Seigneur de Guerre Orc Arkun

Citation :

Nombreux sont ceux qui nous considèrent comme des animaux. Dénués de bon sens, d’émotion et de réflexion. Vous nous dites sauvage et barbares, que la civilisation nous apportera bien fait et grandeur. Mais qui êtes vous pour nous juger tels des bêtes ?
Je suis Arkun. Ancien esclave et maintenant Seigneur de Guerre du clan Orc les Têtes de Loups.
Votre civilisation ? Je l’ai vu de prêt. Je l’ai côtoyé et j’ai appris à la détester. Vous vous dites supérieur. Vos routes défigurent les paysages, vos bâtiments crèvent les cieux, vos armées massacres les « sauvages » sans pitié et après vous nous comparait à des chiens galeux ?
Un orc est violent de nature, certes. Mais qui ne l’ai pas ? Nous aimons notre vie et notre train de vie. Vous faites la fête, pendant que nous faisons la guerre. Vous pleurez vos morts lorsque nous nous réjouissons pour eux. Pour cela, vous nous jugez sans cœur. Vous nous accusez de massacrez vos enfants et vos paysans…mais combien des nôtres avez-vous abattus ? Combien d’orc furent traqués ? Combien furent torturés ? Combien de clans furent anéantis ? Sous votre soif de domination, votre envie de partager votre raffinerie. Car si on peut vous dire civilisés, c’est sans doute pour vos manières à tuer, vos mensonges si bien dit, vos traitrises si bien appliqués. Oui vous êtes passés maitre dans ces domaines. Vous êtes incontestablement supérieur et civilisés la dedans.
Mais vous allez trop loin. Et je sais de quoi je parle. Mon corps porte les marques de centaines de coups de fouet, au lieu des marques de combats. Vous m’avez traité pire qu’une bête, même vos chevaux étaient mieux traiter. Eux pouvaient manger. Je n’étais rien à vs yeux. Simplement un être vert de deux mètres de haut, aux yeux jaunes, aux crocs proéminents.
Sans doute avez-vous raison. Je suis un monstre. Et alors ? Votre tolérance s’arrête-t-elle à votre frontière ? Il semblerait que oui.
Sachez que cela est fini. J’ai réunis les clans autour de ma bannière. Les têtes de vos rois et chef de guerres ornent ma demeure et ma monture. Ma hache à gouter au sang de centaines des vôtres. Je suis un monstre, mais je suis ce que vous avez fait de moi. Mais je suis même pire que cela. Je suis devenu votre pire cauchemar. Mon ombre planera au dessus de vos enfants, mon nom sera synonyme de terreur et de destruction sur vos lèvres.
Les orcs se révoltent et déclarent la guerre à la civilisation. Pour avoir voulu vous imposer, vous venez d’accélérer votre perte.
Massacrez-les…

Discours rapporté par l’enfant Gaël, fils d’Akim, seul survivant de la tuerie. L’armée fut envoyée sur les lieux du massacre. Plus de quinze milles personnes furent massacrées. Nous avons retrouvés les cadavres baignant dans la rivière. Les têtes trônent sur les murs, personne n’osent les retirer pour le moment. Gaël fut laissé en vie pour raconter l’histoire. C’est la huitième ville prise d’assaut par la horde d’Arkun en dix mois. Je vous prie seigneur de tout faire pour enrayer sa progression. Je n’ai pas assez d’hommes pour le faire moi-même. Je vous implore de venir à notre secours

Votre fidèle serviteur,
Oslos, Capitaine de la Lance.

