Farok, grand chef orc

Il était une fois un puissant orc. Il n'avait jamais eu connaissance de ses origines, et avait vécu de manière totalement sauvage, chassant tout se qui se trouvait à sa portée, pour survivre.

L'intelligence, comme chez tout orc, n'était pas d'un niveau très élevé, toutefois ayant été traqué et capturé par un homme; le célèbre Cohen le barbare, celui-ci avait fini par lui prodiguer son enseignement aux arts du combat et de la chasse aussi bien que dans celui de l'écriture. Evidemment Farok avait quelques difficultés à suivre les règles d'écriture habituelles. On peut considérer qu'il disposait donc de son propre langage simplifié. Pour Farok, Cohen était le "boss". Mais ce ne fut pas toujours aussi simple que cela.

En effet, Cohen, de par son grand âge, se nourrissait exclusivement de soupe et de ragoûts. Imaginez donc un orc mangeant sa soupe! Farok avait bien tenté de manger de la chair fraiche en chassant seul, mais Cohen l'avait puni: toute prise de chasse devait être rapportée et partagée. C'était la loi du boss!

Cela dura des années, mais la frustration de Farok avait atteint un niveau insoutenable. C'est pourquoi, une nuit, Farok décida de fuir. Afin d'être bien certain de ne pas retrouver Cohen sur son chemin, Farok décida de voguer vers de nouveaux horizons: l'île de Takim.

Alors qu'il fit sa première foulée sur cette île, il se mit en route, bien décidé à être son propre boss et à profiter pleinement de sa vie d'orc. Il entonna:

Citation :

moa Farok, moa gran chef guer!
moa fer crack-boum avec tes os,
et lesser gross trass dans ter,
sa y en a etre la mark du boss!

Cela faisait déjà quelques jours que le boss Farok réfléchissait à son avenir, depuis sa rencontre avec le boss Wogard. Il s'était réfugié dans sa tente, et passait ses journées à regarder des trucs débiles dans le palantir et à se goinfrer de cette étrange mixture qu'on nommait le Koh-kola. Sur la porte de la tente, l'écriteau: "Ne pa dérengé", dissuadait toute créature de venir déranger le boss. Cela leur était égal, d'ailleurs ils accueillirent ceci avec joie, car comme le dit le dicton: quand le chat n'est pas là, les souris dansent.

Les trolls tout particulièrement s'adonnèrent à différents passe-temps:
-concours de "bouff-tou"
-épreuves de lancers de gobelins
pendant que les orcs enrôlés s'amusaient au foot-war (un jeu dans lequel les 2 équipes se battent pour le contrôle de la tête de ouargue qui roule au sol).

C'est lors d'une partie de ce sport que la balle tomba malencontreusement dans la tente du chef (après que 2 orcs furent applatis par un troll qui prenait son élan pour un lancer de gobelin, dans la confusion, personne n'avait vu où était passé le ballon).

Dans la tente, la tête de l'ouargue percuta le palantir, et le brisa en milles morceaux, en pleine épisode de Koh-lamba. Farok fut pris d'une colère folle et sortit de la tente en courant. Une fois dehors il hurla: "keske cé k's'bordel !!!". Mais seuls quelques gobelins à proximité l'entendirent et se figèrent. Farok coura alors vers le premier gobelin venu, prit son épieu, et rassemblant toute sa force lança l'épieu en direction du troll qui avait fait irruption sur le terrain de foot-war. Le troll reçut le coup en plein torse et mourut instantanément.

Farok rugit à nouveau:
"-keske cé k's'bordel !!!
-alor j'm'absante kelkes minutes et v'là s'k'sa donne!! z'etes pir kune bande de limasses!"

Un orc se hasarda:
-euh chaif sa fé 5 jours kon vou zavé pa vu, alor on cherché à se détendre!
-se détendre???? se détendre??? Mé zavé vu l'éta du kampemen? Vou fetes onte à vot' boss!!! Keskon croiré de moa, hein????
-bah justemen on raconte ke vou sentez pu la forsse de fer le boss!
-koaaaaaaaaaaaa???????

