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 [Concours RP - Dieux de Nawakim] Venga Trabilionne

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£ord Sabat




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[Concours RP - Dieux de Nawakim]   Venga Trabilionne Empty
MessageSujet: [Concours RP - Dieux de Nawakim] Venga Trabilionne   [Concours RP - Dieux de Nawakim]   Venga Trabilionne Icon_minitimeJeu 15 Mai - 12:55

Vêtu de ses plus beaux atours, Karl Willem Von Tariengen se dirigeait d’un pas décidé vers le Sud du quartier marchand. Il prenait grand soin d’éviter les flaques d’eau grisâtres qui stagnaient dans la moindre dépression de la chaussée. Ce quartier avait beau être l’un des plus riches de la ville, il n’en était pas moins aussi insalubre que le reste. Heureusement à cette heure tardive de la journée l’activité dans les rues était au plus calme. Son pourpoint et son étole lui avaient coûté les yeux de la tête. A peine plus que ses escarpins damasquinés de perles et de fil d’or. Il se reprocha intérieurement de n’avoir pas gardé un peu d’argent pour une voiture attelée ou à la rigueur une chaise à porteur. Si la moindre souillure venait à maculer son dispendieux accoutrement cela risquait de le desservir, il fallait à tout prix qu’il demeure immaculé…

Vivement il se plaqua contre un mur, sous une porte cochère pour éviter un attelage qui apparu au bout de la rue et dont le cocher semblait faire peu cas des piétons. Il remarqua trop tard que la porte cochère où il pensait s’abriter se trouvait devant une flaque de la taille d’un étang. Terrorisé par la vision d’un raz de marée l’éclaboussant intégralement au passage de la carriole, il adressa une prière muette à Venga Trabilionne le dieux des affaires et du commerce. Si il ne pouvait atteindre sa destination dans une tenue irréprochable, attestant de son rang de commerçant aisé et prospère, il prendrait le chemin de la ruine, à n’en point douter.

Le vacarme des sabots et des roues frappant le pavé s’amplifiait, la charrette n’était plus qu’à quelques mètres de l’étendue d’eau saumâtre, qui ne guettait que cet instant pour jaillir sur l’infortuné marchand et son bel habit.
Il ferma les yeux, et s’aplati de plus belle contre la pierre du mur.
Le fracas se rapprochait, il était sur lui…
Encore quelques mètres…
Le cocher hurla et le cheval se mit à piétiner sur place pour s’arrêter.
Miracle !
Venga Trabilionne l’avait entendu, la charrette venait de s’arrêter juste à l’adresse précédente et déjà son cocher en descendait pour tambouriner à la porte.
Karl Willem reprit son chemin, non sans jeter un regard mauvais au conducteur du chariot qui tout à son déchargement ne le remarqua même pas.

Cinq minutes plus tard le marchand arriva sans autre frayeur à destination. Marquant une pause pour reprendre son souffle et ses esprits, il examina la riche demeure de l’un de ses concurrents, Ulther Hauteflèche.
Le vieux Hauteflèche n’était pas à proprement parler un concurrent, il n’exerçait pas dans les mêmes sphères commerciales que la maison Von Tariengen. La compagnie commerciale Hauteflèche était spécialisée dans les objets manufacturés, depuis la confection jusqu’à la vente. Ses armes et ses bijoux s’exportaient sur toutes les îles de Nawakim.
Alors que la famille Von Tariengen excellait dans l’exploitation de certaines matières premières et particulièrement le natron. Aucune concurrence n’était à craindre par l’un et de l’autre, mais en revanche une association était possible avec la grâce de Venga Trubilionne… et l’aide de Linumiel… Karl Willem sourit en repensant à cet autre soir sur sa terrasse…

La double porte d’entrée, faite de chêne noir, était ouvragée, de haut en bas, de fresques illustrant la vie citadine, même les ferrures étaient travaillées de façon à s’intégrer dans le cheminement pictural sans dépareiller.
Le mur d’enceinte devait faire au moins trois mètres et de nombreux arbres vénérables agrémentant les jardins étaient visibles depuis la rue.
Satisfait de sa tenue et de sa présentation Karl Willem tira une fois sur la poignée d’acier poli.
Au loin il entendit un tintement étouffé.
Bien ! On ne tarderait pas à venir lui ouvrir.
Les hommes de qualité ne s’annonçait qu’en sonnant une fois, tirer plusieurs fois la chaîne de la sonnette était une faute d’une vulgarité sans nom.
Moins de vingt secondes plus tard, le verrou claqua et la porte s’ouvrit.

