The River of Blood

La mort arrive, elle s'approche à grands pas, menaçant cet âge, sa vie. L'assaut final aura bientôt lieu, détruisant toute vie sur cet archipel, mais quand. Cela, seul Thorn le savait....

Lob avait rassemblé ses généraux dans la salle du conseil de guerre du royaume des nains. Récemment, son frère Adrégos avait mené son peuple sur Fadakim pour unir les nains. Thorn réclamait du sang, Thorn réclamait la vengeance. le peuple des nains se devait d'être prêt pour la bataille finale d'avant la destruction de toute chose selon beaucoup, mais Thorn avait fait part d'une chose à Lob : les vainqueurs seraient épargnés et aurait une nouvelle vie dans une monde meilleur, où il dominerait et pourrait faire régner ordre et justice, où tout serait parfait, où des merveilles seraient bâtie. Mais comment arriver à ce résultat, comment réussir à vaincre. Déjà, il fallait anéantir le premier obstacle, le premier ennemi se dressant devant les nains. Les généraux ne parvinrent qu'à une seule conclusion : il fallait se préparer à la guerre ! Lob se fit prendre des mesures, et prépara un discours pour son peuple, seul à son bureau !

Les armées de nains traversait actuellement une vaste zone avec de l'herbe rase, mais en suffisance pour faire brouter les chevaux, et un climat assez sec. Ils se trouvaient non loin de la lisière de la grande forêt de Fadakim, un endroit inspirant la peur et la méfiance. Mais les nains n'avaient pas peur de la mort. Non, il voulait juste détruire leurs adversaires. Les massacrer, les anéantir, c'était leur seul but. Et pour l'instant leur adversaire se trouvait juste en haut ! Il nous cherchait, alors il nous a trouvé. Quand des dizaines de milliers de nains lui sauteront dessus, il pourra crier. Pour l'instant, tout était calme près de chez Lob. Cette ennemi, cette obstacle, c'était.... Zohr ! Les nains arrivaient. Lob, au devant de ces troupes qui marchaient vers la victoire, pris la parole :

- Zohr, aie peur de la mort ! Qu'importe la vie, qu'importe l'argent, désormais, seul la victoire et l'honneur compte. Je vous ordonne d'avancer, tuez les tous, pas de quartier ! Baraz 'aya Baruk Khazâd ! Zâbad Zohr sûlan ! *


Et les nains acclamèrent tous, et reprit ce cri en coeur, puis avancèrent de nouveau, avec une vigueur renouvelée !

Spoiler:

Assis dans mon Bureau, je réfléchissais à une défense capable de repousser l'ennemi. Un bruit se fit entendre dans le couloir et un de mes généraux d'armées apparut, transpirant, tremblant.

- Et bien, que se passe-t-il? Lui demandais-je, tu m'as l'air bien pâle.

- Un nouvel ennemi messire, me répondit-il, il arrive à une allure folle! Il s'agit de Lob, ancien président de l'île.

Un autre canard? Amusant. Se présenter en blablatant des discours tous aussi mensongers que les autres. Moi, Zohr, fadakimien depuis mon arrivée sur ces terres, me fais attaquer de la sorte par celui qui prône la tranquillité sur l'île. Ironique. Je me délaisse de mes pensées et me retourne vers mon général:

- Merci de m'avoir prévenu. Retourne auprès de ton armée et prépare-toi. La défense ne sera pas facile, mais nous ne pouvons pas les laisser faire. Ils osent me traiter comme un criminel, je ne puis tolérer une telle insulte.

Le général me salua et repartit vers ses armées, là où la mort l'attendait sans doute. Mais, nul temps pour ces tristes pensées, il fallait se préparer au plus vite. Quel serait le prochain canard à se déplacer pour ce prochain massacre? Seul l'avenir nous le dira.

Squilar arriva en courant dans la salle du trône, où Lob se tenait, discutant avec Othori et son frère Ardégos. Il s'inclina puis dit :

- Seigneur, nos troupes arrivent vers Zohr, devons nous l'attaquez ?
- Oui, lancez un assaut sur ses armées, il faut le tester. Il faut commencer à prendre ses territoires, absolument ! Les nains vaincront, Squilar, je te laisse coordonner l'assaut.
- Oui, Seigneur.

Sur ce, il s'inclina à nouveau et sortit, avant de foncer vers le front, là il dit à Zilo de lancer l'assaut, et attendit... !