Farok se rua sur l'orc lui prit la tête entre ses mains et pressa, jusqu'à ce que sa tête explose.
-alor cé ki le boss???????

et tout le camp répondit effrayé:
-cé vou chaif !!!!!!!!!
-bon, alor, vou zalé voar ki cé le boss paske mintenan jé décidé kon allé se lanssé dan une grande guer! On va fer allianss avec la Waaagh et rejoindre ces incapables pour leur montré ki cé le vré boss des tribus orques sur Nawak'!!!!!!

les hordes de Farok s'agitèrent

Farok s'était maintenant pleinement remis de ses blessures. Il avait passé une bonne partie de son temps à explorer l'île d'Akim et se fournir en nouvel équipement. Mais ce jour-ci était celui du retour!

Le retour vers Nakim et vers son domaine!

Il posa à peine le pied sur l'île qu'il entendit des cris de panique, pour lui si familier. Des voyageurs questionnèrent les indigènes, non loin de lui. Il dressa l'oreille:
"-Vous voyez ce navire là-bas, mes bons messieurs? Il revient d'exploration. Il a découvert une nouvelle île. Les gens se sont empressés de la bâtiser Vakim. Seulement, on dit qu'elle est maudite!! Oui, maudite!!!!
-De quelle superstition s'agit-il?
-Superstition, hein??? Vous m'croyez pas on dirait. Pourtant j'vous l'jure. Mon n'veu était sur ce navire et il a tout vu! On dit qu'une étrange créature se trouvait déjà sur l'île quand les colons sont arrivés. Elle se fait appeler le Chaman de Baal. Et elle a lancé un ultimatum!! Elle dit que le Chaos sera bientôt là!!!
Maint'nant qu'vous croyiez ou non, j'm'en tamponne, moi j'vais préparer mon abris!!"

A ces mots Farok arbora un large sourire et murmura:
"Ahhhhhh .... du san é de l'akssion!!! Voila se ke japel un bon retour!!"

C'était la fin.

Wogard, son ami, était mort au combat. Farok, de fait, avait été bombardé Plusbosskelézautr. Mais le boss avait trouvé que cette promotion avait un goût bien amère. A peine doté de ses nouvelles fonctions, il avait entamé des négociations de paix, au nom de son camp. Les tractations avaient duré des jours, mais on était finalement arrivé à signer la paix avec les différentes guildes ennemies. C'était la fin de sa mission.

Mais la paix nécessitait leur départ d'Orclandiish. Alors les orcs voguèrent vers de nouvelles terres. C'était la fin, la fin de l'Orclandiish tant rêvé. Battus par leurs ennemis, les orcs abandonnaient maintenant leurs rêves d'une nation orque batie sur leurs terres ancestrales. Maintenant il leur fallait surtout survivre. Que de tristes nouvelles pour les orcs.

Farok était complètement désespéré, il ne cessait de songer aux derniers événements. La guerre, Wogard, la nouvelle défaite. Comment pouvaient ils ainsi perdre alors qu'ils étaient si bien préparés. L'Oeilkivoatou leur avait révélé bien des détails...

A cette pensée, son esprit se figea. Son raisonnement pris une autre tournure: et si l'Oeil avait caché certaines choses? Le pouvoir de l'Oeil était grand, ça avait été d'un grand secours, et avait fait de Farok une figure emblématique au sein de son alliance.

Pourtant, ils avaient perdus, car certains détails lui avait échappé. Farok songeait à la première guerre d'Orclandiish, il y a si longtemps. La même négligence s'était reproduite. Se pouvait-il que l'Oeil ait manipulé les orcs? Il savait très peu de choses sur la force qui se cachait derrière de tels pouvoirs. Il ne put alors retenir la colère qu'il contenait depuis de nombreux jours déjà, et décida de rentrer dans sa tente pour y détruire l'artefact de pouvoir.