Arkun observa les trois morts-vivants devant lui. Cadavres puant la mort sur des mètres, aux yeux mangés par les corbeaux, la chair en décomposition que même les charognards refusaient de dévorer. Avec leurs membres décharnés, brandissant d’antiques armes, à la fabrication parfois oublié. Ne connaissant aucunes émotions, ne reculant jamais, mourant et déversant une vague de haine et de folie parmi les être vivant doués de raisons…
Mais Arkun n’avait jamais été raisonnable. Il chargea, hache au clair. Sa dextérité vint facilement à bout des trois adversaires à l’allure effrayante mais à la lenteur effarante. Il se relava, brandit sa hache devant lui en un geste de défense. Puis regarda autour de lui. Sa horde menait le combat. Les cadavres déjà morts reposaient à nouveau sur le sol, aux cotés de guerriers musculeux à la peau vertes.
Arkun poussa un cri de guerre et courut au milieu de la mêlée. Arrachant la bannière des mains de son porteurs, il continua sa course, brisant des cranes ou des membres avec sa main tenant sa hache. Il passa au dessus de trois cadavres orc, il y jeta même pas un regard. Mort pour lui, mort dans l’honneur, que demander de plus ? Il se mit à gravir la petite colline et y arriva essoufflé. Mais deux autres zombies l’y attendaient. Il changea la prise de sa main sur la hampe de la bannière et la projeta dans le torse du mort vivant, puis d’un coup de poing il sonna el second avant de lui fendre le crane.
Retirant la lance du cadavre, il dressa fièrement la bannière rouge à tête de loup et poussa un rugissement de victoire. Les orcs levèrent la tête et le virent, hache au dessus de la tête, gueule ouverte et son armure luisant de sueur. Reprenant encore plus d’aplomb sous ce soleil brulant, ils finirent rapidement le reste des troupes. Bien que ceux-ci ne connaissent pas la peur, ils semblaient réagir à une certaine perte morale.
Arkun se posa la question, tout en cherchant du regard le chef de cette horde de macchabés. Il el trouva là où il ne pensait pas du tout le trouver. Prêt de la bannière, allongé à terre. Celui qui présentait un trou béant dans la poitrine était en fait un nécromancien. Son sang noir coulait le long de la plaie, souillant l’herbe de la petite colline. Arkun l’avait tué sans même le savoir. Le nécro portait une cotte de mail, que la lame acéré de la lance eu facilement traversé.
Arkun se mit à rire.
_ Oskar, vient par là. Donne-moi ta lame.
L’orc musculeux tendit une épée humaine, faisant office de dague pour un orc de la taille du capitaine. Arkun tranche promptement la tête du nécromancien et la brandit devant ses troupes, rassemblés en bas de la colline.
_ Orcs. Ce jour est une nouvelle victoire, cria-t-il de sa voix puissante.
Première acclamation.
_ Ce jour est celui du commencement. Le début de la fin pour nos ennemis !
Les orcs brandirent leurs armes au ciel, frappant leurs boucliers.
_ En ce jour, nous allons mener nos troupes et nos frères Têtes de loups sur le champ de bataille ! Ce soir nous trouveront tous ces morts vivants et cette nuit nous feront la fête sur leu dépouilles ! Mes frères ! Suivez-moi ! Allons venger nos morts et allons montrer à ces morts qu’un orc n’a pas peur de bouffer du néant !
Les orc se mirent à grogner et à avoir des gestes violents. Se griffant le visage et parfois le dos. S’ouvrant la main de leur armes afin de faire le serment d’aller jusqu’au bout, de suivre Arkun dans le combat.
Ce dernier se tourna vers Oskar.
_ Rassemble tout le monde, coupe les têtes, plante les sur des pieux et entoure le champ de bataille avec. Brule les corps orc puis vient me retrouver. La guerre en fait que commencer…

Arkun observa le fortin. Lui et son capitaine étaient là depuis prés de trois heures. Ils étaient restés ainsi sans bouger, afin de ne pas éveiller les soupçons des sentinelles elfiques. Oskar grogna. Arkun s’abstint de le sermonner sur l’importance de la discrétion. Lui aussi avait les muscles tout endoloris, encore une heure ou deux, et il allait perdre l’usage de ses membres inférieur. Oskar était plus grand et plus lourd que lui, Arkun avait presque pitié pour lui.
Soudain le son d’un cor retentit. Le capitaine poussa un grognement de danger. Le seigneur de guerre le regarda…le capitaine ne s’exprimait qu’en grognant, il ne savait pas parler, mais savait se faire obéir. Arkun se demanda ce qu’il avait bien put se passer pour que tel événement arrive. Cependant, l’instinct orc prit le dessus et le guerrier attrapa sa hache par le manche. Chacun regardant de son coté, ils essayèrent de percevoir d’où pouvait venir le bruit, lorsque qu’Oskar attrapa l’épaule du guerrier pour lui désigner le fortin elfe de la griffe.
En effet, les portes venaient de s’ouvrir, déversant un flot d’argent étincelant. Une trentaine de cavalier et d’archers sortirent, suivant un elfe monté sur un cheval noir. Jamais Arkun n’avait vu de monture noir chez ce peuple, sans doute était-ce un cheval humain.
Arkun ne se posa pas plus de question, il tapota l’épaule d’Oskar et lui fit signe de s’enfoncer dans les profondeurs de la forêt. Tout deux reculèrent à plat ventre et essayèrent de faire le moins de bruit possible. Oskar ouvrait la marche pendant que son compagnon surveillait la route pavé, empruntée par les elfes. Ils devaient faire vite. Prévenir ses archers. Enfin ils purent se relevés. Tout deux se mirent à courir. Brisant les branches, foulant la terre, y creusant des sillons terrible de leurs bottes cloutées. Oskar courait de la même manière qu’il combattait, en fonçant dans le tas. Des jeunes arbres ne pourraient, finalement, jamais voir la lumière du soleil, arraché par la course terrible du monstre orc. Pendant qu’Oskar courait, Arkun couvrait ses arrière, courant furtivement ou par bonds souples. Sa hache en main, il l’utilisait comme balancier lorsque le sol se montrait trop traitre.
Au bout d’une cinquantaine de minute de course effrénée, ils arrivèrent dans une clairière. Cette dernière était remplie d’orc et de gobelins. Certains jouaient entre eux aux cartes ou à la lutte, les gobelins se bagarraient encore et les uruks surveillaient le camp improvisé.
Arkun posa sa hache à terre et reprit son souffle, plié en deux. Oskar poussa un beuglement et les orcs se précipitèrent pour se mettre en rang devant lui. Arkun le regarda étonné. Ils venaient de parcourir une quinzaine de kilomètre et l’énorme capitaine ne semblait même pas s’en apercevoir. Mais d’où viens-tu-toi ? Arkun n’alla pas plus loin dans sa réflexion, le temps pressait.
_ Guerriers, une compagnie elfique arrive vers nous, nous allons leur tendre une embuscade.
Aucun orc ne fit de commentaire ou ne bougea. Oskar les tenait à l’œil.
_ Préparez vos affaires, on lève le camp dans cinq minutes.
A peine eut il fini, que les orcs se précipitèrent dans un tumulte ahurissant au travers de la clairière.
_ Oskar ? l’interpella Arkun. Le capitaine releva la tête, rangea son épée et s’approcha du seigneur. Tu vas aller à environ une vingtaine de kilomètre d’ici, au nord ouest. Il y a nos chevaucheurs de sangliers. Tu me les ramènes ici. Regarde. Arkun s’accroupit et dessina la route, bordée de la forêt dans la terre meuble, à l’aide de son doigt. Je vais prendre les elfes en embuscade ici, toi tu me les prends à revers. J’ai prêt de deux milles archers, ils ne pourront que fuir, je veux que tu les choppes. C’est clair ?
L’orc ne répondit pas. Il se leva et se mit à courir dans la direction indiquée. Etrange orc.
_ Oh ! cria Arkun. En rang par trois et suivez moi !
La bande d’orc se mit en route.

