Etude sur les Hérons

**Ferme sa porte a double tours aprés avoir lu les 15 dernier message pour elle**
Non je n'aiderais personne vous pouvez tous crever je m'en fiche!

** y glisse sous cette porte une note **
merci Phyress !

[HRP]
ok, je sors !! What a Face

L'étude des cartes se poursuivaient alors que sur le terrain d'autres s'activaient.

D'une armée complète la première assaillante pleurait la perte.

De retour en son sombre domaine, la drow donnait directive à son alchimiste érudite.

Il me faut nouvelle étude, sur les hérons cette fois.
Étude détaillée et complète comme la dernière fois.

Un messager entra.

Votre Imminence, des nouvelles du Nord.

S'en plus de mots, un parchemin changea de main.

Bien, voilà dame Vanina calmée.
Il ne reste que le héron.

Finalement, les pacifistes aussi savaient diriger une armée.

Gizaos en était à son vingt-quatrième chapelet, récitant tout ce qu'elle pouvait dans l'espoir que son esprit se purifierait et que Luminae lui apparaîtrait annulant son ordre.
Pour simple résultat, sa vue s'embrouilla l'espace d'un instant son esprit se perdit et son corps meurtrit lui, était resté sur place, gisant au pied de la statue de la divinité.

De le revoir, son regard s'était figé. En effet la rumeur était donc vraie Ubris était revenu des enfers... Il ne l'avait pas quitté des yeux, le regard glacé de cet Orgueil mal placé.

L'humaine s'interrogeait encore et toujours sur la nécessité d'une telle mésalliance. Pourquoi sa déesse lui avait elle ordonné de lui tendre la main? Passe encore qu'il faille aider une demi diablesse mais un démon...

Lorsqu'elle avait évoqué les anciens sentiments du démon, elle sétait sentit soudain bien mal à l'aise. Elle n'avait peut être pas choisit la stratégie la plus prudentequi à défaut s'était révélée efficace.
Mais, bienveillante, elle avait enfin perçut la présence de Luminae, l'engageant encore et toujours à tendre la main.

Les flammes s'étaient intensifiées, à sa dernière réponse, Gizaos pensa sa dernière heure venue. Son esprit en feu ne la suivait plus, elle n'avait fait qu'obéir, s'obligeant à la plus extrême vigilance, guettant d'un œil discret le moindre signe d'attaque.

Enfin il avait accepté. La magicienne épuisée, brûlante de fièvre avait fermé les yeux de soulagement d'une entrevue qu'elle avait appréhendée, sa mission pour Luminae était ainsi remplie. Lorsqu'elle était revenue à elle, la statue de sa déesse brillait de milles feux auréolée d'une lumière bleutée...

« Bonjour ma soeurette, enfin tu daignes réapparaître. Quel bonheur de te revoir... »
Ces quelques mots l'avaient sortie de sa torpeur et lorsqu'elle recouvrit à nouveau ses esprits, déjà le sourire aux lèvres, elle embrassait chaleureusement son amie.

-Bonjour Aeryn,
En effet il y avait bien longtemps maintenant que nos chemins ne s'étaient croisés, pour tout dire, depuis longtemps mon chemin n'a guère croisé celui de personne. Je n'ai que trop prié.
Je suis venue t'entretenir d'affaires délicates qui requerront toute ton attention. Discutons en dans ton salon privé si tu le veux bien.

Arrivées, Gizaos contrôla que la fenêtre était bien fermée, et qu'aucune issue ne s'offrirait à la belle tant qu'elle n'aurait pas terminé. Elle choisit de s'installer sur le fauteuil, dos à la porte, ainsi à moins de lui passer sur le corps, l'oiseau ne pourrait s'envoler!

