« Wogard, on se pose beaucoup de questions sur les origines de ton armée et des avantages que Saluki vous a octroyés. Pourrais-tu nous rassurer en nous fournissant quelques explications afin de dissiper le malaise ? Merci »
Voilà moi, le genre de message que j’aurais envoyé à Wogard si j’avais été à la place de mes détracteurs.
Les doutes et l’inquiétude sont là, légitimes et normaux, mais je les exprime avec convivialité et fairplay.
Voilà le genre de message qu’il m’aurait plu de recevoir.
Et en effet, j’en ai reçu un, vaguement suspicieux, vaguement « oui mais… », vaguement « si c’est comme ça, je me barre »… bref, vaguement pas tout à fait comme je l’escomptais.
J’ai essayé d’y répondre avec tout ce que je pouvais d’honnêteté, de fairplay et de mystère
Mais quand je lis ce qu’a été la réalité de ces derniers jours….
Est-ce si difficile de formuler une crainte vis-à-vis de l’équilibre du jeu, avec tact et délicatesse ?
Est-ce si dur de le faire sans user d’insinuations, de fiel, et de mépris ?
Est-ce un effort hors de portée des gens dis normaux ?
Suis-je un anormal alors ?
Suis un extra-terrestre ?
Et surtout, pire que tout, suis-je le seul ??
Non, sur ce point je suis rassuré. Il y a de joueurs, amis comme ennemis, qui ont le même amour du plaisir à jouer.
On parle beaucoup de moi en ce moment, alors je me suis dis « suis le mouvement, fait pareil, parles de toi ».
Voilà c’est parti pour 10 mn de mylife.com.
Je suis un grand joueurs devant l’éternel, grand au sens quantité de jeux pratiqués et non pas au sens qualité de mon jeu. Je joue à tout et depuis fort longtemps.
J’ai débuté avec le besoin de gagner à tout prix, comme tout un chacun, puis j’ai continué avec le désir de m’amuser et de gagner, et maintenant j’en suis au stade où m’amuser est le plus important.
Je sais, je sais, paroles à l’emporte pièce, lieu commun, tout le monde dit ça…
Oui, mais moi je l’applique.
Je l’applique non pas parce que je suis un sur-homme au dessus des autres, non, je l’applique parce que je ne vois pas l’intérêt de jouer si ce n’est pour en retirer du plaisir et des échanges tout autant plaisant avec les autres.
Qui aurait envie d’un banquet où les mets seraient sans saveur, le vin insipide et les convives sans conversation ?
Vous souvenez d’une seule saute d’humeur de ma part lors de notre défaite il y a quatre mois ?
Non j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer les négociations pour notre reddition.
Même sur la brise de la défaite, le plaisir de jouer était là.
Et là tout le monde y est allé de son « clap ! clap ! Quelle belle guerre que voilà, on gagne et en plus l’ennemi est beau jouer. Bravo… vraiment très bien… ».
Je me marre, tristement notez bien, mais je me marre en lisant aujourd’hui la prose de ces mêmes vainqueurs si magnanimes à l’époque.
Gagner, est un plaisir de cinq minutes en fin de partie, s’amuser, est un plaisir de chaque instant dans une partie.
C’est tellement évident !
Nawakim est un jeu multi-carte, ou plutôt multi-facettes. La richesse d’un jeu comme Nawak’ (et c’est valable pour la plupart de ce type de jeu) ce n’est pas son mécanisme ni ses règles, la richesse de Nawakim c’est l’interaction avec les autres.
Vous pensez que pour jouer il faut avoir une armée victorieuse ?
Vous pensez que pour jouer il faut avoir des commerces de fou ?
Vous pensez que pour jouer il vous faut un domaine dont les frontières se voient depuis la lune ? Ou une guilde qui reste en tête de classement ? Ou un perso qui fracasse tout le monde ?
Moi je vous dirais que pour jouer il vous faut les autres… avant tout, et surtout, les autres.
Pour jouer vous avez besoin de votre clavier, puis d’ouvrir un sujet sur le fofo ou un message privé.
Tapez votre inspiration du moment et attendez les réactions.
Le jeu commence…
Je ne sacrifierais jamais le plaisir des autres en trichant pour gagner.
Comme je vous l’ai dit je suis un gros joueur.
Depuis une trentaine d’années je pratique les wargames historiques, les jeux de plateaux, les jeux vidéo, les jeux de rôles sur table, les grandeurs natures, des jeux de guerres avec figurines, plus quelques autres jeux que la morale m’interdit de citer ici.
J’ai fait parti de clubs et j’ai écumé des salons de jeux ou des conventions ludiques.
J’ai écris des scénarii ou des campagnes pour jeux de rôle (pour un usage personnel).
Et j’ai créé quelques jeux qui n’ont jamais atteint les sphères de l’édition.
Mais, je ne pense pas avoir marqué les esprits de mes camarades de jeu par mes victoires éclatantes et impitoyables. En revanche ceux qui se souviennent de moi le font, parce qu’on a pris du plaisir ensemble autour d’une table de jeu.
Dans les concours de wargame ou autre activité ludique, on oublie souvent le nom du vainqueur du tournoi d’il y a deux ans, mais on se souvient toujours des grande parties, même quinze ans après…
Ceci dit, je ne pense pas être un extra terrestre finalement, car j’ai un égo, comme tout le monde.
