Ederar

Il y a bien longtemps, un frère et une sœur jouaient sur la place du village. Ils étaient issus d’une des nombreuses familles nobles de ce village de commerçant.
Tout à coup on entendit retentir les cloches retentir, l’alarme, le village était attaqué.
En ces temps de guerre les hordes de bandit de était de plus de importantes et de plus en plus audacieuses. A la garde … à la garde … criait-on mais les soldats étaient en sous effectif.
La veille encore, plus de la moitié d’entre eux avait été affectée à l’armée seigneuriale pour remplacer les hommes morts aux fronts face à ces êtres verts et puants appelés orc.
Le combat tourna vite court quand les gardes furent dépassés par l’ennemi, plus sanguinaire que jamais.
Une fois les défenseurs évincés, plus personne ne pouvait contrecarrer les bandits.
Il ne fallu pas longtemps pour que le village soit mis à feu et à cendre.
Les enfants du village et quelques femmes avaient réussi à ce caché dans les fourrés non loin du village. Mais les bandits le savaient et ils n’allaient pas en rester là ils voulaient faire un exemple pour que par la suite les autres villages ne résistent plus.
Les gredins se lancèrent alors à la poursuite des fuyards. Lorsque les bandits pénétrèrent dans les fourrés, les survivants prirent peur et se mirent à courir. Les brigands n’eurent qu’a décocher leur flèchent pour tous les occire. Tous sauf un, le jeune enfant qui quelques minutes auparavant jouait avec sa sœur sur le place du village. En effet, l’enfant, pétrifié de peur n’avait pas pu bouger le moindre muscle pour s’enfuir. Il était comme paralysé derrière un buisson qui le masqué. Cette peur qui l’avait pris au plus profond de lui-même lui sauva la vie puisque les scélérats trop sur d’eux et trop occupés à dépouiller les cadavres ne remarquèrent même pas sa présence. Cet enfant désormais orphelins ce prénommais Ederar.

Plusieurs heures s’étaient écoulée, les brigands étaient déjà partis depuis un certains temps, les restent des habitations calcinées fumés toujours. Le jeune Ederar encore sous le choc fini part sortir de sa cachète. Il était tout fébrile et pensait à mille chose en même temps, ses parents …, sa sœur …, où étaient ils …, étaient ils morts. Il revoyait dans sa tête les scènes combats. Il errait sans savoir que faire ni où aller. Il n’avait plus la moindre volonté. Petit à petit le jeune garçon retrouvé sa lucidité. Il réalisa enfin qu’il était le seul rescapé. Sa famille, ses amis, ses voisins tous étaient morts. Il se laissa tomber sur les genoux et fondit en larmes.
Tout à coup il aperçut le bout d’une chaussure, il leva la tête et vit un grand homme, un mage. Cet homme il tendit la main. L’enfant la saisi et le mage l’aida à ce relever.
Il émanait du mage comme une puissance immense et indescriptible. La simple présence de ce dernier suffit à rassurer Ederar.
Le grand mage expliqua au garçon qu’il était venu dans le but de le recueillir. Il appartenait à une école ou l’on enseigné aux jeunes enfants l’art de combattre. Seule une élite pouvait accéder à cette mystérieuse école, seul quelque enfants dont la magie était innée chez eux.
Le garçon ne mit pas longtemps à comprendre que plus rien le retenait à ce lieu de désolation et il accepta l’offre du mage.
Ils disparurent tous deux dans un tourbillon de poussière.

Voilà maintenant plusieurs semaines qu’Ederar était arrivé à la fameuse école.
Il était maintenant tant pour lui de passer les testes qui lui permettraient de prouver sa valeur.
Durant ces test, il serait observé par des mages instructeurs qui devait juger de sa capacité ou non à suivre les enseignements de l’école.
Le premier test, pour le jeune garçon, était un test d’aptitude physique. D’abord à main nu puis armé d’un bâton, Ederar, montra une certaine agilité face aux épouvantails qu’il avait en face de lui.
Le second test devait tester sa dextérité avec le tir à arc. Une fois encore, il fit preuve de grandes capacités.
Enfin vint le troisième et dernier test. Le test de la magie. Les mages instructeurs lui demandèrent de ce concentré et de faire appel à la magie qui sommeillé en lui. Il avait se concentré, il ne connaissait pas cette magie donc les mages lui parlaient, il ne connaissait pas le mode d’emploi de cette magie. Alors rien ne vint et rien ne ce passa. Les mages instructeurs s’en allèrent, un peu déçus au vu des prouesses accomplies par Ederar lors des précédents tests.
Il avait tout de même prouvé qu’il était digne de recevoir un enseignement militaire traditionnel.
Il avait donc été décidé qu’il irait dans une académie militaire.