Les troupes reculaient, chaque jour je recevais de nouveaux rapports m'indiquant la position ennemie. J'étais dans mes quartiers lorsqu'un messager arriva, l'air affolé. Sans un mot il me tendit les rapports que je pris sans attendre. Je les parcourus rapidement. Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qui n'allait pas. Deux noms s'étaient ajoutés à la liste, il s'agissait de Lob et coregnus.

Ainsi donc, ils avaient décidé de me détruire totalement, par la plus lâche des manières. Décidément, les canards n'en avaient pas fini avec leur démonstration de bassesse. Je me tournais vers mon messager et lui dis:

- Dis aux troupes de se replier. Ces lâches ne valent pas la mort de mes hommes. Si ils veulent faire la guerre contre un fantôme et bien soit.

Il quitta la pièce tandis que je me laissais tomber sur mon siège. Un regard vers la fenêtre. Bientôt ils seront à mes portes.

Les combats avaient commencé, et déjà Zohr reculait. Lors du premier assaut, l'artillerie de Zohr avait eu de lourdes pertes, contre aucune pour les nains car les artilleurs fuyaient partout. Ensuite les nains avaient commencé le travail de destruction des terres ennemies. Mais si ils voulaient vaincre leur adversaire et avoir du sand de ses soldats, le peuple ne les intéressait pas du tout, et ils détruisaient leur milice puis partaient, non sans prévenir les elfes que si ils tentaient un révolte, leur cadavres seraient à enterrer. L'armée des nains et leurs alliés détruiraient l'ennemi, qui les traitait de lâche, alors que lui même se cachait au plus profond de son domaine gigantesque, sans défendre ses terres, son peuple, son honneur. On en mérite pas alors le titre de seigneur. Lob, mis au courant des évènements par Squilar, resta de marbre, et ordonna la destruction de tout emplacement militaire, de tout soldat ou milice rencontrés, Thorn voulait la victoire, et pour cela on devait réduire au maximum les risques de retournement de situation, et d'attaques dans le dos !

Squilar réfléchissait. Il se demandait comment faire revivre le royaume de son seigneur Lob. Les caisses étaient vides, les soldats s'ennuyaient, Lob se morfondait dans son château, l'île était trop calme, le monde semblait dormir, l'évolution et l’agrandissement de l'armée stagnait. Il fallait faire quelque chose ! Et tout de suite, aussi réfléchit-il toute la journée, avant de trouver une solution convenable. Il rentra à la bibliothèque et étudia différentes cartes, puis demanda audience à son seigneur. Celle-ci lui fut accordée une heure après, alors que le soleil virait au rouge sombre ! Il se dirigea donc vers la salle d'audience ....

Lob vit Squilar entrer. Il ne savait absolument pas la raison de sa visite, mais il allait écouter ce qu'il avait à dire avec attention. Il l'invita à parler et le jeune nain prit la parole :

- Comme vous le savez, notre royaume s'endort, et j'ai réfléchit à un moyen de le sortir de son engourdissement. Il faudrait réveiller les soldats et faire tourner les caisses et les camps militaire. Nous avons rassemblé un grand nombre de nain mais notre armée n'a pas encore repris la taille de son temps de gloire, avant la guerre sur Akim.

- Je ne le sais que trop bien, viens en au faites !

- Eh bien, j'ai pensé que nous pourrions attaquer nos voisins proches, c'est certes belliqueux, mais nos soldats doivent s'activer ou ils partiront vers d'autres horizons et nous pouvons piller les royaumes pour l'argent. En outre, j'ai parlé avec un vieil ami, il accepte de reprendre en charge la botterie et l'armurerie, quand à votre frère Artifice, il a toujours rêvé de s'occuper du magasin de potion, et je connais quelqu'un qui serait ravi d'avoir l'atelier, les caisses se rempliront alors de nouveau.

- Et je chasserai pour les remplir s'il le faut !

- Ce serait bien.

- Quelles cibles proposes-tu ?

- Bezel, un humain au sud de chez nous. Shorion, une elfe, au nord, et cette autre cible à l'ouest, tous sans guilde. Dans un second temps, il y aurait Ikarius ...

- C'est parfait, dit a Othori de s'occuper des commerces, prends les troupes et foncent sur les trois cibles. Je vais aller chasser, je dois me dégourdir ...



