l'arène, hier soir...»

prenant un risque qui ne peut être compris que par ceux qui ont déjà goûté au fouet de Diabloca, et que moi-même je sous-estimais, n'ayant encore jamais subi de Gizcolère, je sortis de mon coin où j'étais occupé à écouter ce que disais Diabloca (elle parle tout haut, quand elle est concentrée), pour savoir si il lui arrivait de faire des expériences sur les animaux, auquel cas je trouverais une idée pour que ça ne se produise plus (je me suis endormi et fut réveiller par l'arrivée de Gizaos), et tins à peu près ce language
- Diabloca, Dame Gizaos, je me propose de vous aider dans votre quête, ne tenant pas à ce que ma chère nature disparaisse. Je serai présent à l'arène. Si je puis vous aidez d'une quelconque manière, ce sera avec grand plaisir.
Ne punissez pas trop vite mon intrusion dans la discution; je vous serai moins utile avec un bras en moins. si je peux vous aidez, je serai dans ma cabane.

puis je m'enfuis, avant qu'elles ne commettent un crime