Un domestique du meilleur style se présenta dans l’entrebâillement, raide comme un juge et sinistre comme un bourreau.
- Messire ? d’un coup d’œil il jaugea le visiteur et s’il fut soulagé de ne pas avoir à faire à un mendiant ou un colporteur, il n’en laissa rien paraître.
- Karl Willem Von Tariengen de la maison Von Tariengen. Je souhaite m’entretenir avec votre maître d’affaires de la plus haute importance.
Le laquais ouvrit d’avantage la porte et s’écarta :
- Donnez vous la peine d’entrer.

Karl Willem pénétra dans la fraîcheur d’un hall de marbre ouvert sur les jardins luxuriants qui entouraient la propriété. Tout ici reflétait le luxe, le pouvoir et la réussite du propriétaire des lieux. Des tentures, des tableaux, d’épais tapis, des lustres, du marbre, du cristal, de l’argent, de l’or… partout où le regard se posait, s’étalaient ornements, parures et décorations à la dernière mode.
Karl Willem en fut momentanément ébloui. Malgré son niveau social et sa propre réussite d’antan, il n’avait jamais mené un train de vie si scandaleusement dispendieux. Instinctivement il se reprit et afficha un air blasé, de circonstance, propre à tous les nantis et les nobles.

- Veuillez patienter dans le petit salon d’été.
Le laquais lui désignait de la main un ensemble de fauteuils fait de riches essences et garnis de somptueux coussins qui se lovaient à l’ombre de plantes plus magnifiques les unes que les autres.
Une agréable petite fontaine de marbre et d’onyx faisait entendre sa douce musique rafraîchissante au milieu des cris et des chants d’oiseaux exotiques qui garnissaient les cages dorées visibles un peu partout dans le jardin.

Karl Willem pris bien soin de ne pas s’asseoir, cela ne se faisait pas lorsque l’on attendait d’être reçu. Il murmura de nouveau une prière à Venga Trabilionne.
Il s’adressait toujours ainsi au saint patron des marchands avant d’entamer une négociation importante. Il savait Venga Trabilionne sensible aux prières sincères, mais il savait aussi que le dieu du commerce aimait les hommes audacieux qui savaient prendre les choses en main.

Faire preuve d’imagination, mettre les moyens à la hauteur de ses ambitions et avoir tous les culots, voila comment Venga Trabilionne aimait voir débuter une affaire.

Le Seigneur des marchands n’avait que peu d’attention pour les petits boutiquiers qui se contentaient de recompter plusieurs fois par jour la recette quotidienne sans d’autres appétits, même si de tels individus, mesquins et sans envergure, représentaient pourtant la majorité des fidèles du dogme Trabilionnique.
Peu importe.
Ceux qui réussissaient, avaient su s’attirer les bonnes grâces du dieu du commerce ; les autres végétaient dans des affaires qui, dans le meilleur des cas, s’alimentaient tout juste elle même et dans le pire, finissaient par péricliter et tombaient dans la banqueroute faute de motivation et d’ambition.

C’est, hélas, le piège dans lequel il était tombé depuis quelque temps. Son affaire d’extraction de natron se portait plutôt bien et sa fortune ne cessait de croître. Tout absorbé par sa réussite il n’avait pas vu venir le travail de sape de la concurrence. Lorsqu’il voulu réagir il était trop tard, les marchés locaux étaient verrouillés par des closes d’exclusivités et des accords d’exploitations desquels il était totalement évincé.
Même ses meilleurs clients avaient été séduits par les offres des ses rivaux.
Bien sur il arrivait encore à écouler sa production plus loin au Nord et sur la côte, mais les coûts de transport étaient exorbitants et ses revenus ne couvraient déjà plus les investissements. Il lui aurait fallu exporter beaucoup plus pour être rentable.
Et puis il y avait eu le tarissement de son gisement principal, comme ça en quelques jours, pfiuut plus rien, plus rien d’autre qu’une boue grasse et collante totalement inexploitable.
La ruine et la faillite n’étaient plus qu’une question de temps, d’ici quelques semaines le cortège de créanciers et de débiteurs se joindrait a celui des ouvriers et des fournisseurs mécontents.
Karl Willem avait réussi à sauver les apparences pour quelques temps encore, mais pour combien ?
Quel répit avait il avant que tout le gratin de la région ne prenne connaissance de sa disgrâce et de sa chute ?
Car pour les adeptes du dieu du commerce, un marchand qui connaissait la ruine n’était plus personne. Aucun entrepreneur digne de ce nom ne ferait plus confiance à un commerçant ayant perdu la protection de Venga Trabilionne.
Autant se pendre avant que la dernière pièce d’or n’ait quitté son escarcelle, pour éviter le déshonneur et la solitude.