-Il nous faudra encore beaucoup de sang froid et de patience, de longues nuits sans sommeil s'annoncent devant nous. J'ai déjà contacté les quelques amis que nous comptons, tous m'ont répondu, certains plus positivement que d'autres...J'espère encore que Vavitu reviendra sur sa décision... Il nous faudra nous arranger pour communiquer au mieux, à nous de conserver cet esprit d'équipe qui nous lie et cette complicité qui nous a toujours réussit! Il nous incombe de cesser ces agressions et ces infamies, comment ne pas aider les plus faibles. Sachons leur tendre la main, trop d'innocents aujourd'hui périssent sous les coups d'ennemis motivés par leur soif de conquête. Même si pour cela, nous devons pactiser avec ce ... enfin l'autre, .. l'un des septs...
Gizaos mit bien du temps avant de réaliser ce qu'elle venait de dire.

L'entretien fut ponctué de « Ho » puis de « Ha » agrémenté de quelques grimaces ça et là, mais adouci d'une tasse de cacao, plante qu'on trouvait aujourd'hui dans presque tout le royaume.

A la fin, la princesse qui se dirigea vers la fenêtre, jouant avec son amulette pendue à son cou, une d'étoile bleue et blanche avec des rangs d'énergie s'élançant à sa surface comme de minuscules coulées de lumière..., elle observa le ciel et ne posa qu'une seule question :
« Et la migration des Hérons c'est en quelle saison ?!? »

Aërynsun s'approcha de nouveau de sa soeur de coeur, son regard plein de malice, posa sa main sur l'épaule delicate de Dame Gizaos. Oubliant jusqu'à sa propre robe de mousseline blanche et bleue organdi guère appropriée pour ce que, dans son esprit espiègle, elle s'apprêtait à faire entraînant dans son sillage l'humaine encore fragilisée par le jeune et la prière.

« Viens avec moi, allons voir cela de plus pres... » lui dit elle sans lui laisser le temps de reagir ou de lui repondre

Seul un « Non !!! » remplit la pièce dans un écho qui finit lui aussi par s'évanouir dans le néant

Elles disparurent, sans un bruit, s'évanouissant dans les airs tels des fantomes. Aërynsun insouciante du danger s'etait transportée avec Dame Gizaos sur les terres de Dame Dialoca mi-démone mi-ange.

Elles avaient réapparu en pleine bataille où le chaos régnait. Des cris de rage, de haine mélés à des cris de souffrance, d'agonies. Une terre brulée jonchée de cadavres calcinés, demembrés. Une epaisse fumée noirâtre recouvrant le ciel d'un epais nuage, transformée en pluie de cendre. Au loin, le fracas des epées, haches, boucliers qui s'entrechoquaient, de cris de terreur, de haine... Le bruit de corps tombant comme des mouches recouvrant le sol d'un manteau de tapis de cadavres.

Sur les terres Dakimiennes de Dame Diabloca poussaient d'étranges champignons.
Du sang sur l'herbe, jusque dans ses racines, des corps grillés, incinérés, consummés, en morceaux, entiers, virvoltant dans une danse macabre avant de l'allonger les uns sur les autres formant si et là des monticules de cadavres.
Bien étrange champignon sur lequel avaient atterri une elfe dans une tenue peu appropriée et une humaine à peine remise d'un long cycle de jeune et de prière.
Les yeux exorbités, la bouche tordue, parfum de violettes doux et apaisant.
Puis la soudaine odeur de chair brulée, en putréfaction.
Champignons à déchiqueter par les chacals, les vautours nettoyant les os des chairs encore fraiches ayant echappés à la brulure d'un feu de l'enfer qui devorait avec delectation tout ce qui tombait sous ses flammes.
Pour la pluie de cendre à recolter, pour le vent à assecher, pour le soleil à murir, pour les champs à perdre, une bien étrange et amère recolte pour des hérons recemment spécialisé dans la production de Fungi .

