Liberté ... Volonté ... Renouveau ...

Il était le premier Baalien à débarquer sur Yakim. les autres ne suivraient que lorsque que le mort-vivant, ou l'Espoir n'en donnerais l'ordre.

Lui et ses hommes avaient pris la mer la veille au soir. Par chance, le temps avait été clément, et aucun incident n'avait été a déploré.

En début de matinée, les milliers de morts-vivants qui représentaient l'armée d'Amireth, avait accostés su le rivage Yakimiens, et avait immédiatement marcher en direction du sud-est, avec une cible bien précise en vue.

Le seigneur liche se doutait bien que les combats ne seraient pas simples, loin de là. Mais il ne doutait pas de l'emporter. En fait, ce serait surtout très long ... le territoire de son futur adversaire était très étendus ...

Le soir même, les troupes morts-vivantes arrivèrent à quelques encablures du royaume ennemis.

Les non-vivants montèrent immédiatement un camps digne de ce nom, l'excitation du combat à venir leur donnant assez de forces pour faire n'importe quoi sans se fatiguer ...

Deux heures plus tard.

_ Monseigneur.
_ Entre.
_ J'ai les informations que vous avez ordonné.
_ Parfait. Parle.
_ Nous ne sommes qu'à deux parcelles de territoires de l'ennemi. Ses forces semblent moins puissantes que les notre, comme prévus, mais rien n'est sur. Il semblerait également, selon les éclaireurs, que les bâtiments militaires se situerais plutôt vers le sud que vers le nord. le mieux est donc de se diriger vers le sud-ouest, ce qui nous permettrais de faire tomber ses bâtiments militaires au plus vite.
_ Tout est donc bons pour l'attaque de demain, éspèce d'immondice ???
_ Oui monseigneur. Mais ...
_ Quoi encore ???
_ Juste une question ... pourquoi nous sommes nous intercalés entre le royaume ennemi, et un autre, dont nous ne connaissons pas les allégences, alors que nous pouvions nous installer à l'est de notre cible, sans qu'aucun autre royaume nous menace ... Cela est risqué, non ??? Et si le seigneur Syx nous attaquait à l'ouest ???
_ Si nous nous sommes installé là, c'est justement pour le risque que cela représente. Tout mort-vivant aime le risque. Toi de même.
_ Oui, mais le retour de Baal est en jeu ... prendre des risques inconsidérés, peut nous être fatal, ô puissant parmis les puissants.
_ je ne doute pas un instant de notre victoire future.
_ En ce cas, si vous le dites ...
_ Sors maintenant.
_ Oui, monseigneur.

Amireth ferma les yeux ... Pour que Baal revienne, il fallait anéantir Zanarkand, qui représentait le bien. De toute façon, peu importait la raison. Le tout puissant avait ordonné d'attaquer Zanarkand, alors Zanarkand serait attaqué. Et éliminé. A commencer par le seigneur Tupac ...

POUR BAAL !!!

La bataille avait été rude, très rude, trop rude !!!

Amireth avait volontairement fais connaitre ses mouvements à l'ennemi, rien n'est trop difficile pour un mort-vivant ...

L'armée morte avait marché toute la matinée, avant d'atteindre une butte, surplombant une grande vallée. Dans la vallée, l'armée humaine de Tupac ...

Plus nombreux qu'Amireth ne le pensait, le mort-vivant continuait d'être certain de sa victoire. Mais la bataille serait difficile ...

Néanmoins, le seigneur liche ne put s'empêcher de remarquer une grosse erreur ennemie : aucune artillerie chez Tupac ...

Amireth n'hésita pas une seconde; balistes, onagres et catapultes furent amenés sur le promontoire.

Quelques instants après, des salves de rochers furent envoyées sur l'armée ennemie, surprise d'être attaquée de cette façon, pourtant évidente.

Quand la confusion la plus totale régna chez les défenseurs, Amireth donna le signal de la charge. Pendant que les archers décochaient leurs flèches, la cavalrie et l'infanterie dévalaient les pentes abruptes de la falaise.

La cavalerie n'eut jamais l'occasions de combattre. Certes, les morts-vivants avaient tué environ 21 000 hommes grâce à leurs archers, mais l'archerie ennemie anéantis toute la cavalerie d'Amireth, et une très grande majorité de l'infanterie.

En effet, seul une cent-cinquantaine de morts-vivants atteignirent le bas de la butte ...