Ederar ne voulait pas d’un simple enseignement militaire, il s’était juré de devenir puissant, de devenir capable de terrassé à lui seul une horde de brigands comme celle qui avait attaqué son village.
Alors tous les jours qui il lui restait à passer à l’école, il essayait, encore et encore, d’utiliser cette magie qui était en lui. Mais chaque fois rien ne se passait, jusqu’au dernier jour avant de partir pour l’académie militaire. Ederar voulu tenter une ultime fois. Il le fit sans grande conviction et se fut encore un échec.
Cette succession d’échec le mis dans une rage folle, cela signifiait pour lui qu’il ne serait jamais le héro qu’il s’été promis d’être et qu’il resterait toute sa vie qu’un simple fantassin. La haine pris alors le dessus sur la raison et il développa malgré lui une tel quantité de magie qu’il provoqua une explosion qui le mit aussitôt K.O.

L’explosion fut tel qu’elle fit régner dans tout l’établissement la confusion la plus totale. Tout le monde croyait à une attaque. Un fit retentir l’alarme et les mages se préparèrent au combat. Après tout ces maudits orcs n’était jamais bien loin.
Lorsqu’ils découvrirent finalement l’origine de la détonation, les mages restèrent bouche bée devant le corps inconscient d’Ederar. Le garçon fut transporté immédiatement à l’infirmerie et les mages instructeurs firent une réunion d’urgence.
Il fut finalement décidé que le lendemain le jeune garçon devrai repasser tous les tests d’aptitudes.

Le lendemain, Ederar, remit sur pied, se préparait à repasser les tests.
Un grand soldat pénétra dans l’enceinte de l’école. Il s’agissait du sergent instructeur venu cherché Ederar pour l’emmener dans son acedemie. Lorsque les mages annoncèrent au soldat que Ederar allait repasser les tests et qu’il devait patienter, il décida d’assister à ceux-ci, ce qui lui permettrai par la même occasion d’avoir un aperçut des compétences du garçon.
Ederar repassa alors les tests. Lors des deux premiers, il fit preuve d’une tel aisance que le sergent ce réjouît d’avance de former un futur soldat aussi puissant. Enfin vint le troisième test. Cette fois Ederar savait comment utiliser la magie qui été en lui. Il se concentra du mieux qu’il le pu et jeta le sort de boule de feu avec une puissance tel qui ne resta plus rien des épouvantails qui servait de cible.
Pour un mage confirmé un tel résultat aurai été normal mais de la part d’un enfant.
Il était extrêmement rare qu’un jeune apprenti brille autant au trois test. Les mages et le sergent proposèrent alors à l’enfant de suivre une formation plutôt atypique. En effet, il allé suivre à la fois une formation de magicien et une formation militaire.
Il allait devenir un Guerrier-Mage.

Plusieurs années s’écoulèrent.
Le garçon était devenu un jeune tout au long de sa formation, il avait toujours surpassé tous ses camarades.
Et maintenant, il était près. Près à affronter le monde qui l’entoure. Près à affronter les hordes de monstres qui erraient partout sur les îles de Nawakim. Près à affronter les autres héros qui s’opposerai à lui, car il avait réussi, il en était devenu un, un HEROS.

La première initiative d’Ederar, fût de retrouver son village natal. Ce ne serai pas tâche facile mais pour lui désormais rien n’était impossible.
Lorsqu’il arriva dans la vallée dans laquelle était autrefois implanté le village, il découvrit plusieurs taudis mal organisé. Les défenses étaient médiocres. La pseudo-armées était composé de paysans, de villageois, et de quelques bourgeois, bref d’une poigné d’autochtones qui n’avaient rien de vrais guerriers.

Lorsqu’Ederar pénétra dans le taudis, les habitants lui semblèrent soucieux et la garde sur les nerfs. Lorsqu’il s’approchait de quelqu’un pour lui parlé, la personne fuyée à vive allure. Est ce lui qui étais à l’origine de toute cette anxiété? Tout à coup un des villageois un peu trop zélé, brandit sa lance dans la direction d’Ederar. Le héros lui envoya une boule de feu en pleine poitrine, se qui eu pour effet d’expulsé l’agresseur dix mètres plus loin. L’attaque n’avait pas été mortel, le but étant uniquement de faire à tous comprendre que si l’un d’entre eux s’avisé de faire de même, il subirait les conséquences de ses actes.
- Qui est le chef parmi-vous ? s’exclama Ederar
Un vieil homme sorti alors de la plus grande des cahutes.
- Je suis le chef. Dit-il.
- Faites vous parti de cette bande de renégat qui menace de tous nous exterminer si nous ne leur obéissons pas? Demanda le vieil homme.
Pour Ederar tous était devenu clair. Malgré les années écoulées, les bandits dominés toujours les contrés éloignées des grandes seigneuries.
- Non. Répondit le Héros
A peine avait-il répondu que le vieil ce précipitât sur lui et le supplia de leur venir en aide.
Cela fît remonter en Ederar de vieux souvenir qu’il avait enterré profondément. Il tenait là l’occasion de se venger.
Il acquiesça d’un signe de la tête.