Aussi loin qu'observait le regard de la princesse, des scenes plus effrayantes que les precedentes, elle avait assisté, impuissante, à des atrocités sans nom. Elle entendit à peine la toux de sa soeur de coeur cherchant l'air rarifié remplit de cendre ressemblant même à des spores. Elles descendirent de leur perchoir sur des membres devenues des marches. Leurs pas gracieux foulaient un lit de cadavres. Les cheveux flamboyant d'Aërynsun se melaient aux rouges des flammes en arrière plan. Dans le brouaha apocalyptique un mort-vivant mortellement touché courait enveloppé d'un drap de feu qui consummait son corps. Il finit sa course au pied des deux femmes. A peine etait il tombé, une masse s'abattit sur sa tete enflammée. Des morceaux de crane vinrent se perdre sur la robe d'organdi blanche et bleue recouverte de cendre. La robe prit feu, d'un geste de la main, la princesse etouffa ce qui mangeait sa toilette, la denudant jusqu'aux genoux. La main du mort-vivant au crane fracassé tenait ferment la cheville d'Aërynsun sous les yeux horrifiés de Dame Gizaos. La princesse le regardait fixement lorsqu'un hurlement de tonner incompréhensible l'alerta. Elle leva le regard qui s'agrandissant à fur et à mesure qu'elle leva sa tete vers le bruit. Elle eut juste le temps de lever le bras dressant un champ de force aux lumières bleues et blanches, les protégeant toutes les deux d'un être imposant, aux yeux remplis de haine, assoifé de sang. La masse s'abattit sur le bouclier de lumière avec une telle force que la jeune elfe en tomba à la renverse entrainant Dame Gizaos dans sa chute. Avec une dexterité hors du commun, la guerrière s'était dejà revelée avec une tel rapidité qu'un oeil même le plus vif ne put le voir. Dejà son pied fendait l'air pour frapper de toute ses forces sur la cible à la lourde masse devant elle. Sa chaussure de verre se brisa en milles morceaux sur son casque sans le moindre dommage laissant une elfe pantoi. L'agresseur saisit sa cheville tirant d'un coup sec la mettant dans position fort deshonorante à son goût. La tête en bas Aërynsyn donnait des coups de poings dans le vide. Elle gesticulait ridiculement en vociforant tour à tour des injures en elfes et en orcs. L'appel sec de sa soeur de coeur vint mettre fin à cette mascarade de combat. L'adversaire saisit le cou de la princesse qui le fixait sans peur, d'un seul geste il avait le pouvoir de lui briser la nuque curieusement il n'en fit rien. Cette seconde de repit, l'elfe s'en saisit, et disparut dans les airs tel un fantome, laissant l'attaquant serrer sa main dans le vide. L'elfe, aux cheveux de feu, avait denouveau réapparut pres de Dame Gizaos, attrapant son bras , pour redisparaître dans le néant avec elle...

Le mort vivant Siamath était dépassé par les évènements.

Il y a moins d'une semaine, ses frères lui avaient annoncé qu'une grande fête se préparait sur Dakim. Intéressé, il s'était précipité près du domaine de Diabloca. Son ami, le seigneur Keoxys, était déjà présent et lui avait gardé une place de choix. "Youpi, ça va être drôle !" pensa le mort vivant avec un amusement presque enfantin.

Le terrain choisi pour le déménagement se trouvait près de la mer et les voisins avaient l'air peu farouches. Du moins au début. Après les premiers déplacements et les remerciements pour l'organisation de la fête envoyés par missive privée à Dame Diabloca, surgirent alors les troupes d'un seigneur semblant particulièrement remonté contre notre cher héron zombie. Saint Pierre...était là.

Les salutations ne se firent pas attendre. Le dépôt de Siamath explosa dès le lendemain sous les yeux effarés de celui-ci. Tandis que les soldats ennemis s'amusaient à piétiner ce qui restait du bâtiment ou à lancer des gestes obscènes en direction du château, le sous-chef des hérons se rua derrière ses remparts avec un cri de pucelle terrifiée. "Décidément, le voisinage me paraît bien inhospitalier par ici..." pleurnicha Siamath en serrant les fesses. "Je savais que Dakim était rempli de tarés à une époque mais j'étais loin d'imaginer que c'était encore le cas !"