Mais Karl Willem n’était pas homme à aller à terre si facilement. Durant des jours il s’était démené pour trouver des finances, pour renflouer son entreprise.
Un soir, las et désespéré de recalculer cent fois ses marges de bénéfices décroissantes, il était allé prendre l’air sur sa terrasse.
Un petit moment de répit, une pause, avant de recommencer le combat pour sa survie.
Sur un des murs de la terrasse, dans une niche, veillant sur la maison, était scellée une statuette du dieu des marchands.
Un homme au menton pointu et au regard malicieux avec un gros manteau d’hermine posé sur les épaules et une toque en peau de loup sur le crâne, brandissait un marteau de forgeron dans une main et une balance d’apothicaire dans l’autre. Sous ses pieds était visible une épaisse gerbe d’épis de blé et d’orge, symbole de prospérité et d’avenir.
Karl Willem l’avait observé un moment puis en avait profité pour lui demander une petite faveur.
Une requête modeste, une prière très simple, rien de miraculeux comme la découverte d’un nouveau gisement sur le peu de terres qui lui restaient ou la mort d’un de ses concurrents… Non, tout ce qu’il lui avait demandé, c’était juste un signe, une indication sur la voie à suivre, rien de plus.
- Indique moi la direction, Ô Venga Trabilionne, Seigneur des Marchands, Père de l’intendance, Maître des monnaies et Architecte du commerce, instruis moi du chemin à prendre et, quel qu’il soit, je le suivrais…


Dernière édition par £ord Sabat le Jeu 15 Mai - 14:23, édité 2 fois
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£ord Sabat




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MessageSujet: Re: [Concours RP - Dieux de Nawakim] Venga Trabilionne   [Concours RP - Dieux de Nawakim]   Venga Trabilionne Icon_minitimeJeu 15 Mai - 13:04

...A peine eut il achevé sa prière que son attention fut attiré par des bruits de pas furtifs dans la rue.
Il se pencha et ce qu’il vit dans la pénombre en contrebas lui apparu comme la révélation du millénaire.
Il couru à travers la terrasse, s’engouffra dans son cabinet de travail et sauta dans les escaliers. Tout en les dévalant il remerciait le Seigneur des marchands pour cette opportunité inespérée.

Arrivé au rez-de-chaussée, il vit son fils qui venait de rentrer. Il s’arrêta net, le dévisagea un instant tout en reprenant son souffle.
Freiderich, son aîné, fut presque effrayé par l’attitude de son père. Il eut même un mouvement de recul lorsque ce dernier, souriant de toutes ses dents, s’approcha de lui les bras grands ouvert.
- Freiderich ! Mon fils bien aimé, viens donc parler à ton vieux père…

Voilà, l’histoire se poursuivait ici, quelques jours plus tard, dans le salon d’été de l’un des plus riches marchand de cette partie de l’île.

- Messire Von Tariengen ? Maître Ulther va vous recevoir. Suivez moi.
Le domestique était réapparu sans un bruit et repartait déjà. Karl Willem lui emboîta le pas dans la seconde.
Ils traversèrent un vestibule aussi haut qu’une cathédrale et montèrent un escalier plus monumental qu’une montagne. Et toujours des boiseries, des draperies, des meubles ouvragés… le laquais finit par s’arrêter devant une porte et l’ouvrit avant d’annoncer à l’intention de l’occupant de la pièce :
- Messire Von Tariengen !
Puis se tournant vers Karl Willem, il l’invita à entrer d’une geste élégant. Juste avant, Karl Willem glissa à l’intention du valais :- Allez quérir mademoiselle Brunehilde, son père voudra la voir sous peu.
Toujours stoïque le domestique répondit un - Bien messire, et s’en fut.