Le lendemain à l’aube, Ederar fut réveillé par le retentissement de l’alarme. Il se précipita hors de la cahute dans laquelle il avait passé la nuit.
En haut d’une colline se tenait une cinquantaine de cavaliers renégats, de toute évidence bien aguerries.
Les défenseurs du village étaient agités. Ederar pensa qu’il ne pourrait compter sur eux pendant la bataille. Il décida de tout miser sur la puissance de sa magie. Il déposa son épée au sol et à la surprise générale, il s’avança d’un pas ferme vers les assaillants.
Les villageois ne savaient que pense. Puis quand ils le virent une boule de feu à la main et comprirent qu’il n’allait pas attendre que le agresseur donnent l’assaut.
Non, voulait frapper le premier.

Pris d’une soudaine monté d’adrénaline, le villageois zélé qui la veille avait agressé Ederar décida de le suivre. Le voyant faire un second défenseur le suivi, puis un troisième, puis un quatrième et pour finir ce fut l’ensemble des villageois qui marchèrent derrière le Héros.
Les cavaliers trop sur d’eux lancèrent la charge. Ederar sentit sa haine monter. Il envoya un rafale de boules de feu, accompagné par les archers du village. Lorsque les bandits arrivèrent à hauteur d’Ederar, il n’était déjà plus qu’une dizaine et ils furent vite occis par les villageois, qui avait retrouvés confiance en la victoire.
La bataille n’avait durée qu’un vingtaine de minute et le résultat était sans équivoque. Tous les cavaliers avaient péris et chez les défenseurs on ne comptait que deux blessés légers.
Une grande victoire venait d’être remportée.

De retour au village, le vieux sage les attendait. On pouvait lire sur son visage, à la fois de la joie et de l’émotion.
S’adressant à Ederar, il lui dit :
- Nous vous serrons à jamais redevable, Héros. Que pouvons-nous faire pour vous remercier ?
- Je souhaite m’installer ici et faire de ce taudis une nouvelle seigneurie prospère. Répondit le Héros.
Le vieil homme étonné répondit :
- Ici ? Une seigneurie prospère ? Mais comment ? Nous sommes situés au milieu de Takim, éloigné de tout. Aucun seigneur ne passe jamais dans les parages.
- Cette contrée a été autrefois prospère, et le redeviendra. Annonça Ederar d’on ton solennel.
Ainsi fut créé le domaine d’Ederar.

Le domaine d’Ederar, se développait petit à petit. Il avait réussi à transformer les paysans en de vrai soldats, les mines crées tournaient plein régime et les commerces commençait à faire leur apparition.
Un des guetteur vint alors trouver Ederar.
Seigneur…, seigneur…, un messager désire vous rencontrer.
Il s’agissait d’un messager envoyé par autre seigneur. Le seigneur Lendemor. Ederar ne connaissait pas ce nom. Ce seigneur disait faire parti d’une guilde, les Nighthunters, et il proposait à Ederar de ce joindre à eux. Ederar décida de convoquer les anciens pour en savoir un peu plus sur ce Lendemor et cette guilde.
Il en ressortit que Lendemor était un grand seigneur vivant à l’ouest de Takim. Il était lui aussi un Guerrier-Mage. On le disait également puissant. Quand à cette guilde seule des rumeurs circulaient. Personne ne savait réellement qui ils étaient. La guilde semblait-il agissait dans l’ombre. Les rares seigneurs qui avaient osé s’en prendre à eux n’étaient tout simplement plus de ce monde et leurs domaines avaient été pour ainsi dire annihilés.
Ederar allait réfléchir à cette offre.

Voilà bien des années maintenant que Ederar appartenait aux Nighthunter.