A l'abri dans sa tour, le mort-vivant décida de rédiger une missive pour implorer la clémence du seigneur Saint Pierre. Peut-être qu'en étant très gentil, il comprendrait. Siamath était d'ailleurs prêt à donner 5000 pièces d'or pour que l'on épargne son royaume, ce qu'il n'oublia pas de préciser clairement dans sa lettre. Confiant celle-ci à un messager, il ne cessait de se demander ce que lui réservait la suite. Fort heureusement, la réponse ne mit pas longtemps à arriver.

Le doigt de son messager était accroché à la lettre. Le reste du corps n'était malheureusement pas fourni avec mais à ce moment précis, c'était bien le cadet des soucis du vieux mort vivant. Saint Pierre avait répondu, c'était l'essentiel. Et quelle réponse d'ailleurs ! Le farouche seigneur acceptait une reddition, non pas pour 5000 pièces d'or mais pour 7898 ! * Saint Pierre était sérieux. C'était une somme énorme, certes, mais il donnait une chance à son ennemi. Quel homme.

"Ma foi, je ne peux que reconnaître la qualité d'un tel conquérant." pensa-t-il, les larmes aux yeux. Si c'était là le prix à payer, alors il ferait en sorte de trouver l'argent nécessaire. Plus prudent que la dernière fois, le vieux héron renvoya une missive par pigeon voyageur. Il y expliquait alors clairement qu'il acceptait les conditions et qu'il n'attendait qu'une chose : la confirmation du rendez-vous pour donner l'argent de la reddition.

Malheureusement, la réponse ne vint jamais. Son pigeon non plus d'ailleurs.

Désespéré, le zombie ne savait plus quoi faire. Se battre était hors de question. C'était long, pénible et ça mettait du sang partout. La meilleure solution était d'attendre pour l'instant.

Spoiler:

Pensive, Diabloca reprit sa plume (de héron, bien entendu, bien qu'elle ne soit pas de la meilleure qualité).

La guerre continuait, insidieuse. Elle remarquait qu'elle faisait souvent l'honneur de recevoir pour elle seule les armées des trois guerriers qui avaient réussi à s'infiltrer dans son territoire.

note d'études: le Héron ne se montre guère galant. Trois Guerriers contre une dame...

Aucun mot ne venait des assaillants, à part les rapports de combat, fidèlement retransmis par son général liche.

Diabloca n'était pas inquiète, malgré les petits trous disgracieux laissés dans son domaine. Elle sifflotait un petit air (*), malgré le saccage.

note d'études: le Héron n'a même pas le sens artistique de laisser des ruines bien ordonnées.

Au loin, elle aperçu une étrange lueur. A son grand étonnement, deux Dames, d'après leurs habillement venaient de surgir instantanément sur le champ de bataille, semblant venir de nul part.

Il fallait qu'elle voit ça de plus près, quelque chose lui soufflait qu'elle les connaissait. Il fallait qu'elle se hâte. Elle se rendit le plus rapidement possible sur le champ de bataille, et quand elle reconnu enfin ses visiteuses, Dame Gizaos et Dame Aërynsun, que ces deux dernières disparurent aussi soudainement.

Interloquée, Diabloca retourna pensivement à son château.

(*)

Spoiler:

Tout était prêt, un silence de mort régnait dans la région, jusqu'au moment où..

L'envol d'un faucon, le signal...

D'un coup, sans un bruit, sans un heurt, des milliers et des milliers de soldat se levèrent, se mirent en rang, et prirent la position du garde-à-vous, tout cela dans le silence le plus extrême..

Un véritable raz-de-marée s'était levé, la plaine était remplie de soldat rempli de l'espoir de livrer une bataille qui resterait gravée dans les mémoires.
A leur tête Lendemor, Compagnon d'Avensyll et Maitre de l'armée de l'Ombre, dans un silence toujours aussi effrayant, leva lentement le bras, tendu droit devant lui..
Puis, son bras s'abattit, tel un couperet, annonçant la sentence qui pleuvrait bientôt sur ce seigneur beaucoup trop imbu de lui-même..