Arrivé sur place, ils anéantirent de nombreux lanceurs de javelots, avant que le dernier mort-vivant ... ne meure ...

Il ne restait plus que des archers, de part et d'autres.

mais entre 45 000 et 12 000 archers, il n'y eut pas photos.

L'armée d'Amireth remportait là son véritable premier combat ... en tant que mort-vivant ... car des batailles, ils en avaient déjà remportées ... mais c'était il y a longtemps ... très longtemps ... dans une vie antérieure ...

Un cris. Horrible. Déchirant. Inhumain. Normal !!! Amireth était mort ...

Son orgeuil l'avait perdu, encore ... le seigneur liche s'était cru vainqueur, mais pendant qu'il était en patrouille avec quelques généraux, son camps avait été pris d'assaut par des miliers d'ennemis, qu'Amireth croyait avoir éliminé la veille !!!

Surpris par cette attaque innatendue, le mort-vivant rallia les troupes qu'il avait chargé de rester aux arrières, au cas où.

C'est à la tête de presque 25 000 hommes, qu'Amireth marcha sur l'ennemi, avec la ferme intention de l'éradiquer une bonne fois pour toute.

Haaaa ... L'orgueil ...

La bataille ne se joua pas à beaucoup, mais les morts-vivants furent massacrés jusqu'au dernier.

Le seigneur liche, resté en arrière avec ses généraux, ne réalisait pas encore l'ampleur des dégats ...

Près de 70 000 hommes, morts durant cette désastreuse campagne ...

BAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le Dieu maléfique avait abandonné le mort-vivant ... oui ... abandonné ...

Non ... Il ne l'avait jamais aider en fait ...

Amireth prenait soudain consciences de cette terrible verité.

Celui qu'Amireth avait servis toute " sa vie ", n'était en fait pas digne de cette attention ...

Rien ...

Baal n'était déjà plus qu'un souvenir, dans l'esprit d'Amireth, quand le soleil se coucha sur la plaine, jonchée de cadavres ...

Amireth ...

La lune était haut dans le ciel ... Bientôt, les morts-vivants repartiront. Une petite dizaine, tout au plus. Amireth et ses plus important généraux ... voilà tout ce qu'il restait de la gloire passée de son armée de morts !!

Amireth ...

Amireth tendit l'oreille. L'avantage d'un mort-vivant était de ne pas avoir besoin de dormir ... Dans un sens, ils dormaient depuis très longtemps ...

Amireth ...

Cette fois, le seigneur liche regarda en tout sens ... personne ... Quelqu'un s'adressait à lui via sa conscience ... il n'y avait aucun doutes !!

_ Qui êtes vous ...

Je suis ce que tu recherche depuis très longtemps ...

_ Si c'est Baal qui t'envoie, va dire à ta pourriture de maître que je ne sert que les êtres qui le méritent ...

Je ne suis pas Baal ... ni l'un de ses sous-fifres ...

_ QUI ALORS ??? rugit le mort-vivant.

Je suis le dieu auquel tu vouera un culte éternel, car c'est ce que tu souhaites au plus profond de toi-même.

_ Amireth ...

De par ta conscience de je suis né ... Pour toi tu te battras, car un nous faisons. Je suis ta conscience ... Et pourtant je vis ... Dès cet instant, tu te fais allégence à toi-même, Amireth. La liberté tu as trouvé ...

Un sourire. Eloquant.

_ POUR MOI !!!!!!!!!!!!!!!

Amireth ...
_ Quatre jour que j'attends ta visite, quatre !!!
J'étais occupé.
_ Bien sûr. Et de quoi t'occupais tu ???
Tu n'a pas toujours été mort Amireth ... Tu fut un elfe, mortel pour tout ceux qui te rencontrait.
_ Je sais.
Tu étais celui qui avais le plus de victimes à son actif ... Mais c'était il y a bien longtemps ... et en ce temps là ...
_ Baal.
Oui.
_ Cela est du passé. Finis.
Je sais.
_ Eh bien ???
La forêt d'Elemdiil ... cela te rappelle t-il quelque chose Amireth ???
_ Ou ... Oui ... répondit le seigneur liche, soudainement pris de violent tremblements.
Si cela n'était pas arrivé, tu aurais toi même choisis ta voix. Mais Baal t'a pris, car il lui fallait des sujets fidèles. il à tué tes géniteurs, et à fais de toi un serviteur dévoué. Il t'a aveuglé, et t'a fais obéir. mais maintenant, je suis là. Et moi, je ne te tromperais pas Amireth car nous sommes égaux. nos seuls différences sont nos pouvoirs. Je te permet d'agir, et tu agis ... Nous vaincrons, Amireth.
_ Et ... votre ...
Ygdrasiil.
Pris d'un affreux doute, Amireth s'approcha de sa divinité, et sans que celle ci n'esquisse un geste, tendit la main vers son cou.
Il agrippa une petite partie de la chaîne argentée qui dépassait légèrement de la tunique bleu ciel qu'arborait Ygdrasiil, et tira.
_ Non ...
Même moi,je ne peut influencer le destin. Mais à deux, nous le pouvons !!
_Toi ?????????????