Trois jours plus tard, Aprikar regardait l'armée ennemies en bordure du domaine de Shorion. Elle avait fière allure, mais la sienne était largement plus grande ! Il lança l'assaut, lui même prenant la tête des arquebusiers, laissant Duricam commander les arbalétriers. Des tires d'artilleries ennemies abattirent sans pitié leurs cavaliers, mais la riposte ne se fit pas attendre, car les arbalétriers nains tirèrent leurs carreaux mortelles, anéantissant tous les cavaliers ennemis et la moitié de leur infanterie. Les arches elfes lâchèrent leur projectiles, et devant lui, les forgerons tombèrent, ainsi que quelques arquebusiers. Les 750 survivants de sa compagnie se mirent en place, et leurs rafales de balles massacrèrent tous les fantassins elfes et les ents, trop gros et massifs pour esquiver. Une bonne partie des archers ennemis tombèrent aussi, contre 250 pertes pour lui. Une rapide mêlée mit un terme au combat, ne laissant que des cadavres pour les elfes. Appliquant les ordres, il cria :

- Bien joué soldats ! Brûlez les cadavres et faites en un tas de cendres, pas de pitié même pour les civiles, le sang de la race elfique coulera ! Derrière ce trouve sa bibliothèque, capturez-la, trouvez les documents utiles et balayez-la. Ensuite, continuez ... Nous allons réduire ce territoire en cendres fumantes ! Exécution ! Duricam, écris le rapport et envoie le, s'il te plait.

Aprikar songea alors à Squilar et à Orikam, son fils, qui se battraient bientôt ...

C'était un beau froid du mois de novembre, sans nuage, mais le ciel menaçait de se couvrir sous peu. La bataille aurait bientôt lieu. Après de longs jours de marche et de conquête, la nouvelle cible était en vue. Le jeune nain général Squilar, lieutenant de Lob le magnifique, avait reçu le rapport d'Aprikar. Les nains avaient vaincu dans une bataille en règle, bien que légèrement supérieur en nombre. Les elfes n'avaient pas fait long feu sous les tirs des arquebusiers, ses dévastatrices unités de guerre des nains, certainement les plus fortes en combat singulier du monde de nawakim !

A présent, c'était à lui de jouer ! Il grimpa difficilement à cause de sa lourde armure de facture naine au sommet d'une colline avoisinante et prit le temps d'observer le paysage. Il était peu être un nain, un peuple matérialiste et fanatique, mais lui, il adorait la nature et toutes les choses merveilleuses qu'elle renfermait. Il tourna la tête vers leur camp, et le chef sentit la fierté monter en lui. Un immense tas de tentes bien organisé se dressait là, à l'abri des regards. Les nains s'agitaient comme dans une fourmilière ! Les artilleurs se préparaient, ajustant la cible. Derrière eux, des ouvriers juchés sur des ânes gris traînants une charrette se mouvaient vers les bords du camp où ils devaient édifier un mur ! Des centaines de nains y travaillaient déjà. Pendant ce temps, des frondeurs et des forgerons, qui ne devaient pas participer au combat, s'entraînaient sur le terrain prévu à cet effet. Au nord du camp, cachés derrière la colline, une grande armée se rassemblait ! Il y avait un grand nombre d'arbalétriers et d'ânes gris, mais aussi deux milliers de braves et terribles arquebusiers ! Bien sûr, l'ennemi avait été averti de leur présence, mais il préférait ne pas dévoiler son armée trop ouvertement à ses ennemis. Quand à lui, il se mit à regarder le camp ennemi. Les fantassins,environ 500 hommes, étaient rassemblés devant le bâtiment et derrière, tandis que les archers, 500 hommes aussi, étaient à l'intérieur. Mais surtout, près d'un millier de pièces d'artillerie.

La bataille était terminée. Squilar comptait les pertes. Environ 1500 hommes, contre 1200 pour l'ennemi. Ses artilleries étaient très fortes ! Mais au moins, le centre d'entraînement fut investi et des dizaines de villages ennemis massacrés ! Au fil des jours, les bâtiments ennemis cédèrent un par un, le royaume allait tomber ! ...

Orikam, quant à lui, put avancer paisiblement jusqu'à la frontière du royaume de bezel, et là, il laissa ses troupes déchiqueter les 5000 archers ennemis qui tentèrent bien de résister, en vain. Le bras des nains s'agrandit inlassablement ...