Lentement, puis de plus en plus vite, les soldats se mirent en marche, fonçant vers leur objectif..

Plus qu'une simple armée en marche, c'était une véritable vague de guerre qui allait s'abattre sur l'ennemi, inexorablement, inéluctablement..

Près d'un grand dépôt, les deux armées se rencontrèrent, et le Chaos s'invita sur le champ de bataille..

Une heure plus tard, la bataille prenait fin..

Le silence reprenait son juste droit, et les soldats de l'Armée de l'Ombre se relevait avant de rentrer au campement.. Des hérons qu'ils avaient combattu, il n'en restait plus aucun..

Nombre de messages : 77 Age : 41 Date d'inscription : 22/04/2010

Dans une salle obscure, sentant le souffre, Warpath observait, dans un puit de lave, toutes les phases de cette guerre. Puis il contactait dame Gizaos et certains stratèges par télépathie pour discuter ensemble des meilleures stratégies.

Il transmettait les plans aux divers seigneurs et généraux et attendait leur avis afin de valider et ordonner la mise en application.

Les nouvelles étaient plutôt bonnes dans l'ensemble. Grâce à l'aide de GIzaos de grand seigneurs vinrent lancer leur puissantes armées sur les membres de la Confrérie du Héron.

Puis Sir Jotaro, dont on ignorait les plans, débarqua avec rapidité et envoya sa terrible armée sur sir Ederar.

Les alliés déstabilisés commencèrent à paniquer. Warpath quand à lui continuait d'observer, de demander des plans, des informations diverses. Puis après de longues discussions et écoutes de ses frères d'armes, fit déplacer le camp de Sir Lendemor aux frontières du territoire du chef Héron.

La bataille fut sanglante, les morts nombreux, ce qui réjouit le démon, qui pensa à toutes ses âmes dont une partie rejoindrait son monde d'origine. La bataille terminée, Warpath sourit.

"Fort bien, la victoire totale ne devrait tarder à présent. Mais cela je n'en ai jamais douté." Se dit il. Puis il envoya un ordre télépathique aux seigneurs sur le front.

"Sir Jotaro a subit une défaite. N'ayant plus le temps de battre en retraite, profitez de cette chance pour raser son domaine. Les autres suivront le chemin que leur chef a emprunté."

La magicienne regarda son amie l'espace d'un instant son corps se raidit, ne comprenant pas ce qui se passait, elle sentit tout à coup ses membres s'engourdir, puis ses paupières s'alourdir.
Aeryn l'avait emmené à travers le temps et l'espace.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle tenait la main de son amie, les deux yakimiennes assises sur un monticule de cadavres décharnés, là où se dressait fièrement autrefois le si beau jardin de violettes de Dame Diabloca...

A peine Gizaos avait elle réalisé où elle se trouvait, que déjà Aërynsun les emmenait à nouveau. Étrange et désagréable sensation du voyage, le corps de la magicienne ne s'habituait encore pas, préférant à coup sûr les trajets en calèche ou en bateau.

Cette fois lorsqu'elle rouvrit les yeux, le paysage de ruine et de désolation rappelait étrangement le précédent si loin des souvenirs de son domaine yakimien. Elles étaient arrivées

Dans l'air pur, l'odeur âpre du sang engorgeait les narines des deux jeunes femmes. Les plumes volaient en tout sens obscurcissant le ciel, malgré le soleil déjà haut, la lumière ne leur parvenait qu'à peine. Les nuages dressaient le décors, trop de soldats tombés, trop de corps, trop de champ de ruines, trop de champ d'honneur. La moisson du printemps commençait à fleurer bon la désolation, la durée de l'épandage trainait en longueur. Destruction serait le mot d'ordre de la saison.