Il marcha à grandes enjambées, et repoussa les tentures qui revêtaient l'entrée de sa tente. A peine arrivé que déjà l'Oeil s'insinua dans son esprit:
"-Tu ne peux me détruire, Farok.
-Moa puissan, moa gran boss, moa détruir toa!
-Farok, je te le redis: tu ne peux me détruire. Cesse de faire parler ta colère, écoute ta raison.
-Koa? Toa oublié toa parlé à un ork?
-Mais non Farok, je parle au plus grand boss du monde, maintenant. N'était-ce pas ce que tu recherchais?
-Moa pa vouloar Wogard mort! Toa tué Wogard?
-Sa mort était inéluctable.
-NoooooOOOOOOONNNNNNNNNNNN !"

Et il chargea sur la boule de cristal. Mais soudain des flammes jaillirent de nulle part et la foudre le frappa.

Farok gisait sur le sol, en état de choc. Les flammes l'entouraient et il ne pouvait plus bouger, ni même parler. Le bourdonnement dans ses oreilles était intense, malgré tout il distingua l'écho faible de la voix grondante de l'Oeilkivoatou:
"-Imbécile! Tu as tout ruiné.

Moi qui avait fondé tous mes espoirs en toi. Me voilà à nouveau condamné à attendre le moment propice.

Tout ça pour une bête colère infantile.

Ne pleure pas ton ami disparu, tu vas maintenant pouvoir le rejoindre, ahaHaHAHAHAHaHAAH !"

Et c'est ainsi que s'éteignit Farok, boss de la Waaagh. La tente brûla si vite et si intensément qu'on retrouva y retrouva peu de choses. Néanmoins il n'y eut plus aucun doute sur sa mort quand on retrouva des restes d'os calcinés. Une chose surprenante, cependant: tout brûla dans cette tente, jusqu'aux armes et armures qui fondirent littéralement sous l'intensité de la chaleur. Tout sauf une chose: dans un coin on retrouva une boule de cristal complètement intacte et transparente.

Ce fut le seul leg de Farok. Cette boule fut attribuée tout naturellement au nouveau chef de la Waaagh: le boss Backmorda. Lourde était la tâche pour lui, maintenant. Les deux boss historiques de la Waaagh étaient maintenant morts, la Waaagh était en pleine reconstruction après sa défaite. Il allait avoir besoin d'aide, une aide mystique.

C'était la fin, la fin d'un boss. La fin d'une ère également.

il y avait bien longtemps déjà que les orcs avaient été vaincus.

Nombreux étaient les Boss qui disparurent dans la grande bataille de Takim. Pourtant c'est sur Nakim que l'un d'entre eux fut enterré. Les orcs y érigèrent une grande stèle où l'on pouvait lire :
Ci-gît Farok qui mourut pour la gloire de son peuple.

Un écriteau se trouve non loin de là qui indique en plusieurs langues:
Toi qui passe en ce lieu, observe le silence, ou encoure la colère des morts.

Déjà plusieurs personnes avaient disparues en arpentant les terres alentours, car les orcs qui avaient autrefois servis sous Farok gardaient précieusement le tombeau de leur maître. Et par deux fois déjà, les orcs avaient retrouvé ce message sur la dépouille des malheureux:

Citation :

Bonjour,
Je fais partie de la guilde "Le Temple De La Lumière",
J'aimerais savoir si tu voudrais nous rejoindre.
Pour toutes questions, je suis la pour te répondre.

Bon jeu

Pourtant en ce jour, un messager bien téméraire réussi à déjouer la garde des orcs. Il arriva devant le mausolée, si grand qu'il crût à une demeure. Après tout, les bannis étaient monnaie courante sur Nawakim.

Prenant son courage à deux mains, il déclara alors à haute voix:
"J'ai un message de la part de ma maîtresse, dame Perle".