Ederar était dans son bureau à étudier les différents rapports de combats de ses troupes et qu’il recevait des autres combattants.
A chaque bataille, plus de sang, plus de mort au champ d’honneur.
Ederar était lasse de tout ce carnage. Il repensait au temps ou il était simple commerçant, il se contentait de gérer ses commerces et son loisir favoris était d’élever ses monstres pour les chasser ensuite.
Et puis tout cela, la guerre, ses alliés assiégés et lui qui ne pouvait rien faire. Pris de court, avec seulement sa garde rapprochée, chargée de défendre le domaine contre de simples attaques de briguants.
Et puis c’étais son domaine qui futs pris pour cible.
Maintenant, il était plein de haine envers ces immonde orcs. Il était transformé, on le disait vieilli.
En s’en prenant à son domaine, malgré qu’il fût situé hors de l’orclandish, malgré qu’il n’ait pas attaqué les orcs.
En profitant de sa faible armée pour ravager son domaine, les orcs n’avaient contribué qu’as une chose.
Ce créer un nouvel ennemi.
Jamais auparavant, Ederar n’avait ressentit une telle haine. Il avait maintenant soif de conquête, soif de sang, mais de sang orcs.
Tant que les orcs ne serait pas défait et bannis de Takim, Ederar n’aurai de repos.

La guerre sur Takim avait enfin pris fin. Grâce à l’intervention des Veilleurs, les orcs et leurs alliés avaient été défait.
Depuis le départ de la Waaagh, la tranquillité revenait petit à petit.

Sur certains domaines chez les Nighthunters, on pouvait encore voir les traces du passage des orcs. Malgré tout, le temps du sang et de la haine était fini. Il allait maintenant faire place au temps du deuil et de la reconstruction.

Petit à petit, les troupes d’Ederar reprenaient possession de son domaine.
Malgré tout, il ne voulait pas que cette guerre si féroce fût-elle tombe dans l’oublie. Il fit d’abord organiser une grande cérémonie au cimetière central, en hommage à tous ses valeureux soldats morts sur le front. Il ordonna ensuite que deux statues soient érigées aux emplacements des châteaux de ses deux principaux adversaires pendant cette guerre. Elles seraient le symbole de la victoire des peuples libres mais elles seraient aussi et surtout le symbole de la violence des combats qui eurent lieu en ce lieu.
Puissent ses symboles éviter à l’avenir de tels carnages.

Ederar était à la pêche au bord de son étang. Il aurait voulu savourer le calme qui régnait et ce détendre un peu. Après tout, avec les récents événements, un peu de détente aurait été la bienvenue. Mais quelque chose le chagrinait. En fait, il se sentait inutile depuis quelques temps. Maintenant, la guerre était finie, mettant fin à sa mission de coordination au sein de sa guilde. Autrefois, il formait de jeunes seigneurs pour leur apprendre toutes les ficelles de la vie sur Nawakim.
Mais maintenant, qu’avait-il à leur apprendre ? Et ses mêmes seigneurs étaient maintenant capables de prendre la relève en transmettant leur savoir aux nouveaux.
Alors qu’elle était son utilité maintenant ?
N’était-il pas temps de changé de vie ?
De rencontrer de nouveaux seigneurs ?
Peut-être pourrait-il aider de nouvelles personnes ?
Autant de questions qui le taraudait depuis quelques temps.
Il n’avait pas voulu prendre de décision hâtivement et avait murement réfléchit.
Et il en était arrivé à cette dure conclusion. Il allait quitter les Nighthunter.
Ce ne serait pas sans un certain pincement au cœur certes mais il le fallait ….

Depuis qu’il s’était retiré des Nighthunter, Ederar avait décidé de profité de la vie. Fini les gestions de conflits, la formation des nouveaux, les discussions interminables au Haut conseil. Il vivait maintenant au jour le jour, s’il faisait beau, il se rendait à son étang et si il pleuvait, alors il allait s’occuper de la paperasse qui s’accumulée sur son bureau.
Il n’aurai jamais pensé que profiter de l’instant présent puisse être aussi agréable.

Ce jour là, Ederar était, comme les jours précédant, à la pêche.
- Monseigneur, une missive de Dame Gizaos.
- Que dit-elle ?
- Elle vous informe que les veilleurs ont été dissous. Ils ont fusionné avec un nouvelle guilde, Les « Tamers of Evil ». Elle vous propose de vous joindre à eux.
- Connais pas cette guilde
- Je me suis renseigné. Il semblerai que leur chef soit un certain Dante.
- Dante ??? Le Wersat ?
- Oui, monseigneur.
- Je n’ai guère confiance en les Wersats. Mais j’ai confiance en Gizz.
Faites lui savoir que j’accepte son offre mais que je souhaite la rencontrer pour en discuter plus en profondeur. Nous verrons bien où cela nous mène.