La pièce jurait par son austérité, à l’inverse du reste de la demeure, le confort ici demeurait sommaire. Bien sur il y avait un tapi, des tentures aux fenêtres, des meubles, mais tous très sobres et fonctionnels, rien de tape à l’œil ou de superflu.
Derrière un bureau imposant de bois rouge, se tenait Ulther Hauteflèche l’un des commerçants les plus influant de la région. Il se tenait les coudes sur la surface de son écritoire, les mains croisées à auteur de son nez. Il esquissa un geste d’une main pour encourager son visiteur à s’asseoir
- Mettez vous à votre aise maître Von Tariengen.
- Merci. Karl Willem s’assit de façon très correcte avec le plus d’excellence possible.
Lorsqu’il fut bien posé dans son fauteuil, il commença à dérouler la litanie des mondanités de rigueur.
- Je vous suis très reconnaissant de m’accorder une modeste partie de votre temps que je sais précieux.
- Je vous en prie, je ne laisse jamais passer une occasion d’écouter une proposition. Surtout lorsqu’elle émane d’un descendant d’une si illustre famille de négociant comme les Von Tariengen.
- Vous nous faites trop d’honneur, Messire. Nos maigres talents de marchands s’effacent devant vos qualités de négociateur et d’entrepreneur. Sans aucun doute Venga Trabilionne veille-t-il sur vos intérêts avec les attentions d’un père. Il n’est rien que vous n’entrepreniez qui ne porte ses fruits dans l’année, et au centuple !
- Vous me forcez à la modestie avec de tels propos. Si vos réussites n’égalent pas encore les miennes c’est uniquement parce que vous êtes mon cadet de plusieurs années. Je suis intimement convaincu que vous me ferez beaucoup d’ombre une fois arrivé à mon âge.
Bien, pensa Karl, les salamecs ont bien débuté la partie, mais il faut maintenant embrayer sur la suite.
- Vous faire de l’ombre ? Peut être pas Messire
- Que voulez vous dire ?
- Je veux dire que si vous acceptiez qu’une association naisse entre nos deux commerces, nous créerions ainsi une entreprise avec laquelle nul ne pourrait rivaliser.
Ulther se racla la gorge et gigota quelque peu dans son fauteuil avant de parler. Il prit son sourire le plus courtois.
- Messire Von Tariengen, je ne doute pas un seul instant de vos qualité de négociant et de meneur d’affaire, mais je n’aurais rien à retirer d’une association avec votre maison, en tout cas j’en retirerais beaucoup moins que vous…
- Oui ? Poursuivez donc Messire Hauteflèche…
- … Et je me suis laissez dire que vous essuyiez actuellement quelques revers de fortune qui rendrait toute association avec vous, disons… hasardeuse, pour le moins.
- Des revers de fortune ? Moi ? Vous écoutez trop les chansons que mes concurrents aiment à fredonner aux oreilles trop candides…Sans vouloir manquer de respect à votre intelligence, bien sur…
- Bien sur.
- Ais je l’air sur la paille ? Regardez moi donc. Venga Trabilionne danse sur les comptoirs de mes commerces. Mes affaires sont en pleine expansion.
- Pourtant il est indéniable que vos clients habituels vous délaissent…
- Permettez moi de rectifier je vous prie, c’est moi qui les délaisse et non l’inverse. Je possède de bien meilleurs acheteurs au Nord du pays. La masse des fournitures que je livre sur la côte est également bien supérieure à ce que je pourrais jamais écouler dans l’étroitesse du marché local. C’est bien simple, mes stocks sont au plus bas, je dois ouvrir de nouvelles concessions incessamment sous peu pour faire face à la demande. C’est d’ailleurs en partie la raison de ma présence ici. Je suis sur que vous aimeriez être un acteur important dans l’investissement des ces nouveaux puits de natron.
- Oui c’est possible, il faudrait que je prenne connaissance de vos chiffres. En partie, dites vous, quelle est donc l’autre raison de votre visite ?
- Venga Trabilionne à pris grand soin de me guider jusqu’à vous, et Linumiel veillera à bénir notre association…
- Que vient donc faire la déesse de l’amour dans une négociation d’affaire ?
- C’est que, la très gracieuse Linumiel est la pourvoyeuse de mon argumentaire principal.
- Venez en au fait Von Tariengen. Ulther commençait à prendre un ton agacé et méfiant.
- En fait je viens vous parler association et mariage….
- Mariage ? De quel mariage s’agit-il donc ?
- De celui de nos enfants, pardi ! Votre fille Brunehilde et mon fils Freiderich s’aiment… je les ais entraperçus l’autre soir, s’enlaçant devant ma demeure, sous ma terrasse…
- Ah ah ah ha l’amour… l’amour ! Ridicule, j’ai d’autres projets pour mon enfant chérie, je lui réserve de bien meilleurs partis que celui que représente votre garnement…
- Oui, je m’en doute, vous êtes un père si... prévenant. Karl Willem fit mine de se lever. Tant pis j’aurais au moins essayé de vous éviter ce déshonneur.
- Déshonneur ? De quel déshonneur parlez vous ?
- Comment ? Vous l’ignorez ?
- Mais ignorer quoi ? Enfin, je vous somme de vous expliquer Von Tariengen.
- Mais, très cher Ulther, votre fille attend un enfant…
- QUOI ? Comment osez ! Vous venez insulter ma Brunehilde, vous venez traîner ma famille dans la boue, et sous mon propre toit ! Disparaissez crapule..