J’ai participé à la version bêta de Nawakim. J’y ai testé un domaine axé sur le commerce et un domaine dédié à la guerre (le multi-compte était autorisé à l’époque). Le commerce ne m’a pas branché car, à mes yeux, il était sans réelles ambitions.
Fort heureusement ce secteur passionne plein d’autres joueurs.
Pour moi la guerre me paraissait plus digne d’intérêt car elle avait un impact direct sur l’environnement du jeu.
Ouais mais faire la guerre pour faire la guerre, ça lasse vite.
Il me fallait une motivation, un but à atteindre par la voie des armes.
La fin de la bêta est arrivée et le jeu a recommencé.
Wogard est apparu.
Dès mes premiers RP je fais allusion à des recherches mystérieuses entreprises par mon perso pour découvrir certaines vérités historiques. Le nom d’Orclandiish n’est pas encore dans ma tête, mais je sais déjà que je ma battrais pour une guilde exclusivement orque et pour une terre exclusivement orque.
Voilà le fil conducteur qui fait que je n’ai pas changé de cap tous ces mois passés.
La guilde, c’est fait. La Waaagh est la seule guilde raciale de cette importance. Nous n’avons jamais dérogé à cette règle pour les paillettes du classement ou les besoins d’un combat.
Que des orcs.
J’en suis assez fier. Nous n’avons jamais dépassé les 17 membres, mais nous n’avons jamais cessé d’être là.
L’Orclandiish, c’est un bébé de presque 10 mois de gestation.
Il est sur le point d’arriver.
Je parlais de mon égo, un peu plus haut, parce que sur ce jeu, dans deux ans, tout le monde aura oublié la victoire de Zanarakand et de ses alliés lors de notre première guerre.
Mais si tout se passe selon mes projets, l’Orclandiissh sera encore là avec sa spécificité raciale et sa particularité territoriale.
Qu’on ait oublié mon nom c'est probable et je m’en cogne, mais j’aurais légué à notre environnement de jeu, un épisode de son histoire encore visible physiquement et culturellement, bien après mon départ.
J’aurais laissé un héritage exploitable pour les nouveaux joueurs.
Voilà où se place mon plaisir du jeu. Je n'ai pas cherché à gagner pour le plaisir de le dire, j'ai voulu gagner pour le plaisir d’interagir avec les autres joueurs, même avec ceux qui s’enregistreront après le delete du compte Wogard.
Et pour finir, voilà la partie de mes explications qu’attendent les plus médiocres, auxquels j’ai infligé cette lecture dans l’espoir que leur vision du jeu s’en trouve un peu changé.
Mes effectifs.
Ben oui j’ai monté une armée depuis plus de quatre mois. A raison d’une moyenne de 80 000 unités de bois consommées par jour.
Je ne ferais pas le calcul, inutile pour moi puisque je suis parvenu à lever cette armée. Pas de temps en perdre en évidence.
Et j’ajoute, que contrairement à ce que disent les gens emplie de certitudes, j’ai fini la première guerre de l’Orclandiish avec presque 20% de mes effectifs initiaux.
Quoi ? Comment est ce possible ? Oui en effet mon château est tombé dans les dernières heures de la guerre.
Cependant, suite à un bug (signalé à l’époque), malgré mon déménagement sur Akim, j’ai continué à posséder une case sur Takim. Case issue d’une attaque différée que j’ai lancée après avoir été déménagé. Cette singularité a fait que lors de la chute de mon château, les armées en réserve n’ont pas été parti prenante dans la dernière baston. Elles m’ont suivi dans mon exil.
La fameuse case en question, Valfe (toujours sur Takim) me l’a reprise il y a seulement un mois et demi environ, soit deux mois et demi après avoir quitté Takim.
La moyenne de 80 000 unités de bois consommées méticuleusement et consciencieusement chaque matin, venait de ma propre production, ainsi que de dons quasi quotidiens de Baalistes (et autres admirateurs de ma cause et du chaos qu’elle avait engendré), et du marché aux ressources (mon domaine étant essentiellement industriel pour fabriquer verre, ciment, acier, béton et béton armé, bon pour le troc).
Au regard du temps passé à animer le jeu et nos ennemis ayant été si nombreux lors de la première guerre Saluki nous accordé un bonus de 10% supplémentaire au début de cette seconde guerre.
Voilà pour les effectifs acquis si malhonnêtement.
Un petit mot également pour nos alliés dit "sans honneur". Paradoxalement je n'ai jamais eu le moindre doute quand à leur soutien et leur fidélité, en clair ils n'ont jamais failli à leur parole et je n'ai jamais eu à m'inquiéter pour mes arrières.
Le braséro ne sert strictement à rien. Pas faute d’avoir émis des idées, mais au final on la voulu d’un effet purement psychologique.
J’envisageai même de demander à Saluki de le faire changer de couleur de temps en temps pour alimenter le mystère. Ça aurait été marrant… Oui..
Mais il n’aura servi qu’à jeter bas les masques de certains esprits tristement étroits, je le décline.
Pauvre idiot idéaliste que je suis, j’oublie trop souvent ce que sont mes contemporains et leur égoïsme étriqué.
Bon maintenant, le jeu continue.
Vous m’excuserez j’ai des négociations à mener avec un gouvernement.
[EDIT] Je précise que ce post ne se veut pas un débat.
Postez vos critiques ou vos soutiens, mais ne vous attendez pas à ce que je perde plus de temps à justifier ma vision et ma perception du jeu.
Merci de m’avoir lu.
Sujet: Suis-je un extra-terrestre ? 
Dim 8 Fév - 14:36