Depuis quelques temps, Ederar n’était plus le même. Beaucoup le disais différent. Il passait plus de temps dans le havre qu’il ne le faisait auparavant. Il paraissait plus évasif, plus pensif.
Il ressentait au fond de lui un sentiment qu’il n’avait que rarement ressentit jusque là et surtout, jamais aussi fort. Le célibataire endurcit avait mis du temps à s’en rendre compte mais il était tombé follement amoureux d’une de ses amie et alliée. Une elfe dont la beauté était si pure qu’il ne pouvait y restait insensible. Il ne savait que faire.
Lui avoué ? Risqué. D’autant plus, il le savait bien, il n’était pas le seul à s’être épris de la belle.
Rester sans rien faire alors ? Surement pas.
Il devait lui faire comprendre. Mais comment ?
Ederar était quelqu’un de fier et avouer ses sentiments serai comme mettre à jour ses faiblesses.
Pourtant il le devait. Sa tête était comme prête à exploser. Plus il pensait à elle et à la façon de lui faire comprendre se qu’il ressentait, plus cela lui paressait difficile.
Jusqu’à un certain jour où il se retrouva seul avec elle dans le havre, il décida de lui avouer son amour. De tout lui dire.
Malgré tout le mal du monde, il finit par avouer à Aërynsun son amour pour elle.
Il se sentait soulagé mais il se posait toujours autant de question.
Car l’autre prétendant de la princesse semblait tout aussi décidé que lui et surtout plus habile que lui.

Pour toute réponse à sa déclaration, la princesse lui avait dit qu’elle l’aimait bien. "Bien". Pour lui ce mot était de trop. Comment le prendre ? Restons bons amis ? Attendons de mieux nous connaître pour voir ce qu’il advient de nous ? Bien des questions qui tracassaient plus encore l’elfe. Il ne pouvait même pas compter sur sa maigre expérience des femmes, lui qui avait passé sa vie en retrait du monde extérieur. Il devait sortir de son trou une bonne fois pour toute et lui montrer à quel point ses sentiments étaient forts. Il devait la surprendre. Mais comment ? Plus il y réfléchissait plus une chose lui revenait en tête. Les fruits. Il connaissait le goût infaillible de la belle pour les fruits de toutes sortes. C’était grâce à eux qu’il comptait bien la séduire.
Il fît alors venir Corylus un des hauts administrateurs de son domaine, mais aussi et surtout un confident et un ami de grande confiance de Ederar. Et une personne de confiance, les dieux seuls savaient il en avait besoin pour la mission qu’il allait lui confier.
- Monseigneur, vous m’avez fait demander ?
- Ah te voilà mon vieil ami. Je croyais t’avoir déjà demandé de me tutoyer quand nous sommes en privée. Voilà j’ai besoin de toi pour une mission de la plus haute importance.
- Je m’attends déjà au pire. Répond ironiquement Corylus.
- Crois-tu que j’aurai eu besoin de faire appel à toi dans le cas contraire ? lui rétorque Ederar en souriant. Tout d’abord, tu ne dois pas chercher à savoir le pourquoi du comment. Je ne pourrais pas te donner d’explication rationnelle, puisqu’il n’y a rien de rationnel dans ce que je vais te demander. Il n’y a là que la folie d’un seigneur elfe.
- Tu sais, avec toi, je ne cherche même plus à comprendre. Dit le haut dignitaire en riant.
- Oui c’est certain. Voilà ce que je veux que tu fasses pour moi. Dès demain que la zone au nord du domaine et à l’ouest du camp de bûcheron soit transformé en un gigantesque verger regorgeant de fruits de toutes sortes.
- Mûres, je suppose les fruits ?
- Oui et surtout sucrés à souhait.
- Donc si je comprends bien, tu veux qu’en un claquement de doigt je transforme une forêt en un verger luxuriant regorgeant de fruits murs. Tu ne veux pas non plus que j’y amène les plus belles femmes de ses îles pour que depuis la fenêtre de ton château tu puisses les voir manger goulûment ses fruits ?
- Primo, je ne te le demande pas en un claquement de doigt mais en un jour. Secundo, pour les femmes, je sais que tu en serais capable mais ça ira. Une seule me suffira et cela je m’en charge.
- Au moins on peut dire que tu sais voir les choses en grand mais tu oublies un détail. Une partie de ses terres sont encore sous le contrôle des bandits et des pillards.
- Occupe toi déjà des territoires conquis, pour le reste, nous verrons au fur et à mesure. S’il le faut, nous ferons des offrandes aux dieux pour qu’ils nous aident à prendre plus rapidement possession de ces territoires.
- Et pour les crédits ?
- Je te donne carte blanche, mes commerces regorgent de produits, j’en vendrais à la population si besoin est. Et puis notre stock de potions de vigueurs devrait bien intéresser un ou deux seigneurs de passage sur nos terres.
- Quand tu parlais de folie, je n’aurai jamais cru que tu le sois devenu à ce point mais tu auras ton verger, tu peux compter sur moi.
- Je sais que je peux te faire confiance mon ami.
- Sur ce, je te laisse, j’ai du pain sur la planche. Que ta bonne étoile t’apporte le bonheur que tu recherches monseigneur.
- Je l’espère Corylus, je l’espère. Au revoir.
Ederar entreprit alors d’écrire une lettre à la belle qui hantait ses rêves pour lui donner rendez vous au milieu de ce splendide verger qu’allait lui préparer Corylus.