La porte s’ouvrit à ce moment là.
Une jeune femme d’une rare beauté, blonde comme les blés, radieuse comme un astre et d’une finesse de figurine entra dans le bureau l’air très inquiète. Ses robes émettaient un froufrou riche et généreux à chacun de ses pas.
- Père que se passe-t-il ? Pourquoi criez vous ainsi…
La jeune femme blêmi en reconnaissant l’identité du visiteur de son père. Devinant la raison de ce trouble, Karl Willem lui fit une petite courbette et se rassit dans son fauteuil, souriant, prêt à goûter au spectacle.

Hauteflêche se précipita sur sa fille et lui prit ses petites mains si délicates dans les siennes
- Ma chérie je t’en prie ne reste pas là. Je fais reconduire ce rustre à la porte et je te rejoins.
- Mais père… Vous parliez de moi, j’ai entendu mon nom… c’est au sujet de Freiderich ?
- Oui… non enfin… cet homme malhonnête prétend que tu es la maîtresse de son fils…
Brunehilde retira brusquement ses mains de l’étreindre de son père et se tourna de cotés en affichant une mise boudeuse.
- C’est exact père et nous nous aimons… La jeune fille avait croisé ses bras sur sa poitrine dans une posture raide signifiant ainsi sa position inflexible.
- Mais enfin ma chérie, tu ne peux tomber amoureuse d’un petit chercheur de natron. C’est…
- Si père, je le peux et je le dois. Linumiel a béni notre amour, et on ne peut aller contre la volonté de la déesse. De plus…
- De plus ?
- De plus j’attend un enfant de lui…
- Mais c’est impossible ma chérie, tu divagues, tu dois être fiévreuse…vient t’asseoir. Ulther prenant sa fille par les épaules, tentait de la guider vers un fauteuil. Mais des deux parents, il était celui qui affichait le plus des symptômes de fébrilité…
- Non je ne divague pas, les prêtresses nous l’ont confirmé avant hier. C’est une certitude.
Sa fille restant droite, le défiant, c’est Ulther qui s’affala dans le fauteuil. Il resta ainsi le regard vide, les épaules voûtées, le teint blême…

Karl Willem se releva et vint étreindre sa belle fille. – Mon enfant, mon cœur de père se réjouit du bonheur qui honore nos deux maisons. Et je suis très heureux d’être le premier à vous féliciter..
- Merci messire Von Tariengen.
- Tut tut … appelez moi père, nous sommes en famille maintenant… Dites moi, comment s’appelle votre domestique ?
- Euh … il se nomme Archibald.
Ce dernier était encore visible dans l’encadrement de la porte.
- Archibald mon ami, veuillez donc nous apporter un petit cordial. Votre maître a besoin d’un remontant et nous allons avoir quelques toasts à porter je crois…

++++++++++++++++++++++++++++++++

Venga Trabilionne est le dieu du commerce sous toutes ces formes. Il est celui qui a enseigné le troc aux premiers hommes. Il leur à appris les chiffres. Il leur a montré l’intérêt de battre monnaie, il les a ouvert aux subtilités du marché, aux fluctuations boursières, à l’art de décrypter l’offre et le demande… Il est à l’origine de toute expression commerciale.

Il est l’essence même de la multiplication d’un investissement. Pour lui une affaire passée aujourd’hui, doit être rentable le lendemain, ou le surlendemain peu importe, mais elle doit faire fructifier la mise initiale.
Un bon accord doit satisfaire aux deux partis.


Venga Trabilionne n’intervient jamais dans la mécanique d’un commerce. Il est un fait que « un plus un égale deux » aux yeux de tous, et le dieu du commerce n’interfère jamais avec cette loi de l’arithmétique. Cela signifie qu’un commerçant est seul responsable de la bonne marche, ou de la banqueroute, de son affaire.
Là où le Seigneur des marchands aime à agir c’est lors de la négociation d’une affaire ; c’est durant la genèse d’une transaction qu’il affiche tout son talent à orienter les intérêts de chacun. Pour cette raison son nom est toujours honoré et révéré avant, pendant et après la discussion d’une affaire.


Certaines personnes médisantes prétendent que, Venga Trabilionne, en s’érigeant comme architecte des négociations commerciales, s’est également octroyé la paternité des arnaques, des magouilles et autres filouteries. S’il est vrai que certains escrocs prétendent l’invoquer dans leur affaires, il n’en reste pas moins que Venga Trabilionne prêche l’honnêteté et la confiance dans son culte, plutôt que la ruse et le mensonge, mais l'usage de ces derniers peut être nécessaire parfois.
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