Ainsi le vent soufflait à leurs oreilles de bien douloureuses paroles telles l'oraison funèbre de la mort elle même, si triste et désespérante que l'ode leur arrachait des larmes coulant malgré elle! Essuyant sa joue, le chant de désespoir gonflait son cœur de longs sanglots. Elles le savaient, les pertes avaient été grandes chez eux, presqu'autant que chez les oiseaux, nécessitant la mobilisation de tous, y compris des derniers viviers de soldats alliés. Ils avaient jeté leurs dernières forces dans la bataille, la prière ferait le reste.

Elle se pencha, et au milieu du spectacle de désolation, elle ramassa un petit champignon.
-Voilà pourquoi nous sommes là! Dit tristement Gizaos, dans un long soupir, caressant la blanche colombe toujours à son épaule. Aërynsun, elle ne put que lui répondre :
-Regarde, écoute et pleure avec moi. C'était la première fois que Gizaos percevait la maturité de son amie.
A peine avait dit ses mots, que son esprit se brouilla, déjà elles étaient reparties loin du domaine d'Ederar sans un regard pour les hérons...

Neno Sunniva dégustait en famille quelques champignons cuits à point, lorsqu'un bruit de combat lui parvint. Se retournant, à la fenêtre se posta, vit un héron voler là-bas. Un, puis deux, puis trois... De chez elle les volatiles n'approchaient guère, préférant rester entre ardéidés. Sans doute avaient-ils entendu parler des trois archers flétris qui gardaient son logis, redoutables en leur temps, désormais gardiens des enfants seulement. Par précaution les appela, leurs plastrons on repassa, puis les servantes on rassembla et les lits on prépara. Il était tard, les oiseaux champignonnés se cognaient dans le noir... Aux petits raconta une histoire, d'oiseaux au cou tordu et tordants, ridicules, emmêlés dans leurs grandes pattes assurément... Se dit que dame Nature sur le ridicule avait un peu forcé, était-ce jour de carnaval lorsqu'ils avaient été créés? Monta enfin avec Nomadou se coucher, et de terres meilleures put enfin rêver...

Nombre de messages : 77 Age : 41 Date d'inscription : 22/04/2010

Warpath était à présent sur le front. L'armée de Jotaro était en déroute et ces derniers fuyaient par le Nord Ouest. Le démon leur avait barré la route et l'alliance s'empressait de refermé l'étau sur le seigneur Héron.

Hélas alors qu'il ne restait plus qu'à lancer le dernier assaut pour détruire la demeure de Jotaro, celui ci parvint à s'échapper avec quelques soldats. C'était le second Héron qui s'était retiré du champ de bataille.

"La victoire se rapproche à grand pas" se dit le démon se délectant d'âmes récupérées sur quelques brigands croisés sur sa route.

Soudain un diablotin éclaireur déboula dans la pièce.

"Excusez moi Sir ! nous avons repéré à l'Ouest du camp, l'avancée d'une armée importante portant l'étendard de la Confrérie du Héron"

"Comment est ce possible ? nous n'avons vu aucun camp s'installer ses derniers jours."

"Non sir il s'agit, d'après les armoiries, de Sir Darkélion. Il s'est frayé discrètement un chemin vers le nord puis se dirige à présent vers l'ouest du front. Tenez nous avons retracé son approche depuis son royaume sur cette carte"

Le démon arracha la carte, énervé de cette nouvelle, puis la regarda avec attention. Furieux il attrapa son éclaireur par la gorge et des flammes se mirent à recouvrir le corps de ce dernier. En quelques secondes il ne resta plus qu'un tas de cendre aux pieds de Warpath.

Le démon fit parvenir la carte aux différents seigneurs. Entre temps la sombre Salaha vint leur avertir que l'un des siens avait subit l'assaut de l'armée du Héron. Ceci permit de donner un indice sur l'importance de la force militaire ennemie.

Warpath décida d'attendre et de comprendre les intentions de l'ennemie. Les jours passèrent, L'armée du Héron était maintenant à ses frontières mais à, à la surprise du démon, celle ci continua son chemin et descendit vers le Sud Est.