La Princesse Aërynsun s'était endormie sur un manuel « L'art & la manière d'être une bonne Princesse, quelques soient les circonstances ! » offert par sa sœur de cœur Dame Gizaos lorsque le Page Phylëas frappa à la porte de son bureau. Elle leva la tête, émit une long baîllement avant de s'étirer. Le jeune Page entra timidement, s'avança vers son bureau, il tenait un plateau en or blanc sur lequel était posée une missive.

« Un message est arrivé pour vous, Princesse ! »

« Merci Phylëas !  » lui répondit-elle en prenant la lettre entre deux baîllements

Le jeune Page ressortit comme il était entré. Elle posa la missive devant elle et reprit sa lecture, en soupirant d'ennui. Au bout de cinq minutes, elle jeta un coup d'oeil furtif sur le sceau. Elle reconnut celui de son ami frère Tamers, le Seigneur « Ederar »

« Edybritt ?!? Hum...?!? »

Elle se leva d'un bond, abandonnant son livre, pour sortir sur le balcon et lire la lettre tranquillement.

Citation :

DE Ederar A aërynsun Envoyé le : 09-09-2009 à 20H31
Objet : Invitation

Très chère Aërynsun,

Un nouveau verger est sur le point d’être inauguré en mon domaine.

Il s’agit d’un véritable arboretum regroupant une incroyable diversité de fruitiers plus succulent les uns que les autres.

Je serai des plus heureux si vous acceptiez de partager un pique-nique avec moi en son sein.

De plus, je pense qu’il n’y aurait pas meilleure récompense pour les jardiniers qui y ont œuvrés que de voir une grande experte en fruits tel que vous y goutter le premier agrume.

En l’attente de votre réponse,

Amicalement,

Ederar

« Mais c'est formidable !!! Chic alors !!! »

Elle se rendit immédiatement dans ses appartements privés pour mettre une tenue plus appropriée. Elle fouilla dans son armoire, attrapa un pantalon, une chemise, un bustier, des bottes cuissardes puis emporta le tout derrière un pare-avant et se vêtit. Enfin prête, elle se dirigea ensuite vers armurerie privée et s'arma d'armes blanches de toutes tailles qu'elle rangea dans les étuis accrochés sur sa ceinture ainsi que dans ses cachettes secrètes, sans oublier son épée, sa hache, son casque et bouclier...

Elle courut ensuite sur la terrasse de sa chambre, siffla et attendit...

Ergolaas vint à la rencontre de sa cousine qu'il trouva sur le balcon le sourire aux lèvres et armées jusqu'aux dents

« Quelle que soit la raison votre sourire... N'y pensez même pas Aërynsun... Nous avons encore beaucoup de travail aujourd'hui ! Après le déjeuner nous devons impérativement nous rendre à... »

« Non... Ergolaas... Pas aujourd'hui... Annulez tous mes rendez-vous, cher Cousin !!! Je déjeune ailleurs, de plus, je ne sais pas à quelle heure je serai de retour.... Je viens de recevoir à l'instant une invitation officielle pour une inauguration chez mon ami Tamers le Seigneur Ederar ! En partant tout de suite, je serai présente à temps pour la dégustation de quelques nouvelles variétés de fruits dans son nouveau verger... »

« Messire Ederar ?!? Mais ?!? Inauguration ?!? Invitation officielle ?!? Nouveaux Fruits ?!? Dans cette tenue vous n'y pensez pas !!! Attendez une minute jeune fille.... »

Un grand dragon fit soudainement son apparition, Ergolaas recula de deux pas, le vermine des Pics le fixa d'un drôle d'air...

« Aaah te voilà enfin toi !!! J'ai failli attendre moi !!! Vilain !!! » lui dit-elle en prenant appuis sur le rebord du balcon pour sauter sur le dos de son draco.

L'énorme dragon blanc s'éleva dans les airs avant de disparaître dans les nuages, laissant derrière lui le Régent mécontent qui hurlait le nom de la Princesse.

Aërynsun prit donc la direction du château du Seigneur Ederar.

Elle arriva enfin à destination. Draco se posa devant les grandes portes du domaine du Seigneur Ederar. Sa maîtresse descendit de sa monture qui prit son envol aussitôt...

Aërynsun se diriga, d'un pas rapide, vers les deux gardes devant les portes.

« Halte-là !!! Pas un pas de plus !!! Qui va là ?!? N'avancez pas ou il vous en coutera !!!! » cria l'un deux en
pointant sa lance vers elle.