Il sortit son parchemin, tandis que la brise commençait à souffler, et que le ciel s'assombrit, et lut:

Citation :

Kikou Noble Seigneur,

(si par erreur je vous ai déjà envoyée un mp ne pas en tenir compte et m'en excuser , mercii)

Je vous vois seul et sans guilde ? est ce par choix? je sais, je suis curieuse ....

Si cela n'est le cas nous serions heureux de vous compter parmi nous dans la guilde:

Le temple de la Lumière

Bon jeu et bonne journée

Kissouilles

Perle

A ces mots, la foudre jaillit et éclata sur le tombeau, faisant trembler la terre. Puis un bruit sourd se fit entendre, comme un cri strident:
"Rrrrrrrrrrroooooooooooooooooaaaaaaaaaaaaahhhhrrrrrrrrrrrrrrhhhhhhhhhh!"

Le messager se mit immédiatement en scelle, et détala. Cependant, jamais il ne revint chez lui et personne ne sut ce qu'il advint de lui finalement.

Ce jour là, des dizaines de milliers d'orcs convergèrent vers la tombe de Farok, sans qu'aucun message ne fut envoyé. Au dessus de la stèle funéraire, un aura fluorescent semblait prendre vie.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis les derniers événements. Les terres qui entouraient la sépulture du boss grouillaient d'orcs lourdement armés. Le son retentissant de l'acier se faisait entendre partout.

Les uruks s'étaient rassemblés face à la stèle et son aura fluorescent, dans le plus grand silence. Aucun mot n'était toléré dans ces terres, pourtant les orcs avaient oeuvré comme jamais, comme si tout était arrangé de longue date.

Soudain, le tombeau prit un éclat nouveau, et une violente tempête prit naissance. Dans les minutes qui suivirent, le tombeau et les orcs furent transportés comme par magie sur des terres inconnues. Les uruks entreprirent alors la construction du campement, et bâtirent un à un tous les bâtiments producteurs, ceux qui étaient nécessaire à la guerre. Des bataillons furent déployés pour agrandir le domaine. Mais leurs yeux virent très bien qu'il ne serait pas nécessaire de faire de longues conquêtes: le royaume de Perle se tenait juste là. D'ailleurs, une flèche siffla et vint se planter près d'un orc. Un message y était attaché:

Citation :

Kikou Noble Seigneur,

(si par erreur, je vous ai déjà envoyée un mp ne pas en tenir compte et m'en excuser , mercii)

Je vous vois seul et sans guilde ? est ce par choix? je sais, je suis curieuse ....

Si cela n'est le cas nous serions heureux de vous compter parmi nous dans la guilde:

Le temple de la Lumière

Bon jeu et bonne journée

Kissouilles

Perle

ps je vois que vous vous etes installé près de mon domaine ? alors que j'essaie de le quadriller pour pouvoir enfin m'étendre sur les bords de mer des mois de patience et d'attente....... Donc voilà pour que nous ayons pas de soucis de voisinage je vous propose de nous rejoindre enfin si vous le voulez bien

Merci

L'orc lut le message, et un sourire malicieux vint se figer sur son visage.

Nul n'avait été besoin de faire circuler l'information. L'orc qui avait lu le message, le déchira immédiatement.

Il regarda l'un des siens à ses côtés, ils acquiescèrent, et quittèrent les lieux.

Le lendemain matin, une armée de 50.000 uruks se préparait à faire route dans le campement orc. Vint alors un pigeon, qu'un uruk tira dès qu'il fut à portée. Mais lorsqu'il voulut manger son gibier, il vit qu'un message était attaché à l'une de ses pattes. Il lut:

Citation :

Salut

J aimerais savoir quels sont vos intentions envers dame Perle et son territoire?

Je pense que certains seraient heureux de savoir que vous rejouez.

Cordialement
Iron man

L'orc déchira le message avec mépris, il resta figé là pendant quelques instants, comme parfaitement indécis, puis il baissa la tête, quitta son bataillon et fit route vers la capitale, alors que le silence planaît toujours sur le camp, seulement rompu par les cliquetis des armes que l'on forgeait.