Depuis le départ de Squilar pour d'autres horizons, la garnison sous le commandement de Zilo massacrait impitoyablement le territoire ennemi. Enchaînant victoire sur victoire, ils avaient ravagés la moitié du domaine ennemi dont la plupart des bâtiments importants. Partout gisaient des dizaines de cadavres d'elfes. Sur leurs visages pouvait se lire une expression d'indescriptible terreur ! Et le massacre continuait, bientôt le château tomberait !

Orikam et Aprikar avait quand à eux détruits le dépôt ennemi puis s'étaient repliés, en attente d'ordres plus clairs !

Lob, assit à la fenêtre de ses appartements, en contemplation devant son armée... Elle était vraiment magnifique, mais pas encore assez grande pour rivaliser avec les plus puissants seigneurs de l’archipel de Nawakim. Récemment, l'action avait réveiller son royaume endormi par une trop grande inactivité. Les commerces tournaient à fond, produisant l'or nécessaire à la survie de fief du nain. Des marchands venant des montagnes étaient partout sur la place centrale, où le peuple s'échangeait diverses chose, car il y avait le grand marché du mois ! Son frère Ardégos le puissant le rejoignit sur le balcon et l'apostropha :

- A quoi penses-tu mon frère ?

- A rien, je regardais mon armée et mon peuple. Tu sais, les nains sont peut-être la race la moins représentée, mais nous sommes puissants ! Rien ne pourra nous vaincre.

- Tu crois ?`Même avec l'apport de nos troupes et de celles de nos cousins, nous n'avons pas reconstitués une armée aussi grande que celle que tu possédais avant la guerre sur Akim.

- Je le sais bien, mais que crois-tu ? Cette ancienne armée, c'est pendant deux ans que je l'avais constituée, sans rien développer pour mes soldats. Actuellement, j'ai peut-être moins de troupes, mais mes arquebusiers contrebalance ! Notre armée est déjà bien puissante ! D'ailleurs, Squilar va bientôt combattre Ikarius, guerrier de la communauté des templiers ! Le dernier membre de cette guilde par ailleurs. Il posséde un immense domaine, mais assez peu de troupes aux dernières nouvelles. Nous allons le vaincre sans problème, mais c'est juste pour défouler les guerriers, et ça fera tout de même une belle bataille, j'en suis convaincu ! Peux-tu trouver Loces ? Je ne sais pas où il est ... Je dois lui parler d'une affaire assez urgente.

- Sans problème ! J'ai une idée, je pense savoir où il est, je te le ramène bientôt.

- Merci, je serais de retour dans une heure, je veux voir Artifice, il me demande un agrandissement de l'église. A bientot !

Sur ce, les deux hommes se séparèrent, empruntant deux couloirs différents. Lob se dirigea vers la sortie, et une fois arrivé dehors, il prit soin d'éviter la place du marché et la place centrale, contournant plutôt l'édifice pour se rendre à l'église, le lieu où vivait son autre frère, le prêtre Artifice. L'église n'avait jamais était très développée, mais c'était peut-être le temps de commencer....

Lob remonta vers le nord-est jusqu'à atteindre l'église. Là, il poussa la lourde porte de bois. A l'intérieur, des statues, des fresques et des icônes des dieux des nains ornaient la salle, ainsi que des mosaïques représentant les ancêtres de Lob, parmi lesquels son père et son grand-père. Son frère, Artifice le pieux, un grand parmi les nains qui avait choisi de vouer sa vie aux dieux et à soigner les blessures. Il était respecté mais certainement pas honoré comme Lob, mais le seigneur et son frère avait toujours étaient très proches. Artifice serra amicalement la main de son grand frère, qui lui tapa l'épaule.

- Tu désirais me voir, fréro ?

- Oui ! Ecoute, les dieux réclament une plus grande église, et je sais très bien que l'agrandir ne coûtera pas très cher ! Elle ressemble d'avantage à une chapelle, actuellement...

- Je t'enverrais mes architectes ! Il n'y a aucun problème, mon frère. Il n'y avait qu'a me le dire plus tôt.

- Merci, à bientôt, je viendrai quelques jours au château sous peu.

- A bientôt dans ce cas.

Et Lob quitta l'église, content de lui...