La Princesse s'arrêta devant le deuxième qui pointait son arc dans sa direction. Elle retira son casque, sa longue chevelure couleur de jais tomba sur ses épaules et son dos.

« Je suis Aërynsun B'ELLANAË Sous-Chef de la Guilde des Tamers, je suis attendue par le Seigneur Ederar ! Veuillez prévenir qui de droit de mon arrivée ! »

Ederar était en train de s’occuper de la paperasse habituelle qui emplissait son bureau quand on frappa à la porte.

- Qu’y a-t-il ?

Le major d’homme entra

- Messire, dame Aërynsun B'ELLANAË vient d’arriver, elle vous attend dans le salon des invités de marque.

- Déjà ? Très bien je vais descendre dans un instant.

- Très bien monsieur.

Enjoué, Ederar se dirigea vers un grand miroir pour vérifier que tu étais parfait. Pas un faux plis à l’horizon, ni de mèches rebelles. Parfait. L’elfe se dirigea alors vers l’escalier en colimaçon pour atteindre le rez-de-chaussée et alla à la rencontre de la princesse dans la salle où elle était installée. Lorsqu’il entra dans la pièce, elle était debout, en train d’observer les jardins par la fenêtre.

- Aëryn !!! Je suis heureux que vous ayez accepté mon invitation. Mais je ne m’attendais pas à vous voir venir si vite.

Elle se retourna, vit le Seigneur Ederar devant l'entrée, toujours aussi élegant

- Edybritt mon amiiii !!! Quelle joie de vous revoir ! Mais quel beau jardin que vous avez là ! Une invitation aussi alléchante que la dégustion de nouveaux fruits ne se refuse pas voyons ! Alors me voici ! Je vous préviens je mange comme quatre ! Hi hi hi

Elle alla lui donner un baiser sur sa joue d'elfe comme elle avait l'habitude de le faire.

Puis, regardant derrière lui, cherchant d'autres invités...

- Mais dites-moi ed !! Où sont les autres suis-je la première arrivée ?!?

- Pour ce qui est de manger, pas de soucis, Avellana, ma cuisinière à l'habitude de prévoir à manger pour tout un régiment. Pour les autres, les ouvriers et les ingénieurs qui ont œuvré à ce projet nous retrouverons directement sur place au moment de la cérémonie. Si vous le souhaitez, comme je ne vous attendais pas si tôt, nous pourrions nous y rendre en marchant. Comme cela, nous devrions arriver juste à temps.

- ?!? Je parlais des autres invités pour la cérémonie ed ! Je suis désolée de m'être présentée à vous aussitôt ! En vous occupant de moi maintenant, je vous empêche d'organiser le cérémonial de l'inauguration de votre verger avant l'arrivée de tous vos invités...

- D'autres invités ? Mais vous êtes la seule invitée extérieur au domaine. Il s'agit d'une simple cérémonie informelle au sein de mon domaine. Nous en faisons régulièrement, à la construction d'un nouveau batiment par exemple. Je vous ai invité spécialement car je sais que vous adorez les fruits. Je suis désolé que vous ayez pensez qu'il s'agissait d'une grande cérémonie. J'espère que vous n'êtes pas trop déçue au moins.

- erf ?!?

La princesse prit la missive pour la relire, éclata de rire pour sa méprise, le regarda en souriant, passa une main dans ses cheveux couleurs de jais, génée.

- Euh naan pas du tout Ed ! Et bien allons y alors... J'ai hâte de voir votre nouveau verger...

Elle déposa son bouclier, son casque, son épée ainsi que tous ses armes blanches visibles et invisibles, sur une table devant elle. Elle enleva également son armure. Elle se sentit enfin plus légère avec son bustier noir à lacets par dessus sa chemise blanche de soie, son pantalon en daim marron.
Ederar ne savait plus trop quoi dire au vu de la situation.

- Oui allons y...

Aërynsun se dirigea vers lui, s'arrêta une minute, pour fouiller dans ses bottes cuissardes noires, elle en retira deux petits poignards cachés. Elle se retourna, les lança en direstion de la table où ils se plantèrent dessus, avant de poursuivre son chemin vers le Seigneur Ederar.
A la sortie du chateau, l'elfe présenta son bras à la princesse et ils prirent la direction du nord bras dessus bras dessous. Le guerrier-mage voulait profiter de chaque seconde passée en compagnie de la belle. Il marcha alors d'un pas lent vers le nouveau verger.

- Votre Château est magnifque Ed ! Cette odeur fruité me plait énormement ! Je suis affamée !!!!

- Merci Aëryn. Il est vrai que les ouvriers de mon domaine font un travail remarquable. Je suis ravi que cette odeur vous plaise et vous mette en appétit.