Toutes l'après-midi, des morts-vivants avaient défilés au pied d'Amireth, espérant par dessus tout être choisis pour devenir le maître-sorcier de l'empereur liche.

Des tours de passe-passe ... voilà ce qu'avait vu Amireth tout au long de la journée ...

Je te l'avais bien dit ... Les conseils d'un père sont souvent avisés ...
_ Mon père est mort.
Mais il te parle en ce moment même.

Amireth posa sa main sur le collier que lui avait offert Ygrasiil.

_ Je suis heureux ...
Tu l'a déjà été.
_ Cela fais si longtemps maintenant ...

Soudain, Ygrasiil ricana.

_ Qu'y a t-il ???
Deux morts parlant du bonheur ... cela est pour le moins étrange ...
_ Mais possible. Que me conseille tu ???
Pars en quête. Tu trouveras ce que tu désires. Un père ne peut mentir à son fils, même mort.
_ Peut-être ... Qui sait ...

Un mois. Un mois que Amireth cherchait en vain un sorcier digne de le servir. Et rien. Rien !! Mais il n'abandonnerait pas. Il continuerais, jusqu'à atteindre son but.

Selon ses indications, le mort-vivant s'approchait du prochain village, Ernnst.

Inconsciemment, Amireth plongea dans les méandres de ses pensées.

Que de chemins parcourus pour en arriver là ...

Enfant, Amireth était elfe. Ses parents l'avaient nommé Totor ... Un nom pour le moins très étrange !!

Mais, alors qu'Amireth était encore un jeune elfe, Baal était subitement apparu chez lui, tuant ses parents. Il assouvis ensuite le jeune elfe, de façon à ce que ce dernier exécute le moindre de ses désirs. Sur le moment, la sensation avait été horrible ... Totor avait l'impression d'être aspiré par quelque chose, mais qu'au dernier moment, quand il allait plongé dans l'inconscience, il souffrait, encore et encore, mais ne s'évanouissait pas, malgré l'atroce douleur. Puis ... plus rien. Plus aucune douleur, la sensation de s'échapper de son corps, mais d'y rester, sans aucun moyen de sortis. Pas forcément désagréable comme impression ... C'est un peu comme si l'elfe flottait, à moitié hors de son corps, et se voyait dire des choses qu'il ne pensait pas. Il savait ce qui lui était arrivé, mais se voyait faire autre chose que ce qu'il souhaitait ... Il ne contrôlait plus rien ... Plus rien du tout ...

L'elfe se vit, durant des années, tuer des des centaines et des centaines de voyageurs, impuissants. Puis il mourut, sur un champs de bataille. Il se vit agonisant durant des heures, attendant de se voir lui-même mourir. Et quand tout fut finis, Totor ne partit pas. Il se voyait étendus sur un champs de bataille, mort, mais il pensait. Encore.

Et là, advint l'impossible ... Son corps se métamorphosa ... il n'avait plus sous ses yeux un elfe cruel, mais un mort-vivant, encore plus cruel. C'était lui, et sa ne l'était plus.

Même conscience. Corps différent. Nom différent. Amireth.

Mais là, tout fut différent. Son esprit réintégra réellement son corps, et il pouvait agir à sa guise. Enfin presque.

C'était Baal qui avait transformé l'elfe mort, en mort-vivant, pour que ce dernier puisse continuer à le servir. Mais Baal, tout puissant qu'il soit, n'avait pas le pouvoir de dominer toutes les races. Les morts-vivants étaient intouchables par le dieu du mal. Du moins directement.