Arkun se réveilla en sueur. Il ouvrit les yeux dans le noir de sa hutte et observa les lueurs du jour, essayant de percer son toit en chaume. Il sentit les poils des peaux de mammouths lui démanger le dos. Il repoussa les couvertures et roula sur le sol afin de se relever d’une puissante poussée. Quelque chose ne vas pas. Le guerrier le ressentait au plus profond de lui. Son sang était plus chaud et ses muscles tendus. Son esprit sauvage cherchait quelque chose ou quelqu’un.
Il grogna, comme à chaque fois où il ne comprenait pas. Il avait fréquenté la civilisation, mais à force de vivre parmi sa tribut et à la mode orc, il commençait de plus en plus à suivre leurs comportements. Il enfila prestement un pantalon brun et passa un simple gilet en peau sur son torse. Puis il attrapa Skagnar et sorti de sa hutte.
Le camp pétillait de vie. Partout où les yeux portaient, des orcs, seul ou par groupe, se préparaient à manger. Viande mijotant dans d’énormes marmites. Accompagnés de pommes de terre. Arkun s’approcha d’un groupe où un fidèle compagnon, rescapé de la dernière guerre, mangeait avec un groupe de jeunes recrus des tribus soumises.
_ Jour les gars. La chasse à été bonne ?
_ Yep chef, répondit le vétéran. Ce sont ces gob qui les ont chassés, fit il en désignant du doigt les cinq jeunes orcs qui n’osèrent s’élever face à l’insulte. Faut dire que pour tenir tête à Djikano, fallait un sacré courage. Plus grand et fort que son chef, qui comptait parmi les meilleurs guerriers de ce monde, il ne tenait son poste qu’à coup de fracassages de gueules et de gueulantes. Et s’il n’était pas chef, c’est parce qu’il avait l’intelligence de voir en Arkun, un seigneur de guerre bien plus avisé que lui.
Ce dernier s’assis, en déposant sa hache à la vue de tous, puis il se servit un bol de ragout, qu’il commença à déguster tranquillement.
_ Chef ? demande un jeunes orcs en posant son bos à terre.
_ Mmh ?
_ Cette nuit je me suis senti mal. Pas de la peur, mais comme une sorte d’exaltation de mon corps. J’avais envie de me battre, je me sentais chaud. Et pourtant, ca me faisait peur parce que je ne savais pas pourquoi.
Ces compagnons acquiescèrent et Arkun vit le même regard dans leurs yeux. Ils ne savaient pas quoi penser de ses forces mystiques qui semblaient les commander. Le seigneur de guerre tourna la tête vers Djikano. D’un coup d’œil, Arkun eu confirmation que lui aussi avait ressenti la même chose. Mais en bon guerrier orc, il réglait un problème à la fois. D’abord manger.
_ Je ne sais pas ce que c’est les gars, je ne peux pas vous aider. Evacuer en allant chasser ou aller donc faire des razzias chez les voisins, ca pue de plus en plus l’elfe dans le coin. Djikano, tu me tiens nos gars prêt. J’aime pas trop que l’on joue avec nous, mais parfois on ne peut pas faire autrement.
Sur ces paroles, il se leva et retourna méditer dans sa hutte.