Tous deux arrivèrent à la hauteur des deux statues qui marquaient la limite nord de la ville. Là, s’étendait un vaste verger avec une multitude d’essences fruitières. Les branches des arbres pliaients sous le poids des fruits, tous plus mûres les uns que les autres. Un mélange de différentes senteurs parfumait l’air ambiant d’une douce odeur fruitée.

- Alors qu’en pensez-vous ? Demanda l’elfe en se tournant vers la princesse. Je trouve ces fruits forts appétissants.

Mais la malicieuse avait déjà quitté son bras, grimpant sur un arbre fruitier inconnu, attrapant le fruit convoité d'une forme étrange. Elle ne reconnut pas le fruit, ni l'arbre, pourtant une odeur si alléchante. Elle croqua dans le fruit juteux. Une surprise pour elle, un mélange de plusieurs fruits... Pas n'importe lesquels, ses préférés...

- ?!? Comment ?!? Wahouuu ?!? Par quel miracle est-ce cela ?!?

Elle réapparut la tête à l'envers, faisant le poirier.

- ?!? Dybritt ?!? Comment avez-vous fait cela ?!? Une telle création est incroyable ?!? Quelle bonne idée que vous avez eu là !!!

Ederar sourit en voyant aëryn la tête en bas, un fruit à la main. Il aimait tant ce côté grande enfant de la belle, lui qui n’avait pas eu d’enfance.
Il fût également agréablement surpris de la réaction de la jeune femme après avoir gouté un des fruits. Il aurait bien été incapable de dire de quelle variété il s’agissait mais il semblait qu’une fois de plus Corylus s’était surpassé.

- C’est pourtant simple Aëryn. C’est vous qui m’avez inspiré cette création. C’est ma façon à moi de vous prouver l’amour que je vous porte.

- ?!? Moi ?!? Raaaa ** bruit d'une chute **

En entendant les mots de Sir Ederar, Aërynsun voulant se redresser, manqua la branche devant elle. Elle glissa, tomba comme un fruit mûre sur le sol... Elle rougit de son manque d'inattention, seule sa fierté fut blessée. Le fruit roula sur le sol pour s'arrêter aux pieds du maître des lieux.

- L'amour est un sentiment étrange ! Comment savons-nous si l'amour est là ?!? Que devons-nous ressentir ?!? J'ai rencontré trois hommes merveilleux à leur façon, mais lequel est le bon ?!? Dois-je suivre mon coeur ?!? La peur de choisir me fait me comporter comme une enfant pour fuir un choix à faire... pensa-t-elle

Elle se souvint de la conversation qu'ils déjà eu sur le havre lorsque le Seigneur Ederar lui avait déclaré son amour, elle l'aimait beaucoup, il était toujours attentionné à son égard, cherchant toujours à lui faire plaisir. Elle lui avait déclaré qu'elle l'aimait bien, beaucoup même...
Les mots durs de Dame Gizaos résonnèrent dans sa tête. Elle émit un long soupir, chassant les phrases de sa sœur de cœur à l'esprit, même si elle savait que la magicienne ne lui voulait que du bien. Mais son comportement infantile préoccupait de plus en plus la Chef des Tamers...
La princesse Aërynsun avait beaucoup changé depuis quelques temps... Son attitude puérile prenant de jour en jour le dessus sur sa maturité, comme si elle voulait fuir toutes responsabilités...

Elle se releva d'un bond l'air de rien, mais elle ne put s'empêcher de rire de sa chute ridicule.... Elle s'avança près de lui,

- Mon cher Dybritt vous êtes incroyable vraiment ! Mais vous n'auriez pas dû faire tout cela pour moi ! Je ne le mérite guère...

Elle se mit à courir comme une enfant ayant découvert un trésor, entre les arbres autour d'elle, laissant juste un écho d'une mélodie elfique. Mais elle savait au fond d'elle-même qu'il faudra bien y faire face un jour ou l'autre. Mais l'heure n'était pas à la réflexion ni le moment de devenir responsable en quoi que ce soit, profiter de chaque moment agréable en bonne compagnie à déguster ses fruits préférés et de ne penser à rien d'autre par une si belle journée...

Ederar en resta cloué sur place. Il n’eu le temps de rien répondre, que la jeune elfe était déjà en train courir entre les arbres du verger. Il ne savait que penser alors il resta là, immobile, l’air abruti, à l’observer en train de galoper en tout sens. Elle semblait tant s’amuser. Il se demandait bien comment l’on pouvait bien prendre autant de plaisir à courir en chantonnant. Mais après tout, peu l’importait. Elle semblait heureuse, c’est là tout ce qui comptait pour lui. Il cueillit alors un fruit sur l’arbre le plus proche et commença à le consommer en s’appuyant sur un tronc.