Baal s'insinua dans l'esprit d'Amireth, et réussis à lui injecter une infime partie de sa conscience. Néanmoins, cette partie, si infime qu'elle soit, était d'origine divine. Elle domina instantanément la vrai conscience d'Amireth, qui sans le savoir, croyant être lui-même, obéissait à Baal.

Ainsi, il servit involontairement un dieu qu'il haissait durant des décennies.

Puis vint le jour, où subitement, sans qu'il y ait une explication à cela, Amireth pris conscience qu'il ne servait pas Baal par dévouement envers lui. Cette révélation lui fit mal, mais détruisit instantanément toute trace du dieu du mal de son esprit.

Mais pour la première fois depuis plus de cents ans, Amireth était libre, libre.

Ce ne fut que ce jour, qu'il pris conscience de ce qui lui était arrivé. de tout ce qui lui était arrivé.

Il décida néanmoins de garder son nom, Amireth, car il répugnait à renier ce qui lui était arrivé. C'était son destin. Il ne regrettait rien. Rien.


c'est sur cette pensée, qu'Amireth pénétra dans Ernnst.

Dans les rues de la petite bourgade humaine, Amireth semait une terreur muette. Sur son passage, les quelques paysans qu'il croissait se cloitraît à double tour chez eux.

L'informateur du seigneur liche lui avait indiqué que le tenancier de la seule auberge de l'endroit semblait savoir de nombreuses choses interessantes ...

Amireth ne se cachait pas, il était confiant : aucun gardes à l'entrée, cela signifiait surement que les villageois assuraient seuls leur défense.

Le seigneur liche pénétra dans l'auberge qu'il cherchait. Il vit le tenancier, qui lui ne l'avait pas encore vus. Le bâtiment était vide, aucun client. Parfait.

le mort-vivant s'empara d'un long couteau qui traînait à proximité, et le lança à pleine puissance dans la direction du gérant.

Ce dernier eu à peine le temps d'esquisser un geste, qu'il était cloué par une dague contre la cloison. Apeuré, il chercha des yeux son agresseur. Il fut horrifié en découvrant son identité.

_ J'a cru comprendre qu'un certain sorcier du nom de Marblakk vous causait quelques tords ... Selon ... mes indications, il semblerait que vous deteniez une information à son sujet, qui pourrait m'interressez. je vous propose donc un marché : Vous me dites ce que je cherches, et tu es sauf. Sinon ...
_ Que cher ... cherchez ... vo ... vous ... ??? glapit le tenancier apeuré.
_ MARBALKK !!!! hurla Amireth !! Où est-il t-il ??? OU SE TERRE T-IL ???
_ Dans une grotte, non loin d'ici, vers l'est, mais ne me tuez pas, s'il vous plaît, j'ai une femme des enfants, et ...

Le gérant de la petite auberge s'arrêta subitement de parler, difficile en effet, de parler avec la tête à deux mètres du corps, n'est-ce pas ???

Amireth sortit calmement de l'auberge.

Dehors, il vit une bonne centaine de paysans, regroupés autour de lui, avec la ferme intention de lui nuire. On aurais dit que tout le village s'était rassemblé pour l'occasion. Courageux, ces gens.

Amireth n'aurait eu aucun mal à se sortir de ce traquenard seul, mais le temps lui était compté. Il leva le bras droit en direction du ciel, et psalmodia des paroles inaudibles pour les paysans. Aussitôt, neuf Liches, surgirent du néant pour apparaître autour du groupe de paysans. Avec Amireth, ils étaient les seuls liches de l'armée mort-vivante. De par leurs origines, ils étaient dotés de pouvoirs surpuissants, bien plus que les simples goules ou spectres qui représentaient l'armée d'Amireth. Néanmoins, aucune d'entre elles n'arrivaient à la cheville de leur seigneur et maîtres ...

Amireth ne les utilisait que pour ses missions personnelles, ils étaient ses guerriers d'élites, ceux à qui l'on confiait de dures missions. Ou, comme dans ce cas là, des missions utiles.

Immédiatement, les liches ravagèrent tout sur leur passage, laissant derrière elles un sillon de sang et de cadavres. Amireth leva à nouveau son bras droit, mais cette fois en direction d'une dizaine de paysans qui lui bloquaient le passage. Un rayon bleu les consuma sur place.

Le chemin enfin libre, le seigneur liche sortit du village, tandis que les paysans se faisaient massacrés.

Direction l'est !!!