D'encore plus loin vient Eudyce.

J’ai traversé les Terres, et les Océans, un vaste monde qui m’a fait voyager, pendant plus d’un siècle, Des rencontres abruptes dans des débarcadères, les tavernes innombrable et innommable, tout ceci m’a fait devenir ce que je suis.

De l’errance à la vie qui s’échappe lentement à mesure de ces rencontres étranges.

Et s’en vient cette autre vie …

Mes pas me portes vers l’inconnu, encore une fois j’écoute le vent, je regardes le ciel en marchant, la nuit dans son paroxysme, c’est là que je me plais à regarder ce qui est invisible pour les yeux trop habitué au soleil.

La nuit est belle portant majestueusement ces plus beaux atouts. Le cimetière dans cette pénombre reflète la mort qui s’éveille à chaque corps qui tombe, l'âme flâneuse, je fais le tours des sépultures avant de regagner mes proches Terres.

Un royaume pour une vie bien mystérieuse, ce dont j’ai le droit de me souvenir, c’est qu’il y a bien longtemps, mon cœur battait au creux de ma poitrine, ce que jamais je ne dois oublier, c’est un noble nom, digne des plus haut dignitaire de l’aristocratie, du sang bleu mais qui ne coule pratiquement plus. Mon sang est noir, mon cœur est mort, mais je vis encore.

Des Ancêtres et feu les vivants que je côtoyait il y a encore une vingtaines d’année. A présent tout ce qui me retenait est bel et bien parti, tous envolé pour cet autre monde. Un monde d’âmes égarées qui n’arrive point à trouver le repos éternel. Eux sont loin, moi je vis. Ou donc est la justice ? Il n’y en à guère pour celui qui fait couler le sang, la mort comme salut, sans jamais trouver la quiétude.

L’Homme que je dois sans doutes remercier est bien loin lui aussi, me laissant comme seul héritage le goût démesuré du sang chaud qui coule dans les veines des mortels. L’enivrement qui s’écoule lorsque enfin, une proie se faufil à l’horizon.

Lorsque mes canines se plante sauvagement dans le cou d’hommes esseulés en proie à la débauche. Ignorant et ne sachant point qui de lui ou moi est dangereux. Ils sont tous prêt à sacrifier leur vie en toute ingénuité pour alimenter mes vils desseins.

La capuche rabaissée sur mon visage j’arrive sur mon domaine, qui croit en même temps que la lune. Une armée dissimulée dans les fourrés prêts à abattre le premier inconnu trop curieux, qui ne prend guère le temps de se présenter à moi. Je sais cependant être courtoise et aimable si je juge que cela est nécessaire.

A celui qui me fait face de déceler ce qui tourne dans ma tête.