"Hum ! Quel est son but ? Il aurait put lancer l'assaut et commencer les hostilités. Mais il en est rien. Décidément ces Hérons sont plein de surprises."

Tous étaient là…
Prêt à mourir…
Ils savaient qu’ils allaient tous le payer de leur vie…
Mais ils savaient également que leur cause était noble et juste….
Pendant plusieurs heures, ils restèrent là à attendre… attendre un simple geste de la main.
Un simple geste qui allait avoir de lourde conséquence et surtout qui pour eux allait provoquer leur mort.
Ce geste, ce serais Ederar qui allait le faire et ceux qui allaient mourir, c’était ses Hommes.
Il n’attendait qu’une chose. Que les troupes de son chef de guilde soient elles aussi en position.
Le cœur lourd d’envoyer ses soldats au carnage, il attendait, scrutant l’horizon.
Soudain, il vit un rapace se diriger droit vers lui. C’était surement le signal. L’oiseau vint se poser à son poignet. Il portait un message à l’une de ses pattes. C’était bien le message qu’il attendait.
Face à eux, ce tenait l’armée du seigneur Rob Alexander. Une armée puissante..., trop puissante.
Ederar leva son bras bien haut. Il regarda une dernière fois ses Hommes puis l’abaissa d’un coup, tel un couperet.
A ce moment là, l’artillerie propulsa une pluie de projectiles qui vint frapper les deux armées.
L’instant d’après, ce fut des centaines de milliers de flèches montèrent dans le ciel. Lorsqu’elles retombèrent, de part et d’autres du champ de bataille, ce fut un véritable carnage.
Dans un élan de courage, les derniers soldats d’Ederar, chargèrent en direction du camp de Rob. Fasse au surnombre de l’ennemi, ils furent éliminés jusqu’au dernier.
Vaincu et sans armée Ederar, s’assit là et attendit. Car maintenant allait venir un second assaut…

Juché sur son destrier, arnaché de son armure complète, il avançait à la tête de son armée. Il prit position derrière une colline, en embuscade. Attendant son heure...
Les cris ne tardèrent pas à se faire entendre. Le combat de l'autre côté de la colline avait commencé.

-"Quel tristesse, pensa-t-il, devoir en arrivé là."

Il fit faire volte face à sa monture et s'adressa à ses hommes :

-"Soldats, vous connaissez tous l'enjeu de cette bataille. Je ne vous le redirait donc pas. Le noble seigneur Ederar vient de lancer son offensive. Son sacrifice ne sera pas vain. Notre rôle dans cette bataille est d'éliminer définitivement la menace Rob-Alexander. Soyez courageux et avancez la tête haute."

Il se leva sur sa selle, le poing levé. Il entendit les cries d'agonies des troupes de Sir Ederar et ceux de joies des troupes de Rob-Alexander.

-"Maintenant c'est à nous, effacez moi les sourires des lèvres des guerriers de Rob-Alexander, honorez Sir Ederar. Chargez...."

Willow et ses troupes s'élancèrent. Ils franchirent le sommet de la colline au pas de course. La scène sous leur yeux était ignoble. Il y avait des morts partout et les soldats de Rob-Alexander commençaient déjà à piller les cadavres en riant. Leurs rires furent de courte durée, les soldats de Willow étaient déjà sur eux. La lutte fut une fois de plus sanglante mais à la fin l'armée de Rob-Alexander était défaite.

Après la bataille, harassé, Willow alla rejoindre Ederar. Il démonta et alla s'avachir à côté de lui. Il posa une main sur l'épaule d'Ederar et dit juste :

-"Voilà c'est fait."

Spoiler:

Note sur les Hérons : Certains d'entre eux semblent mal digérer la défaite, et peuvent se montrer très agressifs dans de telles circonstances. Une fois l'attaque subie, il arrive que certains s'expriment dans un langage qui nous est encore étranger..